[RP] L'entrée du Comte de Champagne

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Un chevalier arriva dans la ville de Troyes par la porte Nord. Avec son fidèle destrier il filait vers le centre de la ville dans le dédale sinueux de Troyes, bousculant au passage quelques habitants.
Il s'arrêta et sauta de son cheval au pied du bureau de Bourgmestre. Il entra dans le bureau et le salua.

Notre Comte, Henri II de Champagne fera son entrée dans la ville dans deux jours. Il demande à ce que vous organisez son entrée. Il souhaite voir les membres du conseil municipal au complet et les bourgeois de la ville.

Des sujets comme la rénovation de l'église de Troyes, l'impôt comtal, l'organisation de la défense de la ville et d'autres que vous proposerez seront exposés en publique.

Je suis à votre disposition selon les ordres de notre Comte pour organiser cette entrée.

Le chevalier se posta, attendant les requêtes du bourgmestre.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

L'escorte d'Henri II, Comte de Champagne se présenta aux portes de la ville. Les vieux chancelier, chambellan et connétable de son père le devançait, ouvrant la marche. Le Comte pensait qu'il va falloir trouver des remplaçants. Six chevaliers les escortaient à gauche et à droite. L'étendard champenois pointait aux bouts de plusieurs lances de la garde.

Les moines de Provins l'avaient bien soigné et l'avaient mis en grande forme. Il s'exclamait fort, se tenait droit sur son destrier:

Troyes, me voilà!

Les premiers habitants étaient sortis de la ville pour l'accueillir à la porte Nord. Le Comte attendait impatiemment de rencontrer Morzan de vive voix ainsi que ses collègues.

Après l'arrivée du chevalier annonçant la venue du comte, Morzan entama des préparatifs, voilà déjà quelques semaines que le comte était allité, Morzan ne pouvait dire jusqu'alors si son état s'était amélioré ou non. Certes, il échangeait avec lui une correspondance régulière mais il prenait garde de faire écrire ses missives. C'est donc un peu supris au départ par cette annonce qu'il convoqua les bourgeois de la ville ainsi que son tribun récemment nommée, Nynaeve, afin d'organiser la venue du comte. Le jour dit, le comte fit son arrivée, escorté en cela par de nombreux cavaliers. Tandis que le cortège s'approchait de la grand'place de Troyes, Morzan alla à la rencontre du comte, s'inclinant avec respect.

- Votre grâce, je suis heureux de vous voir remis sur pied, de même que l'ensemble des troyens que je représente.

Messages : 71 Date d'inscription : 16/04/2008 Localisation : Troyes

Derrière la foule, Elisa tentait de regarder de cortège. Elle se demandais d'abord ce que c'était, quand elle se souvint du chevalier, il y a quelques jours, et de son message. Elle dit a son amie:

-Regarde c'est le comte!
-Mais non! Le comte ne se déplace pas...

Une femme inconnue se mailla à la conversation et dit: Si si, c'est bien sa Gracse le comte.

Elisa n'osais s'approcher, devant un si grand et bel homme qu'il était, une simple gueuse ne faisais pas le poids. Pourtant, elle devait le voir; c'était quand même le gouverneur, elle se devait de l'accueillir et de lui dire le message.

Elle trouva donc une idée...

Elle se dirigea vers les cuisines, et glissa cette missive dans le poulet.

Citation :: A sa grasce le comte Henry II de Champagne,

Votre grasce, veuillez croire ce qui suit, ce ne sont point des foutaises.

L'ordre des loups blancs, dont le commandant est un proche du roy, Veux mener une campagne contre vous dans la semaine qui suit. Cette campagne consistera à trouver des hommes pour vous éliminer, messire.

Je vous en conjure, ne partez pas de votre castel et ne recevez que vos amis les plus proches.

Sûre de votre compréhension.

Sans se faire remarquer, elle glissa la missive et sorti sur la pointe des pieds. Quand elle revint, le comte était sur le point de partir.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Enfin, le Comte rencontrait le bourgmestre de Troyes. Il descendit de son cheval, protégés par ses gardes puis empoigna une chaleureuse poignée de main avec Morzan afin d'apporter un meilleur rapprochement.

Je suis heureux de vous rencontrer, nous avons tant de choses à parler sur Troyes. Mais avant cela faisons les choses dans les règles.

Le Comte alla vers une plate forme où des sièges avaient été posé. Plusieurs gardes se mirent au garde à vous sur la plate forme puis les autres tout au tour de la plate forme. Le Comte s'installa sur le grand fauteuil, puis déclara devant la foule.

