Voyages depuis la Rose du Sud

Messages : 159 Date d'inscription : 27/05/2008

Cité Rose, Tolosa. Perle du Sud de la France dont malheureusement n'était pas issue Søren Hakarsson. Ses traits n'avaient rien de méridionaux. Que du contraire même. Ce qui l'avait amené de par ces régions chaudes, il se gardait bien de le communiquer, préférant de loin conserver ses petits secrets pour lui ou pour éclairer durant une discussion plus intime et personnelle. Il détestait être mal compris mais détestait par dessus parler de lui.

Toutefois, ce n'était pas dans les environs de Toulouse que le Nordique voyageait mais dans la région du Domaine Royal, près de Paris. Pour un voyage pareil, il lui avait fallu un cheval. Un roncin. Rien de bien noble mais, il n'était ni noble et ni assez riche pour acquérir une belle monture. Malgré tout, le canasson lui suffisait: la vieille jument avançait très bien, n'avait aucune saute d'humeur et ne rechignait pas devant les lieues. Si tant était donné du moins d'avoir une main adéquate pour l'amener au creux de la main. Et depuis le temps, Søren l'avait. Avec le peu de bagages qu'il avait emporté avec lui, la jument ne croulait pas sous le poids et le Varègue avait espéré arriver rapidement à destination.

La journée commençait à pointer le bout de son nez et le crépuscule à s'annoncer. Le géant Nordique ne tarderait donc pas à chercher un refuge pour la nuit avant de gagner la Cité Royale.

Messages : 217 Date d'inscription : 20/09/2008

Voila des jours qu'Ysilde et Michel avaient quittés Toulouse. Le service du Comte exigeait qu'ils montent en la capitale. Ils étaient heureux parce qu'ils voyageaient ensemble, mais tristes car plus ils montaient vers le nord et moins le ciel offrait cette lumière qui avait baignée jusque la leurs vies, et le froid !! rien à voir avec la Tramontane et les rigueurs des hiver froids et secs de ses montagnes des monts de Lacaune ou de la montagne noire, ...., non rien décidément pour les mettre en joie.

Ils arrivèrent sur une éminence et à vue ils aperçurent une silhouette qui leur était familière. Cet homme immense dans toutes ses proportions ? Soren ? Michel mis ses mains en porte voix, s'il ne répondait pas c'est qu'il s'étaient trompés ou que celui-ci ne souhaitait pas se lier à son passé "occitan", on verrai bien :

"MESSIRE SOREN ???"

Messages : 159 Date d'inscription : 27/05/2008

Un petit patelin s'offrit à sa vue au fur et à mesure que Søren descendait la pente du vallon. Un petit vent lui soufflait dans le dos, un vent froid et humide amenant son lot d'odeurs. Une toute autre impression que la douceur sempiternelle de Toulouse ou que la dureté de ses terres. Il croyait même que les gens, par un principe empirique, seraient comme leurs terres: très faciles, nourris richement, sans défis à devoir surmonter que celui du temps qui passe, ... Le Nordique sousestimait franchement le Domaine Royal et les gens qui y habitaient. Toutefois, il savait aussi pertinemment que cette impression n'était pas, juste une supposition fallacieuse sur base du paysage qui s'offrait à lui. Les gens devaient très probablement être aussi enclin à en découdre qu'ailleurs. En dépit de ceci, Søren savait que quelque chose manquait à Paris et ses environs. Quelque chose qu'il avait trouvé à Toulouse et qu'il pouvait se souvenir également de sa contrée natale mais ne savait pourtant mettre un mot dessus. Heureusement pour lui, la région sur laquelle son roncin tappait du sabot présentait d'autres attraits. A lui de les découvrir ...

