La taverne, dernier endroit ou l'on cause.

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008

La taverne ouvre ses portes. Salle pour l’instant déserte d’âmes humaines mais emplie de promesse. Si peu de bouteilles s’alignent sur les étagères, l’odeur d’un picrate local attaque l’arrivant aux narines, le laissant pensif quand aux résultats sur leurs estomacs. Mélange de vinaigre, d’alcool à 40° et de raisin plus ou moins pourris.

Luna, en connaisseuse, hume cette ambiance et en apprécie toute les subtilités. Depuis le temps qu’elle n’avait pas mis les pieds en lieux habités, un tel décor la rend toute heureuse. D’un pas conquérant, elle traverse la pièce, pose son choix sur une table au mitan de la salle. S’asseyant, elle fait signe à son accompagnateur de prendre place en face d’elle. Claquement de doigt à la serveuse, pour obtenir service prompt et silencieux. Le regard rieur, elle pose son menton dans ses mains et interroge :

Alors…Guilhem, c’est ça ?...Qu’est ce qui vous amène ici, en cette ville rose ?

Messages : 83 Date d'inscription : 26/08/2008

Ne pas laisser aller, ne pas se laisser aller à la faiblesse de l’obéissance. Cette femme avait trop de caractère pour ne pas créer d’ennui, il devait l’accompagner, mais ne pas en devenir le gosset. La première des choses, ne pas s’asseoir là où elle le souhaitait.

Guilherm prend donc un tabouret et s’assied à l’angle, à la droite de la bailessa. Posant son bâton sur la table d’un geste posé, il laisse deux longues et noueuses mains sur la table, croisées devant lui. Ses yeux, toujours mi clos, enfoncés dans un front vigoureux semblait ne rien regarder, alors que chaque personne de la pièce était jaugée, et toisée. Là, le grand sec, avec sa coiffure brulée de près, avait, passée à une cordelette, une lame qui ne coupait pas que le pain., Plus loin, le petit homme à la mèche qui retombait dans ses yeux, et qui agaçait la jeune et jolie serveuse, échangeait souvent des regard avec l’homme au couteau. Il avait les phalanges abimées sur le dessus, un carpaire, sans nul doute.

Entrouvant à peine les lèvres, laissant une voix grave et posée Gilherm répondit sans un regard à la dame.

Gilherm, soi Gilherm, un soldat libéré de son service, de retour sur les terres de ses ancessores. Et j’ai horreur de voir les femmes s’escremir…

Du coin de l'oeil, il surveillait les mains de la dame, elle avait le sang plus chaud que le soleil de midi. Il aurait bien eu de la peine de devoir serrer jolis poignet pour éviter autre esclandre. Pourvu que la serveuse se libère de petit homme et s'approche rapidement.

Citation :: Gosset--> petit chien, toutou
Bailessa--> Maîtresse femme, femme de caractère
Carpaire--> bagarreur
S'escremir--> se battre

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008

L'homme semble se méfier. Prendre place au coté de Luna ne lui sied point. Peur de succomber à son regard certainement. Le bâton se pose en frontière au milieu de la table. Le discours se fait factuel et ennuyeux. Lna baillerais presque si n'était la dernière phrase qui ne lui soutire un léger sourire.

Je présume que vous parlez de cette idiote qui fait la grue à l'entrée ? Sachez Monsieur que si je voyage armée, je ne daigne sortir mon épée que pour défendre ma vie et non point ôter celles des autres. Le pois sauteur n'est point digne d'intérêt pour moi. Si vous n'aviez abordé le sujet, je l'aurais déja oublier.

Le regard fait le tour de la taverne et se désintéresse aussitôt de ses occupants. Rien d'intéressant, toujours les mêmes types aux mêmes endroits. Luna s'interroge soudain du pourquoi elle est venue en ces lieux. La raison semblait valable sur le moment, mais qu'elle était elle déja ? tout semble s'être envolée dans une illusion. La ville rose ne serait elle qu'un décor ou erre ennui et vide ?

Les verres ont apparu comme par magie sur leur table. La serveuse est des plus efficace et discrete, un bon point pour elle.
Levant sa boisson, luna se tourne vers son vis à vis.

A la votre, soldat !