Troyens, salut.
Je reviens d'une mauvaise maladie mais Dieu que j'ai fortement prié m'a épargné pour être auprès de vous.
Je confirme les privilèges des Troyens sur l'achat et vente en ses murs, des taxes de franchissements des ponts qui sont en mes terres et que je protège.
Je maintiens les lois sur les crimes, hauts et bas, afin que vous soyez assurer d'une sécurité forte.
La dernière famine vous a touché gravement. J'ai amené divers boulangers venus d'Anjou pour apporter leurs connaissances et fournir le pain nécessaire à la survie de Troyes.

La foule s'exclama de joie, espérant finir avec les famines.

Le roi de France, Philippe-Auguste, mon oncle a nommé Morzan en mon absence allitée.

Morzan, de mon droit et puissance en ce Comté de Champagne et sur la ville de Troyes, je vous nomme Bourgmestre de Troyes. De cette fonction, je vous octroie le droit de posséder une garde de deux hommes.
Je vous confie la clé de la ville, que j'avais gardé, symbole de votre pouvoir à Troyes.

Le Comte l'empoigna une deuxième fois devant la population de Troyes amassée.

Nynaeve avait entendu des clameurs monter de la place principale de Troyes, alors qu'elle redigeait quelques courriers pour les villageois, les incitants à retourner à leurs champs, en ce printemps naissant.

Elle passa donc la tête à la fenêtre trop curieuse d'entendre ainsi la foule réagir, elle se demanda si troubadours, jongleurs ou amuseurs étaient venu distraire les Troyens.

Mais il n'en était rien, un homme majestueux, prenait la parole, son oncle était le Roi ...

Décidant de sortir dans la rue, elle s'approcha, essayant de se frayer un chemin dans la foule pour s'approche au plus. Elle le détailla de la tête au pieds, un bel homme pour sur, avec de beaux habits, mais cela ne nourrit pas son homme pensa t'elle. Car des paroles, des paroles, nous on veut manger, tout cela restait dans sa tête, son visage, lui regardant le messire, un sourire figé sur les lèvres.

Elle se mit à crier sa joie, en entendant l'arrivée de nouveaux boulangers, de pain, enfin elle allait pouvoir manger chaque jour, elle se fit alors frapper dans ses mains,

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Le bourgmestre ensuite lui indiqua la nouvelle Tribun que le Comte voulait saluer.
Henri tendit son bras vers Nynaeve afin qu'elle monte sur l'estrade afin d'être connu et reconnu par la population. Même dans une petite ville, certains personnages officiels n'étaient pas connus. Il lui demanda de se présenter devant lui et la population. Ensuite, il pourrait commencer à réfléchir du développement de Troyes. Il avait quelques sacs de blé en stock pouvant servir aux personnes ne produisant pas encore de blé. Il voulait donc s'assurer que ce ne soit point des malendrins qui en usent, pour cela il fallait discuter avec les autorités municipales.

Le visage toujours figé dans un sourire, elle vit alors une main se tendre devant elle, ouvrant de grands yeux, son regard longea alors les doigts, l’avant bras, elle reconnu alors l’habit du messire qui avait parler, et son regard se porta alors sur son visage. Ses joues se mirent alors à rosir, et à chauffer, mais elle attrapa cette main tendue, et se hissa grâce à l’aide du comte sur l’estrade. Elle faisait face à la foule, c’était pour elle une première, et en plus on lui demandait de parler, elle se sentit alors trembler comme une feuille à l’automne.

Si elle avait su, elle aurait réfléchit à ce qu’elle allait dire, elle se sentait prise de cours, de plus la définition de ses nouvelles fonctions n’étaient pas des plus claires, enfin elle prit la parole

Merci votre seigneurie,

Dit elle en se tournant légèrement vers lui,

Puis reprenant place face à la foule, se mit à parler

Voila je me présente, Nynaeve, nommée tribun de notre village, je suis là pour vous aider, vous apprendre l’art du labourage, de la semaille, mais aussi de la coupe du bois.

Alors si vous avez besoin, passez à la mairie, le petit bureau derrière la grande salle du conseil c’est le mien, ou écrivez moi si vous le pouvez, je répondrai à toutes vos questions.