Alors qu'il se penchait profondément dans ses pensées, un murmure l'extirpa contre son gré de ses songes. Il eût cru un moment qu'on l'appelait. N'ayant pas remarqué de Toulousain au départ du voyage avec lui et encore moins en cours de route, ce dernier se demandait malgré tout de quoi il en était. Le Varègue se mit donc debout sur ses étriers, arrêta sa monture et scruta l'horizon autour de lui. Rien de familier: quelques paysans promenaient leurs vaches, d'autre partaient dans la forêt accompagnés de porcs, ... la vie habituelles des champs et prairies. Puis, son regard s'attarda: deux silhouettes se détachaient parmis les autres, chacune montée sur un cheval. Quelques gestes de main et bientôt, sa supposition s'avéra exacte.

D'un tour de poignet, Søren tourna bride pour leur faire face et leur fit également un signe de la main. Décidément, toutes les routes vont à Rome mais tous les voyageurs montent à Paris selon les apparences. Suite à ses piètres pensées au sujet de Paris, le Nordique se félicita d'avoir un peu de Toulouse avec lui, sorte de souvenir pour animer une fibre en lui qui lui rappelerait un moment de sa vie, aussi court mais riche fut-il.

Messages : 217 Date d'inscription : 20/09/2008

L'homme Immense se retourne et parut, un instant, ne pas les voir. Si il agitait sa main en réponse à leurs propres signes.

Michel et Ysilde se regardent et sourient. Bien que Soren n'ai rien d'un Occitan, cet homme avait su en apprendre le meilleur et en apprécier les aspect mieux qu'un autre qui y a vécu toute sa vie. Michel et Ysilde issus des Montagnes au nord de Toulouse savaient apprécier ce fait chez ce géant qu'ils appréciait pour son coeur et sa franchise.

Ils talonnèrent leurs montures et furent bientôt aux Côtés de Soren.

Michel tandis une main ferme son visage s'éclairant d'un large sourire :

"Permettez Messire Soren que je vous nomme Mon Ami, car j'ai bien du plaisir à vous revoir dans ces contrées qui pour moi, n'y voyez aucune offense, ressemblent plus à l'idée que je me faisait de votre région natale.

Je me rends compte combien mon ignorance était grande en ce domaine car vous êtes chaleureux sous vos mailles et vos poils blonds ce qui ne me semble point le cas des gens que nous avons croisé, Ysilde et moi.

Nous montons à Paris car le Comte y veut une présence, des yeux et des oreilles et a accordé le privilège à Dame Ysilde de me compagner. Pour tout vous dire j'espère y retrouver notre bon Père Marianus afin qu'il nous accorde le privilège de devenir mari et femme sous le regard de Dieu.

Si cela se peut vous nous ferez l'honneur d'être notre témoin, sui cela ne vous dérange en rien, bien sur ?"

Michel comme Ysilde étaient vraiment heureux de rencontrer cet homme qu'ils avaient appris à apprécier et qui possédaient une sagesse que leurs jeunesses trouvaient à l'égale de celle d'un patriarche. Peut-être était ce du à la solidité du personnage.

Messages : 159 Date d'inscription : 27/05/2008

Afin de remettre sa monture dans la bonne direction et également pour dégager de la place à ses deux compères, l'homme à la peau aussi pâle que la neige des steppes et aux cheveux d'un crin aussi blond qu'un champ de blé qui eût séché au soleil tira sur ses rênes. Son sourire assurait à ses compatriotes qu'il n'était pas mécontent du tout de les avoir retrouvé. Qui plus est, alors qu'il se morfondait sur l'atmosphère du "nord".

Nulle offense ?

Heureusement que je vous connais tout deux, ajouta-t-il aussitôt d'un air enjoué.

C'est parceque les gens que nous avons vus ici n'ont pas de mailles que l'on ne distingue pas de coeur sous leurs mailles. Quant à la couleur du poil ... les Dieux savent que le blond ou le noir, n'apportent aucun talent sinon celui de garder la tête chaude lorsqu'une froide brise se fait sentir.

Søren Hakarsson éclata de rire car effectivement, les chauves ne devaient pas être des plus heureux en hiver. Sauf si chapeau, artifice en absence de tignasse.