Messages : 83 Date d'inscription : 26/08/2008

à la vôtre Dame. Bienvenue en cette contrée inhospitalière, où vous n'encontrerez que misère et malfrats.
Mais ce qui m'étonne le plus est que vous eussiez fini votre course effrénée ici... Car vous semblez courrir, non pas après mais devant, quoi?? Je ne sais. Peut être arrêterez vous de courrir, et affronterez vous ce qui vous rattrappe...

La dame l'intriguait. Sa candeur cachait certainement blessure. Il avait réussi à mettre une distance. Maintenant, il ouvrirait une main.
Attrapant la chope que la serveuse venait de déposer, il la porta à ses lèvres, fines et sévères, on devinait un cicatrice au travers de son poil mal taillé.

Une chose m'intrigue... Pourquoi avoir refuser d'obtempérer? La dame que vous appelez pois sauteur est investie par le comte. Et puis, vous avez dans le regard quelque chose de triste, comme une quête d'action. Vous savez, l'action n'est pas nécessairement le meilleur des repos.

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008

Luna lève sa chope, déguste une bière chèrement acquise, écoute l'homme s'ouvrir. Les mots la font sourire. On lui prête bien des secrets, bien des blessures. nul n'imagine jamais que la course ne puisse être que plaisir et avidité de découverte. Il faut toujours qu'une belle âme s'en vienne chercher des failles là ou il n'y a que vallées verdoyantes et accueillantes. D'un haussement d'épaules, Luna laisse l'homme à ses préférences, entretenir l'ambiguïté l'amuse plus que tout peut être même plus que refuser son nom pour le plaisir de faire tourner bourrique l'ordre et la loi

Je cours après le soleil, portée par le vent. Je ne poursuit rien si ce n'est mon rêve, rien ne me poursuit si ce n'est mon ombre. Je cours pour croquer à pleine dent les cadeaux de la vie, je cours pour ne jamais perdre ma liberté.
quand au pois sauteur.......Je ne lui reproche rien. Je ne supporte aucune forme d'autorité et m'amuse à faire tourner bourrique le moindre de ses représentant, pour rire, pour le principe... N'avez vous point de principe, homme de guerre ?

La question se pose en impertinence. Provocation pour le plaisir de la réthorique. Regard en invite, rieur.

Messages : 83 Date d'inscription : 26/08/2008

Les principes… J’ai un massim plutôt : parfois détruire, souvent construire, toujours servir. Après, évidemment, il faut choisir qui ou ce que l’on sert. Si vous chercher le bonheur dans la course, je le cueille dans le risoleg que je croise. C’est riche oun risoleg, riche en bonheur pour celui qui le donne, et celui qui le reçoit. Mais il est si dur de sourire parfois que je préfère les prendre sur autrui.
Et si votre ombre vous suit, c’est mon passé qui me précède. Je ne suis plus oun soldat. Voyez mon arme, c’est oun baston. Je ne suis plus soldat. J’ai laissé derrière moi les chants de morts, ne les croisant plus que les nuits où ils m’appellent.
Quant à l’autorité, il vous suffit de la prendre comme moyen de vivre ensemble, vous la supporterez mieux.

A peine avait il laissé transparaître un peu d’émotion en parlant des sourires, à peine avait il laissé transparaître un peu de frisson en parlant de ses nuits. Ainsi aimait-il vivre, en contrôlant ce qu’il ne pouvait éradiquer, ne laissant qu’une légère fuite à ce qui pourrait être hémorragie. Il appréciait la compagnie de la jolie dame. Elle paraissait secrète et libre, courant après une liberté qui sans cesse la fuyait. Il s’imaginât un instant devoir l’interpeller pour un outrage ou méfait, et laissa échapper un sourire tendu, vite réprimé. Il l’imaginait cherchant à se débattre, il imaginait sa peau fine sous ses mains, vite réprimé.
Il se tourna vers la jolie serveuse, et d’un signe, commanda un autre verre pour chacun, une Ale tiède lui ferait ne plus penser ainsi.

Citation :: massim-->maxime
risoleg-->sourire

Invité

Aurore avait eu le temps de se balader un peu ce jour, chance rare avec le dur labeur quotidien.
Ces derniers jours lui donnaient presque l'impression d'être riche, et ce soir là, tandis que le vent soufflait un peu, le cliquetis des pièces en sa poche lui donna envie de s'aventurer en une taverne.