Elle se tourna vers le Comte, espérant avoir ainsi fait ce qu’il attendait elle, fit quelques pas en arrière, se faisant discrète d’un coup.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

(oops, j'écris au passé, il manque juste la sortie [RP] L'entrée du Comte de Champagne Icon_wink

)

Le Comte scruta la tribun de la municipalité et apprécia son intervention auprès de la population. Il se mit debout afin d'intervenir;

Troyens, troyennes,

je serais autant qu'il le faudra au sein de nos murailles, si solide que vous avez monté, pour aider la municipalité dans la grave crise économique et financière qui nous touche.
Mais soyez assurer qu'avec l'aide de Dieu, nous remédierons à ces problèmes.

Il prit ensuite congé de la populace pour se diriger vers l'Hostel de Ville où nombre de travaux lui seraient incombé, de nombreux postes à pouvoir, de nombreuses demandes et inquiétudes à répondre et satisfaire autant que faire ce peut.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Pour la seconde fois, Henri II faisait une entrée triomphale dans la cité de Troyes, mais cette fois méritée par une victoire militaire. La foule était en liesse. Les victoires l'amadouaient. Henri II de Champagne, Comte palatin de Troyes, de Meaux et maintenant de Chalons dont il venait de conquérir la cité et sa région. Il devait régler la reconnaissance royale pour pouvoir porter pleinement ce titre, mais cela serait une autre histoire.

Il avait été prévenu que les spéculateurs avaient submergé la cité en son absence. Il comptait bien mettre de l'ordre dans les choses. Il récompenserait ceux qui agissent dans la cité, au détriment des inactifs. Il alla à la rencontre des artisans, des bourgeois, de la municipalité qui l'attendait dans la grande place de la cité...

Messages : 169 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Troyes

Hugh Corbett était sortit sur le parvis de la collégiale et attendait l'arrivée du comte devant les grands escaliers du palais.

[RP] L'entrée du Comte de Champagne Plan_palais_comtes_1180

[RP] L'entrée du Comte de Champagne Plan_palais_comtes_1180

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Il commençait à approcher de sa nouvelle demeure. Son père l'avait développé, mais il avait préféré jusqu'à présent l'ancien château de Provins pour y siéger. Il voulait apporter une rupture, un changement: faire de Troyes sa capitale de son petit royaume. Il vit le toit de la Collégiale de Saint-Etienne, un peu abandonné, un peu à reconstruire aussi.

Arrivant, enfin, devant le Grand escalier, il observa la présence du nouveau curé parmi les serviteurs. Soit! Il allait devoir discuter avec lui des rapports qu'ils devront avoir. Cela ne plaisait guère au Comte que le roi l'avait nommé ainsi, dans son propre Comté, dans sa propre cité! Il souhaitait s'accaparer du droit de nommer le curé de Troyes. Seulement, il avait besoin de quelque chose... besoin d'un homme lettré pour l'accompagner dans la gestion de son vaste domaine dans les finances, la justice, la gestion des constructions aussi. Accessoirement, un curé lui permettrait d'avoir un chapelain propre à sa disposition pour conter ses soucis, ses mensonges...

Le cortège s'arrêtant; il descendit de son destrier, dépoussiéra quelque peu son habit d'apparat, puis monta les marches sous le bruit, assez assourdissant il est vrai, des cors champenois. Il passa devant le curé sans s'arrêter, sans dire mot, juste d'un signe du bras pour l'inviter à rentrer au palais. Le Comte se présenta en haut du Grand escalier à la foule, ce qui fit accroître les applaudissements, les cris, les gloussements aussi au gré de ses levers de bras vers le Ciel. Il profitait de sa victoire avec son peuple, mais il profiterait avec ses vassaux un peu plus tard dans la Grande Salle.

Il souhaitait auparavant se débarbouiller dans ses départements. Mais voyant l'impolitesse accrue qu'il aurait fait au nouveau curé, qui n'avait sans doute rien demandé lorsque ce clerc a été nommé par le roi, il le salua:

Monseigneur, curé de Troyes, me semble-t-il?

