[RP] L'Albergà du Sanglier Barjaque

(ce RP fait suite à ce qui c'est passé aux Portes de la ville)

Sanche avait laissé passer le groupe de bohémiennes sans mot dire. Il était resté aussi discret qu'il l'avait été jusque là. Il avait vu passer la jeune femme au sourire et, intrigué, avait décidé d'en savoir plus. Il pensa

qu'ei aço

Une fois que le groupe fut assez loin pour que leurs voix ne soient plus qu'un murmure, il se leva tranquilou. Il se trouvait porte Saint Pierre, la porte par laquelle il était arrivé quelques mois auparavant. Face à lui le moulin du Bazacle et sur sa gauche, la Garonne qui coulait, traversée par le gué du Bazacle.

Il suivait très discrètement et à distance le groupe bruyant par une petite rue. Il arriva bien vite à un gros carrefour. Sur sa gauche partait une petite rue en direction de l'ouest qui longeait le pré du comte et rejoignait la porte de Las Crosses. Au dessus, en diagonale vers le nord ouest, c'était la rue des Valades qui, elle aussi, longeait le pré du comte par un autre coté tout en en étant séparé par des hôtels bourgeois. Il savait que cette rue débouchait dans le Bourg et se continuait par une autre rue jusqu'à l'église Saint Sernin. sur sa droite, une ruelle mal famée partait en direction du nord est en suivant la Garonne en direction du pont Daurade. Mais ce fut la rue qui montait vers le Nord, la rue Pargaminières, qui fut empruntée par le groupe de bohémiennes. La rue qui montait tout droit vers le couvent des frères prêcheurs.

Il regarda la jeune fille, qu'il apercevait à peine au loin parmis les autres et dit, sachant qu'elle ne pouvait lui répondre

on vas ?

Il les vit s'arrêter devant une auberge dont l'enseigne indiquait "L'Albergà du Sanglier Barjaque", terme qu'il comprenait a moitié, le parlé toulousain n'étant pas tout à fait le même que le sien, et regarder à l'intérieur par la fenêtre. Il se dissimula dans l'ombre d'un mur et attendit la fin de l'observation. De là où il se trouvait il pouvait voir sans être vu. Dés que la jeune femme eut ouvert la porte, suivi de prés par ses congénères, il se remit en route vers cet établissement.

Derrière le comptoir se tenait une tavernière au bustier bien garni, aux hanches larges et au visage rond. Elle leva le sourcil en voyant entrer les quatre jeunes femmes, qui s'installèrent à une petite table près du feu. Elle leur hurla du comptoir :

Ya point de serveuse, la dernière qui a travaillé ici s'est faite engrosser par un malandrin et se retrouve avec une bedaine plus grosse que mon fessier. L'ivrogne au comptoir se mit à rire et elle lui mit une tape dans le dos. Tais toi donc, si elle accouche d'un drôle aussi beau que toi il finira bedot. Aucune femme ne voudra de lui! Si ces dames veulent bien s'approcher pour passer leur commande.

Dolores et Mathilde se levèrent pour aller chercher les godets de bière. Son amie remarqua la bourse bien pleine de l'heureux papa et lui fit un clin d'oeil. Mathilde rapporta tant bien que mal les trois chopes pendant que Dolores liait conversation avec l'homme au visage rongé par la petite vérole.

Vous êtes quand mêmes bien folles de vous acoquiner avec des gueux pareils. Vous attraperez la mort un jour!

Maria lui répondit en un françois moyen :

Lui trop bu... Il va finir dans les mains des hommes, et trop saoul pour souvenir.

Elle lui dévoila ses dents jaunies et reprit :

Toi tu danses, le reste, pas ton problème

Mathilde se leva, et attendit que Pazienza entame une complainte gitane.

Michel profitant que la saison était encore douce, s'en alla faire un tour dans cette citée qu'il connaissait très peu. jusque là les mânes de ses ancesseurs lui avaient été bénéfique et il se plaisait plus qu'il ne l'aurai cru dans cette citée si différentes de la sienne perchée si haut dans la montanha negra.

Il était étonné de la douceur de l'air en cette saison la où la haut on commençait à entendre hurler le loup et où les premières neiges avaient du tomber. Enfin, un peu de nostalgie sans doute, car en fait c'était la première fois qu'il partait seul si longtemps.

Il avisa une taverne dont l'enseigne le fit sourire et il eu envie d'y entrer afin de se trouver moins seul; Il y avait bien Dame Ysilde, mais il ne l'avait point vu ces temps ci, son travail auprès de la Comtesse lui prenait du temps.

Il entra " adieussiatz !es podedis de se restaular e de béver un veire de vin roge"

Michel entendit une voie qui roulait comme un torrent de montagne, il se tourne et voit un homme à la carrure impressionnante dans lequel il reconnu, on lui avait décrit, le Bailli se Toulouse.

"Messer Bailli, voila une proposition qui me plait. J'avoue que votre ville me surprend. Pas de neige, pas de loup et... personne dans les rues. Je comprends cela dans mes montanhes avec 6 pieds de neige, mais icelieu j'en suis fort surpris"

Michel pris une chaise et s'installa de l'autre côté de la table dos au mur parallèlement au Baillis ainsi, ils avaient tout deux une vue d'ensemble de la pièce.

"Alors Messer Baillis contez moi votre citée, j'ai tant à en apprendre. Je loge au château chez Monseigneur le Comte qui depuis qu'il s'est attaché mes services est devenu aussi invisible que les gens de cette citée"

Messer Baillis, je vous comprends et mis a part Dame Ysilde que je croise de temps à autre, je ne croise même plus le Comte, c'est a désespérer, car enfin il m'a pris à son service et je me demande pourquoi ?

j'avoue que je suis venu icelieu afin de trouver âme à qui parler, mais j'avoue que l'ennuie me gagne. devrat on monter à Paris pour avoir de nl'action ce serait bien dommage. Je suis pret à prendre des charges que l'on me confierai, encore faudrait-il qu'il y a i quelqu'un pour ordonner.

Michel était heureux d'avoir trouver un vivant qui veuille bien paroler avec lui mais Dame Ysilde lui manquait également, elle était une des rare vivante dans cette ville. Michel sentait le Baillis en plein désaroi, mais que faire pour aller de l'avant à deux ou trois ?

L'aubergiste apporta un ragout de lièvre mariné dans du vin d'Espagne, d'olives noires et d'oignons confits par la cuissons accompagné de charcuterie de la Montanha Négra et d'un grand pichet de claret de Bordeaux.

"En attendant de rendre nostre âme à Dieux Messer Baillis mangeons pour supporter le règne des vivants et je vous encourage à venir au castel, ne serait ce que pour dire au Comte que le capitoul seul ne peut rien sans une politique volontaire de sa part et si vous le souhaitez je vous apporterez mon concours"

Michel vit, à la fin du repas l' Baillis s'assoupir, fruit d'un vin capiteux et de la fatigue de sa charge. Michel ne voulant pas le réveiller péya l'aubergiste et sorti discrétement.