Elle n'avait jamais trop osé, souvent en passant elle entendait les saoulards en train de brailler et imaginait en ces murs les pires actes.
Mais à cette heure les hommes étaient soit au champs, soit chez eux, de la teverne aucun cri ne sortait.
Devant la porte elle hésita un temps et finalement poussa.

Les lieux semblaient en effet calmes, il n'y avait que deux personnes.
Presque sans bruit elle s'avança vers le comptoir, assez loin de l'homme et de sa voix si douce, elle les salua.

Bonsoir.

Messages : 83 Date d'inscription : 26/08/2008

Bonjorn

Voix posée sans afflux d'émotion, visage impassible et regard pourtant brillant, Gilherm répondit à la personne entrant en la taverne. Oh, la taverne était calme, les brigands étant sorti est certainement défaits à l'heure d'aujourd'hui. Seul comptait maintenant le flic flac de l'eau qui tombait à l'extérieur. Le bailli aimait à rester ainsi longuement, enfermé sur ses pensées.

Il fit signe de main vers la chaise libre à son coté.

Venez donc vous asseoir, j'ai déja mangé, je ne vous mangerai.

Invité

Aurore observa l'homme, le dévisageant même sans s'en rendre compte.
En ses yeux brillaient une lumière qui ne se reflétait nullement sur son corps.
La voix était posée, le ton certes agréable, mais finalement peu accueillant.

A l'invitation elle répondit par un sourire.
Sa mère n'avait eu sans cesse de lui répéter pendant des années.
Cesse donc de sourire tout le temps, les gens vont finir par te croire sotte ou attardée, comme la fille des Dumont, tu imagines.

Elle n'avait jamais imaginé, elle s'en fichait de ce que pensaient les autres.
Sourire pour elle signifiait beaucoup, moquerie, attendrissement, méchanceté...

C'est très gentil mais je ne voudrais pas vous déranger.

Messages : 83 Date d'inscription : 26/08/2008

Si vous me dérangiez, vous aurais je invitée?
Gilherm esquissa un sourire. Enfin, on pu apercevoir un frémissement à la comissure de ses lèvres.

Il rangea plume et parchemin qu'il tenait devant lui, sablant le dernier d'un geste précis. Roulant le tapis de cuir qui protégeait ses documents des salissures, il frappa de son bâton la table et d'une puissante voix:

Tavernière? puis je avoir une soupe? et pour vous? Ce sera?

Je suis Gilherm, Bailli de toulouse, Capitoul pour vous servir. Siegez, c'est offert.

De son bâton, il poussa un tabouret en vue de la souriante personne.

Messages : 61 Date d'inscription : 17/04/2008 Age : 61 Localisation : Toulouse

Après sa prière d'action de grâce en l'église, le clerc avait repris la bride de son vieil âne, et s'était enquis d'un endroit où se restaurer et s'approprier, après sa longue marche.
C'est ainsi qu'il parvint à l'Huis d'une auberge, dont il poussa la porte ; trois personnes se trouvaient déjà céans, un homme et deux femmes ; il les salua, leur disant avec son accent qui trahissait ses origines du pays d'Oïl :

Le Salut-Dieu à vous, gens de Toulouse ! Je viens d'entrer en cette ville, et cherche pour l'heure quelque endroit pour me restaurer ; j'aimerais aussi que l'on m'indiquât un gîte pour quelques nuits ; et savez-vous s'il est quelque varlet pour prendre soin de mon vieil âne, et une étable où le puisse loger ?

Attendant qu'on lui répondit, il se tint debout, serein et humble, s'imprégnant de chaque détail de l'endroit.

Invité

Aurore regarda le curé entrer.
Depuis toute petite elle n'aimait guère les hommes d'église. Le curé de son village lui avait moult fois asséné des coups de brindille lorsqu'elle rêvassait pendant ses cours de religion.

Elle salua l'homme d'un sourire et plongea ses yeux dans le verre que la tavernière venait de servir.
Elle était arrivée depuis quelques semaines mais n'avait pris la peine de visiter le village, se contentant du marché ou du lac le plus souvent.

Elle porta le verre à ses lèvres et grimaça, encore peu habitué à l'alcool.