Schmitt tout fraichement arrivé en la citée de Troyes était encore à ranger les dernières caisses au fond de l'église loorsqu'il entendit une foulue hurler , non pas à l'horreur mais au bonheur , l'alsacien en perdit pas une seconde et se dirigea rapidement vers les grand portes de l'église tout en dérapant deux ou trois fois sur le carlage qui menait à l'autel qu'il avait apparement un peu trop nettoyé

Au moment ou il arriva derrière la porte il vit le curé juste devant lui entrain visiblement d'attendre quelqu'un , le jeune homme avec sa curiosité habituel passa la tete légerment et vi déambuler le Comte champennois dans les rues de troyes pour célébrer son retour victorieux de Chalon , mais Schmitt fut encore plus surpris au moment ou il remarqua que le Comte avancait droit vers le parvis de l'église ou il alla saluer le curé , Schmitt qui se trouvait juste derrière avait quelque frisson de se retrouver si près d'une tel personne

Messages : 169 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Troyes

L'ecclésiastique d'âge mur se retrouva devant le jeune et victorieux comte. Comme ce dernier le questionnait, il entama une réponse :

- Monseigneur est trop bon, je ne suis qu'un clerc parmi tant ! J'ai été envoyé ici par le roi afin de subvenir aux besoin de l'activité de la collégiale.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Henri II invita les personnes présentes sur le Grand escalier de rentrer dans la grande salle. Il s'installa sur son petit trône, fait de vieux bois, peu resplendissant. Il reprit la conversation avec le curé devant des personnes qui s'étaient regroupées dans cette grande pièce:

Et bien, vous me paraissez fort sympathique. Cependant, quelle est votre rôle précis en notre cité de Troyes?
Je considère que le roi de France n'a point à s'occuper de la nomination de curé. Cela doit passer par moi!

Le Comte s'exclama en serrant le poing et frappant le siège.

Messages : 169 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Troyes

Constatant qu'ils étaient entourés de monde, Hugh Corbett repris :

Ma fonction est de pourvoir au fonctionnement de la collégiale Saint Etienne, de tout ce qui touche de près ou de loin à l'organisation du culte, des fêtes, des aumônes, de la gestion des biens échus au chapitre ainsi que de l'officialité et de la chancellerie.

En somme, monseigneur, je suis certes en charge de cela, mais aussi très seul. Un seul paroissien est venu pour le moment s'intéresser. Mais il est vrai que la ville a été vidée par la levée du ban consécutif au casus belli provoqué par monseigneur l'évêque de Chalons.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Le Comte écouta les propos du clerc, avec intérêt.

Casus belli... Je vois que vous êtes homme de lettres. Je n'ai pas entendu cette expression depuis longtemps.
J'écrierais plus tard un acte vous nommant à la charge de curé de Troyes, ou autre terme.

J'ai besoin d'une personne lettrée pour tenir ma chancellerie. Mon chancelier date... il était déjà vieux pour mon défunt père et reste mourrant depuis quelques mois. J'attends son départ pour le Ciel pour le remplacer.
Le poste de secrétaire du Comte est disponible. Plusieurs projets me viennent à l'esprit dont j'aurais besoin toute votre pleine activité.
Je sais récompenser les personnes qui me servent justement et avec panache.

Henri II demanda entre temps de faire venir de l'eau afin qu'il s'abreuve.

Messages : 169 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Troyes

Le clerc répondit

Monseigneur est trop bon. Permettez-moi de me retirer, le service de la collégiale m'appelle.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Soit, vous voilà mon secrétaire particulier. Et j'ai besoin de vous maintenant, donc je ne vous permets de vous retirer. Conversons sur les sujets importants. Je vous invite à transcrire les problèmes urgents que le bourgmestre et le sénéchal nommeront.

A ces mots, le Comte appela son sénéchal et son bourgmestre afin qu'ils lui apportent des informations de vive voix sur la situation de Troyes...

Messages : 169 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Troyes

Hugh Corbett accusa un moment de surprise suite à l'annonce du comte, mais il pensa à la missive de Sa Majesté.

Votre seigneurie, je suis envoyé ici par le roi notre maître, et bien que je sois honoré de votre demande, il me faudra de prime abord en informer Sa Majesté.

Je me permets ainsi de réitérer ma demande monseigneur, puis-je me retirer ?

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Le Comte de Champagne commença à être irrité. Hugh Corbett devrait choisir entre la tutelle de Philippe ou d'Henri:

Philippe de France n'a pas à nommer le simple curé de Troyes! Encore un titre d'évêque, cela se rapproche de ses prérogatives, et encore!
Il ne gère même pas son propre domaine et souhaite gérer le curé de Troyes?
Seul moi peut nommer le curé de Troyes!

