[RP] Au relais de l'étalon blanc

Messages : 45 Date d'inscription : 27/09/2008

Après avoir laissé leurs montures aux bons soins du palefrenier du relais, les deux soeurs se dirigent vers l'auberge elle même. Mélisande a les yeux partout. Encore jeune, épargnée par la présence de son aînée, elle s'émerveille souvent d'un rien. La simplicité de leur vie ne vient en rien érailler l'innocence de sa jeunesse.

En poussant la porte de l'établissement, la jeune fille est assaillie par les bruits, les couleurs et les odeurs de la salle. Son estomac se rappelle bien vite à elle alors qu'elle s'engouffre à l'intérieur en laissant glisser la capuche sur sa chevelure avant de saluer l'assemblée d'un léger signe de tête étourdi.

Nul ne sait combien de temps les deux femmes resteraient en ville, travaillant jusqu'à réunir le pécule qui leur permettrait de voyager encore et encore. Mais au moment présent, habituée à vivre au jour le jour Mélisande salive simplement à l'idée de dévorer un délicieux repas chaud.

Messages : 819 Date d'inscription : 12/05/2008 Age : 44 Localisation : Troyes

Une jeune femme entra dans l'auberge. Les bruits se turent. L'idée des premières consommations gratuites avait motivé plein d'adultes hommes et femmes à consommer mais de là à voir une jeune femme, Dreck en était tout retourné. Il la salua d'un geste avenant de derrière son comptoir l'invitant ainsi à venir vers lui pour palabrer un brin.

Messages : 45 Date d'inscription : 27/09/2008

Après quelques pas, la jeune femme étonnée par le soudain silence qui envahit la pièce plus sûrement que le plus intense brouhaha, s'arrête et regarde autour d'elle. Son regard gris posé sur l'assistance, elle reprend sa marche vers le comptoir d'où un homme lui fait signe. Serait-ce le tenancier?

Ave un regard en arrière, elle s'aperçoit que sa soeur ne l'a pas suivie. Elle ne devrait pas tarder... Et Mélisande a tellement envie de s'asseoir pour dévorer sinon déguster un bon repas... Avec un sourire timide elle approche du comptoir.

Bonsoir, nous serait-il possible de nous sustenter? Ma... Ma soeur ne devrait pas tarder à me rejoindre.

Messages : 3 Date d'inscription : 27/09/2008

La demoiselle entra en poussant la porte dans un long grincement. De nature discrete, elle sourit en coin sous sa capuche au bruit de cette intrusion en ces lieux. Un coup d'oeuil alentours, elle vit sa soeur et lui fit un léger signe de la tete avant de s'assoir dans un coin libre de toute personne envahissante.

D'un oeil elle surveillait sa jeune soeur battant la causette avec un homme, de l'autre elle guettait la venue du maitre des lieux afin de demander a ce qu'on leur serve a toutes deux un repas digne de la route parcourue pour arriver jusque la.

Messages : 819 Date d'inscription : 12/05/2008 Age : 44 Localisation : Troyes

Léger sourire. Une cliente. La première de la journée pour qui le débit de boisson était moins important que la sustentation. Dreck lui servit en vitesse un petit godet d'hypocras.

"Cadeau de bienvenue de la maison. Et pour ce qui est du repas, nous avons un civet de cerf aux chastaignes en menu aujourd'hui pour seulement 4,50 deniers. Cela vous convient-il?"

Dreck se pencha légèrement pour la lorgner puis ajouta d'un ton bas.

"Si vous estes de passage, nous avons aussi quelques chambres inoccupées pour la nuit..."

À ce moment-là, la porte s'ouvrit à nouveau et le silence tomba comme un couperet.

Messages : 45 Date d'inscription : 27/09/2008

Léger sourire, fossettes de gamine qui se creusent, regard un peu moins gris. Le plat proposé lui plaît. Non qu'elle ait jamais manqué de rien au contraire, mais après un voyage... Un bon plat chaud, des châtaignes, la seule raison d'aimer l'automne, et de la viande... Hum. Spontanée, elle ne peut cacher son enthousiasme. Avec un regard à son godet la jeune femme sourit de plus belle. Si sa soeur voyait ça...

Ca me convient parfaitement Messire tavernier. Merci à vous pour ce verre.

Le nez dans son godet, elle sourit de plus belle quand la mot chambre arrive. Un lit moelleux, des draps propres. Pour ne pas avoir l'air totalement idiote, elle se contente de goûter à la boisson sans demander ce que ça peut bien être.

Je ne sais combien de temps nous resterons, mais nous serions ravie de pouvoir profiter d'une bonne chambre pour la nuit en effet.

Alors que le silence s'installe à nouveau, elle devine qu'Ascyla est entrée. Son attitude aussi glaciale que son regard a visiblement cette fois encore fait effet.

Messages : 819 Date d'inscription : 12/05/2008 Age : 44 Localisation : Troyes

léger sourire en coin. Dreck invita l'autre étrangère d'un signe de la main à venir le rejoindre au comptoir puis il fit volte-face et cria au niveau des passe-plats.