Le froid qui s'était abattue un peu plsu tôt dans les campagnes environnantes avait obligé la jeune Sénéchale à rentrer dar dar chez elle afin d'aider sa famille à s'occuper de la ferme familiale. Le voyage à pied était long et avec ce froid il était encore plus lugubre, mais la teinte rose de sa ville lui renfit le sourire. L'entrainement militaire que ses soldats lui donnaient quand elle avait le temps n'était pas vain. on pouvait à présent sentir que sa taille était plus ferme et plus fine à travers la robe, et il se dégageait de la jeune marhande de fleur/Sénéchale une assurance qu'on ne lui connaissait pas à ses débuts.

Elle avait apprit à lire, écrire, elle commençait à savoir se battre avec son bâton de marche...et ses supérieurs n'avaient pas eu à se plaindre d'elle jusque là, c'était tou ce qui lui importait.
Son bout de nez rouge qui allait avec ses joues, la Sénéchale entra comme à son habitude en trombe dans la taverne, les yeux pétillants de malice, sauf qu'elle n'avait pas l'habitude de l'homme d'Eglise qui se tenait juste derrière la porte. Elle n'eût donc que le temps de refermer la porte qu'elle percuta le pauvre homme, se retrouvant elle-même les fesses par terre, sous quelques rires de clients.

"Bonjoooorn!..." BOUM, ben vi la chute...

"Itatata...ça fait maleuh!" Ouverture de la paupière sur sa perle d'ambre qui lui servait de prunelle pour regardait le nouveau pillier qui avait été installé durant son absence...robe de curé...coiffure de curé, homme...croix...ma foy elll était rentrée dans un homme d'Eglise! Un peu de rouge monta à ses joues.

"Désolée mon père, c'est qu'il fait froid dehors..."

Moue d'enfant penaud que l'on vient de prendre en faute...ça servait d'avoir un visage enfantin malgré ses dix huit ans.

Messages : 61 Date d'inscription : 17/04/2008 Age : 61 Localisation : Toulouse

Avant même d'avoir reçu la moindre réponse, le Pater sentit un courant d'air entre ses jambes... et aussitôt une bousculade qui lui fit perdre l'équilibre et l'obligea à se rattrapper à la table la plus proche...

Il se retourna, redoutant de voir quelque rustaud aviné qui en aurait voulu à son état... et ce fut pour voir une sylphide jeune fille, vautrée au sol, la mine contrite.

Le clerc se retint de rire, et lui tendit la main afin de l'aider à se relever.

C'est à moi de m'excuser Dona ! Je me tenais tel un sot au mitant du passage, comme si hors de cette taverne le monde n'existait pas !

Ayant aidé la jeune personne à reprendre station verticale, il la laissa remettre ses effets en ordre ; puis prit place sur un banc, et lui proposa de s'asseoir en vis à vis.

Mais laissez moi d'abord me présenter ; je suis le Père Marianus, et j'arrive droit de Champaigne, pour prendre céans la direction du collège de l'église Saint Sernin...
Et j'avoue bien que je me trouve pour le moment fort dépaysé ; surtout lorsque je pense qu'à cette heure, la neige doit déjà geler les pieds de mes pauvres Frères, restés au pays... somme toute ici, je me trouverai presque encore en été !

Puis avisant la tavernière, il lui fit signe de s'approcher ; et se retournant vers la jeune femme pressée :

Au fait, dites-moi : que boit-on à l'habitude, en les tavernes et estaminets de cette plaisante cité ?

Un sourire, une main tendue et voilà la jeune Sénéchale de nouveau sur pied puis assise en face du nouveau père du collège Saint Sernin d'après ce qu'elle avait comprit.
La jeune fille, remise en confiance retrouva son sourire et son air malicieux naturel avant d'incliner assez gracieusement la tête pour une paysanne.

"Mon père, adoptons donc la politique la plus simple dans ces cas-là: les deux partis sont fautifs et pour me faire pardonner je vous conseillerais l'Armagnac. Un bon alcool du pays qui passe avec tous les mets!"

Sourire, elle commanda une chope d'Armagnac pour le père et une de lait pour elle. Rien de tel pour se requinquer après un long voyage dans le froid. Ben oui car pour elle c'était bientôt l'hiver malgré les dires du père. D'ailleurs tout cela la fit sourire.

"Je vous assure que nous allons entrer dans la période hivernal,e nous avons même eu des récoltes catastrophiques...en tout cas chez moi."