Tout enorgueillit de sa victoire, le Comte ne pouvait être qu'impétieux. Il ne pouvait faire aussi bien confiance à une personne sous la tutelle du roi de France. C'était un grand risque pour sa liberté d'action dans sa principauté que d'avoir un secrétaire au service du roi. Cela aurait été inconscient ou faible. Surtout, si l'établissement d'un nouveau clergé lui échappait dès le début, comment pourrait-il se dédouaner de l'influence royale...
Il ordonna à un de ses scribes de préparer une déclaration comtale sur la nomination des clercs de Champagne.

Messages : 169 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Troyes

Hugh Corbett commença à comprendre les enjeux de ce qui pouvait passer au paysan du coin pour une petite querelle de clochers...il fallait réagir intelligemment et vite !

Monseigneur, vous n'êtes pas sans savoir que le roi n'est pas un sujet que je puis aborder comme vous. Je me dois à celui qui m'a envoyé ici, le contrarier aura pour double conséquence d'avoir, d'une part, à vos côtés une personna non grata pour sa majesté, et d'autre part, de s'être posé contre le roi régissant l'Eglise qui concerne votre peuple, bien que vous rejoigniez et j'en suis certain, monseigneur l'évêque sur ce point.

Sans parler de l'opposition dont vous faites montre envers notre souverain. Mais pour ce dernier point, monseigneur en a, j'en suis persuadé, la pleine mesure.

Il espérait ainsi faire coup double, ne pas froisser son futur maître ni son ancien, il fallait éviter les casi bellorum pour de si futiles prétextes, de bien sérieux sujets pouvaient survenir et il n'était pas nécessaire de créer si tôt un passif.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Lorsque le clerc eut terminé, le Comte enchaîna la discussion:

Ne vous inquiétez point pour cela. Le roi est à Paris, il n'est pas à Troyes. Je vais lui faire parvenir de suite une missive sur votre nomination.
Si une personne vous nommera, cela sera moi!

Je vais vous nommer sur le champ par un acte comtal. Il est vrai que vous n'avez point à prendre part à cette querelle, vous n'êtes que le clerc dont Philippe n'a fait qu'exploiter, profitant de la guerre que je menais contre l'évêque de Chalons.

Seulement, vous semblez homme de lettre et de culture. J'ai besoin de vous, et vous fournirez tout ce que vous avez besoin, des parchemins de la plus haute qualité, des livres les plus anciens et une rente hebdomadaire pour vous et votre charge.

Henri II de Champagne avait atténué sa pression orale sur Hugh Corbett, mais n'avait pas laissé une once de terrain sur le droit de nomination du curé. Il prendrait l'affaire personnellement en main. Il savait qu'il était en position de force face au roi à ce moment-là. Il était auréolé d'une victoire qui apportait de bonnes monnaies trébuchantes à Paris, accroissant donc ses ressources. Il avait encore des problèmes avec ses vassaux de son domaine propre. Il tentait autant qu'Henri II de maîtriser le clergé, donc il ne pourrait se cacher facilement derrière une protection de l'église.

Les comtes, héritiers de l'Empire carolingien, avaient autant de légitimer que le Comte de France. Si Philippe voulait s'en prendre au clerc, par vengeance, par la suite, il trouverait fort à faire avec Henri II. Ce dernier voulait que le clerc soit gagné à sa cause, entièrement. Il ne pourrait se permettre d'avoir un mi-figue, mi-raisin.

Du raisin, le Comte de Champagne en mangea après sa palabre, attendant la réponse d'Hugh Corbett...

Messages : 169 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Troyes

Monseigneur a pris la voie de la prudence et j'y souscris. Puis-je me retirer afin d'aller quérir les fournitures nécessaires à l'écriture des décisions du conseil ?

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Le Comte l'autorisa, cette fois, à ce qu'il aille se munir de fournitures nécessaires au poste de secrétaire. Une fois que le clerc fut parti, il ordonna à Humbert de mettre plusieurs hommes pour le protéger avec une seule consigne: tout ce qui arriverait à l'encontre de cet individu, arriverait à ses protecteurs...
Henri II ne cherchait pas forcément à le choyer, mais il pensait qu'il devait protéger un homme de culture... Il rêvait déjà à la constitution d'une bonne chancellerie, d'une bibliothèque comtale, d'un scriptorium et des chroniques de Champagne...
Il se réveilla un peu, puis ordonna qu'on amène le bourgmestre et le sénéchal auprès de lui. Entre temps, il organisa l'emprisonnement des germains capturés et de leur chef. Il était fort afféré, peu de répit pour son retour qu'il espérait bien clôturer par un festin.

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