Heureusement malgré tout que mon pays en soit pas comme celui-ci: je n'y sens pas une force qui force les gens à se surpasser. Tout me semble si facile ici. On se penche, on creuse, on sème et ça pousse. On a faim, on va à la forêt et on part quérir l'un ou l'autre fruits des bois. Ainsi comblés de faveurs, les hommes ne doivent pas avoir une volonté de se dépasser. Une lutte quotidienne qui vous donne la force au ventre nécessaire à égaler les maux qui vous accablent et à les surmonter. Mais sans doute que parce que la vie est facile ici, ils doivent défendre leurs acquis. En dehors de périodes de tensions, la vie ne doit vraiment pas être dure ici même.

Malgré tout, je trouve que la neige ... me manque et que la pluie doit vite être lassante à force d'en voir tomber des lacs entiers sur la tête. C'est sans doute à cause de cette eau saumâtre là qui leur tombe dessus que nous ne voyons aucune tête blonde ormis celle des enfants qui parfois, n'ont pas encore assez goûté aux plaisirs de la pluie.

Le Varègue écouta avec attention ce que le chevalier lui disait. Et bien, en dépit d'une relative jeunesse, il ne manquait pas de franchise et d'empathie.

Votre proposition me gonfle de respect. Elle demande mûre réflexion et sage décision. Je ne sais également si je mérite tous ces égards mais effectivement, ce serait un honneur que de pouvoir garantir à qui en doutera les liens qui vous unissent devant ... Dieu.

Le petit silence lui enfonçait une petite épine du pied: l'utilisation du singulier ne lui plaisait pas. Le monde était bien trop complexe et nuancé que pour retrouver en un seul être, toute la palette de couleur colorant le monde et ses sensations. Mais ce petit parjure s'écrasait facilement: le politique avait bien souvent joué sur le religieux pour s'attirer faveur ou gagner en puissance et inversément. Et les quelques évènements passés dans le sud de la France ne l'incitaient pas à mélanger le politique et le religieux. C'était donc un jeu de dupes où Søren Hakarsson s'engageait pour ne pas devoir à se soumettre à l'autorité de l'un politique ou de l'autre religieux.

Cet évènement me comble de bonheur. Deux destinées telles que les vôtres ... ma foi ne peuvent offrir que les plus belles perspectives. Et face à cela, je crois que je ne pèse pas bien lourd. J'espère même que mon ignorance totale des us et coutumes saura se soustraire à la sacralité de votre demande. Je ne connais en effet rien ou presque au déroulement de la cérémonie, à ce que cela implique pour ma part, à l'attitude que je devrais adopter vis-à-vis de cette fête, ... Honnêtement, je suis en marge de tout ceci.

J'espère donc que le Père Marianus saura m'éclairer au mieux afin que je vous assiste correctement avec tout le bonheur que je puisse vous souhaiter. Il ne manquerait plus que cela me dérange d'ailleurs.

Depuis des jours et des jours, Ysilde et Michel chevauchaient, ne prenant de repos que la nuit, lorsqu'ils trouvaient une auberge point trop crasseuse. Tout au long d'un chemin qui n'en finissait pas, les deux jeunes gens devisaient, apprenant à mieux se connaître. Leurs propos étaient, toutefois, souvent empreints de nostalgie. Plus ils montaient vers le Nord, plus le climat était différent de ce qu'ils avaient connu toute leur vie, et Ysilde avait bien du mal à le supporter. Elle se réfugiait souvent dans ses pensées, revoyant ses montagnes baignées de soleil, les ruisseaux où elle aimait se baigner, les oliviers, les fleurs ... tout ce qui, semblait-il, manquait ici. Même les oiseaux semblaient avoir déserté ce pays !

Soudain Michel appela : "MESSIRE SOREN ???"

Ysilde qui avait remarqué le cavalier se demanda si Michel ne s'était pas trompé, mais lorsque la haute silhouette se retourna, plus aucun doute ne fut permis. Les deux jeunes gens furent heureux de retrouver un des leurs, même si celui-ci l'était plus de coeur que d'origine.
Ils rejoignirent le géant blond, et la conversation s'engagea. Ysilde crut s'apercevoir qu'il semblait également heureux de les avoir trouvé sur son chemin.