"UN REPAS DU JOUR!"

De nouveau face-à-face avec la jeune femme.

"Pour la chambre, vous avez des besoins particuliers? Baquet pour le bain? Lit pour deux personnes? Bien chauffé? Le prix sera bien sûr fonction du confort désiré. Ah, et pour finir, l'hostel de ville ne fait pas dans la charité..."

Dreck tendit la main pour recevoir la paie du repas.

Messages : 45 Date d'inscription : 27/09/2008

Tout se passait bien jusqu'à ce que l'étranger devienne grossier. Jamais les deux soeurs n'ont mendié quoi que ce soit. Elle ont toujours mérité honnêtement salaire, payé pitance et coucher. Le visage de la jeune fille se refermant aussi brusquement qu'il s'est éveillé quelques minutes plus tôt, elle porte la main à sa bourse. Et de manière aussi désagréable que la chose lui a été demandée, elle jette négligemment le double de la somme sur le comptoir, manquant volontairement la main de l'homme.

Ca sera DEUX repas Monsieur.

Doutant de vouloir passer la nuit dans cet établissement tout à coup, Mélisande, droite et drapée dans sa dignité va rejoindre sa soeur attablée plus loin. Plus très envie de rester près du comptoir d'un coup. Jamais elle ne supportera que l'on remette leur fierté en cause. Ont-elles à ce point triste allure? Tsss. Une fois assise, elle n'a ni envie, ni besoin de dire un mot, son visage fermé parlant pour elle. Quoique...

Le repas arrive. Civet de cerf et châtaignes, sans le sourire du tavernier.

Amusée par l'air incrédule de sa soeur, Méli parvient finalement à rire légèrement. Vive, mais pas rancunière, elle retrouve généralement bien vite le sourire.

Messages : 819 Date d'inscription : 12/05/2008 Age : 44 Localisation : Troyes

Dreck était assez interloqué pour sa part. Elle avait l'air vexée mais il ne voyait pas en quoi il avait été disgracieux. Ses manières de simple militaire devaient estre trop rustres pour la gent féminine. Enfin, au final, il en avait relativement cure. Il héla de suite le cuistot.

"Deux repas!"

Puis il empocha l'argent en souriant contre la remarque de la jeune femme.

Messages : 45 Date d'inscription : 27/09/2008

Secouant la tête d'un air amusé devant le sourire forcé de l'homme, Mélisande s'attaque délicatement à son repas qui arrive bien vite. D'un air alléché elle en savoure chaque bouchée ne perdant pas d'air à discuter avec sa soeur qui ne semble pas d'humeur à la causette.

L'oreille traînant toujours un peu de gauche et de droite, elle entend un homme portant livrée comtale parler de guerre. En se concentrant un peu plus sur cette voix que celles alentours, elle comprend bien vite qu'il est sensé recruter des volontaires pour une guerre. Le garde semble quelque peu profiter de l'aubaine pour se rincer le gosier.

Peut-être y a-t-il un bout de chemin à faire sur cette voie? Tous ces soldats doivent bien avoir besoin de se nourrir. Peut-être l'armée du Comte cherche-t-elle a recruter quelques cuisinières? Sait-on jamais où tout ceci peut les mener. La ville semble plutôt calme, alors pourquoi pas?

Son air espiègle totalement retrouvé, elle prend Ascyla à partie.

Entends-tu ce que j'entends?

Messages : 3 Date d'inscription : 27/09/2008

le nez dans son repas observant en silence le manège de sa soeur avec un demi sourire, Ascyla écoute les rumeurs monter. Ententant la remarque de mélisande elle ne put que se pencher vers elle et murmurer

oui j'entends et il est hors de question que tu te meles a des mâles pour leur servir de boniche...

elle désigna du menton l'homme derrière le comptoir, ainsi que d'autres présents dans le relais puis reprit

Avec ce genre de frusques.. pas besoin de faire la cantinière...

Messages : 45 Date d'inscription : 27/09/2008

Sourcil haussé, la jeune fille croit tout d'abord que sa soeur va refuser tout net, mais quand elle comprend qu'en se faisant passer pour des hommes, elles peuvent avoir des travaux plus intéressants, elle sourit. Elle aurait sans doute l'air d'un freluquet maigrichon et sans envergure, mais serait de fait moins bousculée par les hommes aussi. Ou différemment, juste chahutée comme la chose insignifiante écrasée sur la livrée d'un soldat. Le maigrichon ne serait pas source d'inquiétude pour les puissants mâles en armure qui finiraient bien vite par l'oublier.

L'air concentré, elle songe que ses longs cheveux de geai devraient périr sous les assauts des ciseaux impitoyables de sa soeur si elles devaient mettre ce plan à exécution. Tout à coup beaucoup moins excitée, Méli replonge le nez dans ses châtaignes.

C'est bon hein?