Inclinant de nouveau la tête, elle se présenta.

"Mais pardonnez mon manque d'éducation, je suis la Sénéchale de la belle ville de Tolosa. Ambre, marchande de fleur pour vous servir."

Elle sourit et sortit une petite violette d'une de ses poches pour la tendre au père.

"Bienvenue en nostre belle cité. J'espère que vous vous y plairez."

Messages : 61 Date d'inscription : 17/04/2008 Age : 61 Localisation : Toulouse

Le Père vit donc arriver sur la table un godet, rempli d'un liquide aux senteurs fort plaisantes... mais qui devait titrer assez haut en alcool ; au moins autant que la fameuse mirabelle de la région du Der !

L'hiver arrivait donc ; soit ; Marianus était curieux de voir la rudesse de ces frimas méridionaux, et ne pouvait s'empêcher de douter qu'ils puissent être aussi ardus que ceux de Champaigne, qui font à proprement parler pierre fendre ; mais de toute façon... il avait tout le temps de s'en rendre compte par lui-même, et il ne servait de rien de spéculer à ce sujet.

C'est alors qu'il était dans cette pensée, que la grâcile jeune femme se présenta ; puis elle lui tendit cette fleur, que le Père prit avec le sourire.

Sénéchale dites-vous ? Intéressant !
En quoi consistent exactement les devoirs de votre charge, Damoiselle ?

Il porta le godet de terre cuite à ses lèvres ; Seigneur, vrai que cela réchauffait le sang ! L'hiver pourrait être rude, tant que les Toulousains auraient de l'Armagnac en cave, ils sauraient tenir ; ah oui, à cela près qu'on allait bientôt entrer en période de jeûne...
Il se dit qu'il allait sans doute devoir rappeler ce fait aux paroissiens ; et aussi, bien sûr, le leur expliquer.
Tout en écoutant la réponse de Damoiselle Ambre, il commençait à réfléchir à son prochain prône ; le premier en cette cité ; il ne devait pas se rater !

Ambre sourit quand le père porta le godet à ses lèvres, sûr qu'il allait s'en souvenir de sa première gorgée d'Armagnac! C'était pas pour les pitchous! Ni pour les 'tites fiotes ( ). Elle s'en souvenait, elle, de sa première gorgée, elle avait fait rire son père et ses frères, ah elle avait voulu jouer la grande! Eh beh elle avait été servie!
Son expression redevint plus sérieuse quand il la questionna sur son rôle, elle regarda par la fenêtre, un garde passait lors de sa ronde avec son compagnon d'arme. La jeune fille le montra de l'index en souriant.

"Je gère la sécurité de la ville mon père, et je vérifie que tout le monde prend bien garde à ne pas trop spéculer lors du marché tous les jours. Vous savez le comte et les capitouls ont donné une grille de prix spéciale. tant que nous la respectons, tout ira bien...je suis là pour taper sur les doigts de ceux qui tente de nous gruger."

Elle réfléchit un moment et reprit:

"Pour faire court...je gère la sécurité de nostre ville. Je suppose que si la ville et le comté est attaqué, je devrais prendre mes responsabilités et conduire les hommes sur le champs de bataille après les avoir organiser et entrainer..."

Elle rosie légèrement.

"Même si pour le moment c'est eux qui m'entraine..."

Elle sourit et regarda avec un air curieux le père.

"Et vous mon père? Que venez-vous faire à la ville rose? Vous ne me semblez pas enfant du pays! Vous savez lire et écrire? Comme les vrais hommes d'Eglise?"

Une lueur d'envie d'apprentissage brillait dans son regard ambré, tout ce qui avait attrait à l'éducation et à la Noblesse la plongeait dans l'univers des Troubadours et de leurs histoires fantastiques.

Invité

Aurore s'était perdue en ses pensées à la suite de l'entrée du curé.
Entrée qui semblait avoir arrêté le temps en la taverne, jusqu'à l'entrée d'une jeune femme en trombe.
Ils s'étaient mis à discuter lorsque la demoiselle avait heurté le curé.

Une phrase prononcée par la jeune dame la tira de ses pensées.

"Pour faire court...je gère la sécurité de nostre ville. Je suppose que si la ville et le comté est attaqué, je devrais prendre mes responsabilités et conduire les hommes sur le champs de bataille après les avoir organiser et entrainer..."