Citation :: Nous montons à Paris car le Comte y veut une présence, des yeux et des oreilles et a accordé le privilège à Dame Ysilde de me compagner.

Et vous, Messire Søren, vous rendez-vous à Paris également ? Ciel, qu'allons-nous trouver là-bas ? Déjà ici, les gens ne paraissent point très amicaux ... ils m'ont même paru hostiles quelques fois ... La peur de l'étranger sans doute !

Citation :: Pour tout vous dire j'espère y retrouver notre bon Père Marianus afin qu'il nous accorde le privilège de devenir mari et femme sous le regard de Dieu.

Si cela se peut vous nous ferez l'honneur d'être notre témoin, sui cela ne vous dérange en rien, bien sur ?"

A ces mots, Ysilde se sentit rougir. Mais la réponse de Søren la rassura. Vous me ferez également grand honneur, Messire.

Messages : 217 Date d'inscription : 20/09/2008

[HRP : carte mère moribonde, sce après vente non joignable le pc à 6 mois ne sais quand j'aurai une connection et pc réparé. Je fais au mieux. à compter du 23 j'aurai une connection sur un autre pc mais pas en finde semaine donc ??]

"Ah Messire Soren que vous nous voyez heureux de ce sourire et de ces paroles elle sont celles d'un sage. Et bien travelons jusqu'à PAris si c'est la votre destination"

Que cela était bon de trouver visage connu et homme d'arme de qualité, en ces contrées tristes et mornes elles étaient les bienvenues. Cependant s'attaquer à Dame Ysilde ne serait pas de tout repos et un adversaire aurait la surprise d'y laisser la vie car maintenant elle était fort capable de se défendre, non seulement avec l'épée courte que lui avait trouvé Michel avec sa belle lame de DAmas, mais également avec les perce mailles qu'elle cachait sur elle. De plus ils avaient fait l'acquisition chacun d'une petite arbalète qui se dissimulait parfaitement dans les plis de leurs mantels. Certe elles n'avaient point la force des grandes mais elles s'armaient d'une seule main et vous tuez un adversaire à vingt pas, ce qui par ces temps difficile pouvait en faire réfléchir plus d'un.

Alors qu'ils continuaient leur chemin vers Paris, Ysilde réfléchissait durant les moments de silence. Elle avait quelque chose à avouer à ses compagnons, et pensait que le moment était venu. Elle espérait, toutefois, que leur réaction serait positive. Après tout, elle avait caché ces informations au Chevalier ... et n'en était pas très fière. Mais, elle n'avait pas eu le choix.
Mais comment leur dire en atténuant le choc ? Et Michel lui pardonnerait-il ? Ne prendrait-il cette tromperie, comme un manque de confiance ? Elle savait qu'il était fier, droit et honnête, qu'il haïssait le mensonge .... Elle retournait tout cela dans sa tête, sans cesse ... Il fallait qu'elle trouve le meilleur moment, les bons mots ...

[Tolosa]

La Sénéchale de la ville rose s'entrainait quand un soldat tout essouflée vint lui annoncer qu'ils devaient partir sur Paris. Paris? Mais c'était le bout du monde ça! Devant son air grognon, le pauvre homme annonça tout bas que le messire Soren était partit bien avant elle.

"Quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii?!"

Juron occitan et la Cathare partit en recherche d'un "fier destrier". Au final, elle eût en tout état de cause après des adieux de son village et de sa famille un cheval de trait, peut être moins beau qu'un destrier, mois rapide mais beaucoup plus endurant.
Réserve de nourriture, d'eau, de vêtement et la voilà partit.
Le forgeron du village lui avait fabriqué une petite dague pour qu'elle puisse se battre avec ses propres armes et elle "emprunta" une épée assez légère à la caserne de la cité pour pouvoir être un peu plus menaçante.

[Sur les routes]

Des semaines de voyage...et quelques détours à force de flâner dans la nature et de glâner des informations. Pour retrouver ses compagnons, elle faisait un jeu de piste...ou les pister comme du gibier, prenez l'image que vous préférez.
Dans ses besaces beaucoup, beaucoup de violettes, sa fleur préférez et fleur de son pays, la parfumant agréablement et mettant une touche de couleur dans ce gris nordique.
Oups deux minutes...mais...il y a un petit groupe devant non?
Si si regardez bien, un géant blond sur un cheval.

"Messire Soreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen"

Pas de réponse...ah...en fait il y a plusieurs géants...et pis ils n'ont pas l'air très sympathique...de grandes armes, des gros muscles et un sourire à faire pâlir la mort elle-même. Oui, la petite marchande de fleur toulousaine était tombé nez à nez avec des brigands...qui lui courraient droit dessus...
Gonflant ses poumons, elle espéra seulement qu'il y aurait des personnes assez courageuses pour l'aider.

"Pour ma terre et mes amis!"

Epée tirée, elle descendit de cheval et se positionna prête à recevoir les attaques, elle savait parfairement qu'elle ne survivrait pas à ces brigands si elle ne recevait pas d'aide...sauf si elle s'enfuyait...mais pour cela il faudrait déjà en tuer un ou deux.
Douleur à l'épaule, une tâche sombre qui s'étend rapidement sur son vêtement, mais pas de cri. Juste un regard doré étincellant de rage pendant qu'elle tuait le premier à la portée de son épée.
Des arcs...des flèches...ce qu'elle redoutait le plus car pas assez vive quoiqu'en dise le géant blond pour les éviter.
Elle se concentra sur le combat, la flèche toujours fichée dans son épaule, ne tenant son épée que dans une main à présent.

Esquive sur esquive, elle était quand même plus lente que d'habitude, ça gêne une flèche mine de rien...nouveau bruit morbide et deuxième homme tué.
moment d'égarement parmi les brigands.
Moment qu'elle prit pour s'enfuir dans les fourrés et la forêt bordant la route. Priant la Mère Nature pour l'aider, direction Paris...direction Paris et surtout ne pas tomber.
Larmes de rage, de peur, la jeune fille continua de courir en se tenant l'épaule, suivant les traces de son cheval qui s'était enfuit de peur.
Après plusieurs heures de poursuite les brigands cessèrent de la suivre, heureusement elle était arrivée au bout de ses forces. Sa chemise blanche devenue bordeaux.
Au moins, on pouvait être spur qu'elle n'avait pas le sang bleu! Ah ce satané cheval il était où? Ah là, roooh c'est craintif ces bêtes-là...et la revoilà partit pour un tour de galop, on ne sait jamais. Pis les villages sont espacés, Ambre avait quand même réussi à briser la flèche pour qu'elle la gêne moins, mais ne voulait pas faire plus, espèrant qu'il n'y avait pas de poison.
Mais c'est bête un brigand ça ne met jamais de poison.

Une nuit, une journée, plusieurs, elle ne savait pas mais voilà qu'elle retombait sur un groupe. Armé lui aussi mais il y avait une femme. c'est toujours bon une femme, c'est plus doux qu'un homme. Oui oui, la petite Ambre est naïve.
Elle ralentit sa monture pour s'approcher d'eux, vision troublée, elle n'y voyait goutte. Tant pis elle allait quand même demander de l'aide sinon la blessure allait s'infecter si elle gardait plus longtemps ce truc dans l'épaule.

Elle ne devait pas être belle à voir, vêtement tâchés de sang. Le visage aussi livide qu'un mort et recouvert de terre, sang, poussière. Seuls ses yeux ambrés avait encore un éclat avide de vivre et même de rire.

*Vaut mieux en rire qu'en pleurer* qu'elle se répétait pour ne pas désespérée. Elle essaya de parler d'une voix normale, mais elle ne parvint qu'à faire sortir ce qui ressemblait à des gémissementsde douleurs. Seul mort compréhensible:

"S'il vous plait"

Comment ça, ça en fait trois? Tant pis c'est pareil!