Un femme à la tête d'une troupe d'hommes, l'idée la faisait sourire.
Ainsi elle avait eu raison en tenant tête à son père. Une femme n'était pas destinée à servir l'homme, elle pouvait exercer les mêmes fonctions et vivre la même vie.
Contente d'entendre de tels faits elle but cul sec ce qu'il restait dans le verre et s'étouffa, se mettant à tousser tant sa gorge lui brulait.

Messages : 61 Date d'inscription : 17/04/2008 Age : 61 Localisation : Toulouse

Le Père avait écouté avec attention Ambre, dont il appréciait le cran ; cette petite marchande de fleurs, avait donc la responsabilité de la sécurité des Toulousains ! Il se contenta, à cette nouvelle, d'un simple hochement de tête accompagné d'un sourire bienveillant, mais éprouvait réellement de l'admiration pour son implication.

Puis quelques questions de la jeune femme s'ensuivirent ; Marianus répondit en essayant de respecter l'ordre des interrogations :

Eh bien comme je le disais, je viens prendre la direction de la collégiale Saint Sernin, et de son collège de chanoines ; j'y siègerai donc, avec le titre d'abbé ; et effectivement, je ne suis pas du pays, mais natif du comté de Champaigne.
Et bien sûr, dans le cadre de mes fonctions je serai entre autres appelé à célébrer les offices en la collégiale ; je vous invite d'ailleurs, ma fille, à assister ce dimanche à la messe dominicale qui sera dite dès la quatrième heure du jour.

Il préféra éviter de dire qu'il était surtout venu céans pour mener enquête sur l'hérésie croissante, et travailler au moyen de la circonvenir ; après tout il ne savait pas quelles étaient les positions des clients de l'auberge à ce sujet ; inutile de créer d'emblée un malaise...

Et quant à savoir si je sais lire et écrire... oui, cela fait partie de l'enseignement que j'ai reçu... comme les vrais hommes d'église !

Il avait manqué de rire en citant cette petite phrase de la jeune femme ; puis il se retourna vers une autre cliente, qui paraissait s'étouffer dans son godet.

Invité

Aurore toussait sans s'arrêter, se maudissant d'avoir bu le verre en entier, elle qui d'habitude trempait à peine ses lèvres dedans.
Premier cul sec de sa vie, premier ennui....
Elle sentit d'abord la liqueur bruler le fond de sa bouche et continuer sa route jusqu'à l'estomac.

Par de petits gestes elle essayait de faire comprendre à la tavernière qu'elle voulait boire de l'eau, mais celle ci la regardait avec de gros yeux sans comprendre.
Finalement Aurore tendit le bras, saisissant un vase. Elle ota les fleurs en toussant toujours.
Et là, même sans réfléchir à ce qu'elle allait faire, elle qu'une simple araignée aurait fait fuir en courant, elle porta le vase à sa bouche et laissa l'eau sale venir rafraichir son gosier en feu.
Elle eut alors un air béat quelques secondes en reposant le vase.
Soudain ses yeux rencontrèrent ceux des autres gens et elle se rendit compte de ce qu'elle venait de faire, elle qui voulait passer inaperçue.
Rouge comme une pivoine elle se tourna vers la tavernière.

Ou puis je aller me nettoyer la bouche? S'en suivit une petite grimace de gêne.

Ambre hocha positivement la tête, les réponses du père satisfaisant sa curiosité. Elle sourit:

"Bien sûr que je viendrais voir votre messe dimanche!"

Elle se demandait quelle genre de messe allait-ce être...un toussotement se fit entendre derrière eux, la Sénéchale posa son regard de loup sur la pauvre jeune femme qui semblait tousser à mourir, observant la scène et le godet d'Armagnac vide, un sourire se dessina pendant qu'elle se levait pour aller chercher un grand godet d'eau bien fraiche qu'elle apporta à la dict damoiselle quand elle posait la question à la tavernière.

"Allons, allons ne soyez pas si pressée...tout le monde à la même réaction la première fois vous savez!"

Regard pétillant de malice, sourire aux lèvres, elle indiqua la table du pater à la jeune fille avant d'appercevoir Guilherm qu'elle salua d'un signe de tête et d'un sourire chaleureux.
Elle se dirigea vers la table où le père était encore attablé, elle posa quelques pièces pour payer les consommations de la table et de quoi offrir un repas chaud au père.

"Si vous voulez bien m'excusez je dois repartir, j'ai beaucoup de travail à faire encore...On ne peut pas être au champs en laisser la garde se débrouiller à peu près seule et venir passer la soirée en taverne, même si la compagnie est fort agréable."

Elle inclina la tête respectueusement.

"Je vous dis à dimanche mon père, j'espère vous revoir afin de pouvoir discuter encore une fois. Parler à quelqu'un de plus instruits est toujours intérressant."

Dernier sourire, et Ambre quitta la taverne pour se diriger vers la caserne.

Messages : 28 Date d'inscription : 07/03/2008 Localisation : Toulouse

Le messager avait quitté le château sur ordre du Comte depuis de très longues minutes. On lui avait dit de faire vite, mais il avait beau chercher partout et demander aux miliciens, il n'arrivait pas à la trouver ! La pression montait, son petit coeur battait de plus en plus vite.

Heureusement, le hasard fait souvent bien les choses, et alors qu'il remontait la rue il la vit ! Le sénéchal était en train de quitter une taverne, il l'interpela afin qu'elle ne se sauve pas par l'autre côté.

Sénéchal ! S'il vous plait !

Puis il la rejoint en remontant les quelques mètres au pas de course.

Damoiselle Ambre, sa Grandeur souhaite s'entretenir avec vous au château pouvez vous me suivre ?

La jeune Sénéchale s'était emmitouflée dans sa cape d'été pour se protéger un maximum du froid et des quelques flocons de neiges quand elle entendit quelqu'un crier au Sénéchal.
Ambre se tourna vers ce qui était un soldat de la caserne, un sourire s'inscrivant sur son visage, léger salut militaire de rigueur.

"Damoiselle Ambre, sa Grandeur souhaite s'entretenir avec vous au château pouvez vous me suivre ?"

Elle le regarda et leva l'index:

"Déjà c'est pas Damoiselle, je suis paysanne."

elle leva le majeur:

"Ensuite, je te suis, il ne faudrait pas faire attendre sa grandeur plus longtemps."

Elle leva enfin l'anulaire:

"Ah et pour finir respire on dirait une vache en train de mettre bas."

Aussitôt dit, aussitôt fait, elle entraina le soldat à travers la ville pour aller au château, ne lui laissant pas le temps de souffler du coup.

Invité

La dame venait de quitter la taverne en lui donnant en passant un verre d'eau.
Ainsi le silence était arrivé, le curé seul à sa table, les deux autres personnes qui restaient ensemble mais ne semblaient pas se parler.

Le travail de la journée avait surement harassé tous ces gens.
En se levant Aurore adressa un sourire à chacun avant de prendre la direction de la sortie et de quitter la taverne.

Messages : 11 Date d'inscription : 09/12/2008

Pardos arriva lui aussi, seul à la ville de Toulouse avec son cheval. Il était temps, car il se faisait tard, non seulement on n'y voyait pas grand chose, mais en plus la nuit était réputée pour ses brigands. Pardos était un jeune homme, dans les environs de 20 ans. Il était assez grand et maigre, de grand yeux brun étincelant et des cheveux noir, parsemé avec du gris ici et là, malgré son age.

Il cherchait un endroit pour dormir et héberger son cheval, et se retrouva devant cette taverne. Peut-être était-ce une auberge, difficile à dire de l'extérieure. Fait est, qu'il rentra pour savoir s'il y avait possibilitée de dormir. Il y avait peu de monde à l'intérieure. Deux hommes étaient en train de parler entre-eux, et un troisième homme, plus vieux, se trouva seul à une table.

Pardos ne vit personne à part ces 3 personnes et se demanda qui s'occupait de cet endroit. Il hocha la tête pour dire bonjour et attendit près de l'entrée durant quelques minutes. Malheureusement rien n'avait changé; toujours le même décor, la même scène et les mêmes acteurs faisant la même chose.

Puisqu'il ne voulait pas s'addresser à quelqu'un en particulier il demanda avec un accent légèrement germanique:

Excusez moi de vous déranger, mais savez vous où est le propriétaire de ces lieux? J'ai terriblement faim et soif, et je cherche un endroit pour loger.