Messages : 159 Date d'inscription : 27/05/2008

Ysilde a écrit:: Et vous, Messire Søren, vous rendez-vous à Paris également ? Ciel, qu'allons-nous trouver là-bas ? Déjà ici, les gens ne paraissent point très amicaux ... ils m'ont même paru hostiles quelques fois ... La peur de l'étranger sans doute !

Ces mots et la réaction cutanée suite à ses propres dires rassuraient Søren Hakarsson. Les gens semblaient en effet bien mornes et dépourvus de caractères. La sensibilité de la Dame lui faisait plaisir. Un brin de personnalité qui ne faisait que du bon au coeur à côté des tristes mines qu'ils étaient amenés à rencontrer durant leur voyage. Un brin dd'une fraîcheur et d'une douceur de vie qui allaient les suivre, qui allait les emmener par delà ces tristes terres valonnées.

C'était donc d'un ton aussi posé que rassuré que le Varègue lui répondit. Une légèreté d'un avenir moins improbablement bienfaiteur sur le coeur, il ne savait s'empêcher de lui répondre avec la même fibre rassurante dans le verbe.

Je me rends également à Paris. De bien tristes raisons mais que je crois justifiée. Je n'aimerais d'ailleurs pas que nous les reprenions: cela ne servirait à rien sinon ternir probablement une image de certains à laquelle je tiens malgré tout.

Quant aux gens ici, effectivement: leurs iris ne reflètent que fort peu d'amitié spontanée mais ne leur en voulons pas: aux dernières nouvelles, nombreux sont les gens à affluer ici. Ils ont dès lors toutes les raisons de se méfier. A nous de leur prouver que ceci n'est pas à considérer à notre encontre. Cela ne m'empêche pas de ne cesser de réfléchir sur la pertinence de mon départ de Tolosa. Avons-nous bien fait ? Je ne parle pas encore de regret mais j'espère que ce voyage sera à la hauteur de mes espérances. Et malheureusement pour moi, je n'ai pas d'aussi bonnes nouvelles imminentes que vous chers Dame Ysilde et Sire Michel de Lacaune, pour tenir ces mornes pensées loin de moi.

Conscient qu'il ne devait pas transmettre les mots les plus réconfortant qu'il existait et conscient que contrairement à lui, ils pouvaient se montrer moins résistants aux affreuses réalités des voyageurs, talonna quelques peu sa monture pour précéder ses deux compagnons et se posta une dizaine de toises devant eux. Ainsi isolé, il pourrait broyer ses idées dans son coin sans dispenser son faible poison mais poison avant tout à sa compagnie qui méritait bien d'autres honneurs. Ainsi isolé, il pourrait faire comme à l'accoutumée, espérer une situation meilleure avec des gens pleins de surprises.

C'est alors qu'un bruit de sabot se fit entendre. Son rythme tout autre que ceux de la compagnie se démarquait facilement à l'oreille, pour peu qu'on y était attentif. Et attentif, Søren l'était souvent. Plus encore dans une région inconnue où les gens les dévisageaient sans vergogne, tentant vainement de sonder les raisons de leur présence.

Rien devant. Le Varègue tira sur sa bride de droite pour faire faire demi-tour à sa monture. Lui qui pensait à une situation meilleure et des gens pleins de surprises. En voilà une belle qui surgissait de nulle part. Enfin belle, les couleurs de ses habits et la teinte du visage démontrait que ce n'était absolument pas le cas.

Ambre ?!? Damoiselle Ambre ?!?

Conscient de son état, même sommairement, le Nordique aux blondes tresses hâta le pas de l'équidé pour la rejoindre au plus vite. Pas de temps à perdre se disait-il alors qu'il sautait de sa monture. Il atterrit lourdement au sol et jeta ses rênes sur la selle de la demoiselle pour éviter que l'un des deux cheval ne parte sans l'autre et surtout que les deux chevaux restaient bien en place.

Au niveau du flanc gauche de la monture d'Ambre, Søren Hakarsson aposa une main sur son ventre pour s'assurer qu'elle ne basculerait pas par dessus sa selle et son autre main sur sa chemise pour savoir de quoi il en était au juste. Lorsqu'il vit le sang et un reste de flêche, les rouages de son intellect ne tournèrent pas bien longtemps pour savoir ce qu'il était advenu: la pauvre s'était très probablement trouvé en mauvaise situation et par dessus tout, pas en position de force. Probablement qu'elle avait été attaquée car Ambre devait avoir le don d' éviter un guêpier lorsqu'elle le voyait arriver de loin. C'étaient les premières conclusions qu'il fit en son for intérieur avant d'extraire celle-ci de sa selle et de la mettre à terre en douceur. S'aidant d'un bras, de son épaule et de ses deux mains, la jeune femme se retrouva rapidement dos au sol, sur le côté de la route.

C'est Søren. Le grand blond.

Chevalier, Ysilde ! De l'aide !!! rugissait-il à leur encontre, nettement plus tracassé par l'état de la demoiselle que par son sens de l'étiquette.

A peine avait-il crié cela qu'il déchirait déjà la chemise au niveau de son épaule. La blessure n'était pas belle à voir mais heureusement, cette partie du corps saignait beaucoup et avait de quoi faire hésiter quant à la gravité de la plaie. Toutefois, le risque qu'encourrait alors la jeune femme n'était pas autant la perte de sang que la flêche proprement dit mais surtout l'infection.

Dans un premier temps, le Varègue rangea sous la nuque d'Ambre son gambison. Cela lui permit de ranger une main sous sa nuque et de lui offrir un peu d'eau de son outre. Søren Hakarsson n'avait même pas pris la peine de regarder derrière eux si d'éventuels poursuivants arrivaient. Mais la coagulation des premiers sangs indiquaient que la mauvaise rencontre d'Ambre avait eu lieu assez longtemps que pour ne pas à avoir à se tracasser pour cela. Normalement du moins.

Perdue dans ses pensées, Ysilde sursauta aux rugissements de Søren. Elle jeta un coup d'oeil en arrière, vit le géant descendre de sa monture, allonger un corps à terre. Elle fit faire demi-tour à son cheval, et une fois près du jeune homme, sauta à terre. S'approchant du corps, elle crut reconnaître une toulousaine.

Se pourrait-il que ce soit la Sénéchale ? pensa-t-elle. Le visage livide de la jeune femme étendue, le sang qui maculait la chemise, tout cela inquiétait Ysilde. Messire Søren, c'est ... c'est Ambre ? Mon Dieu, cette blessure est profonde ...

Ysilde courut jusqu'à son destrier, sortit un linge de ses fontes et revint vers la blessée. Je ne suis guère instruite en Médecine ... mais, je pense que nous devrions nettoyer la plaie en urgence, et y poser un bandage. Mais, vous .... vous en connaissez sûrement plus que moi ... vous avez sûrement plus d'expérience ...

Ysilde se pencha vers la jeune femme : Damoiselle, Damoiselle, ... m'entendez-vous ?

La jeune femme gardait les yeux fermés, son souffle était faible mais régulier. Hâtons nous de nettoyer cette plaie, Messire ...

Messages : 159 Date d'inscription : 27/05/2008

Oui, dépêchons-nous !

Prenant son courage à deux mains, non qu'il éprouvait de la peine ou de la douleur mais parce qu'il savait que la manoeuvre allait causer une indiscible douleur auprès de la jeune femme, Søren Hakarsson plaça une main sur son épaule de manière à garder le trait entre son pouce et son index et surtout sans se blesser lui-même. De son autre main, il agrippa l'hampe dudit trait.

Ysilde disait probablement vrai: l'expérience du combat, des quelques rencontres soldées par des blessures,... lui avaient permis d'acquérir quelques connaissances en matière de médicine. Que de l'empirique mais qui avait toutefois fait ses preuves. Le Varègue n'avait espéré que la Dame disposait de meilleures connaissances mais tel ne semblait pas le cas. Dès lors, s'il connaissait ses propres limites et jusqu'où il pouvait aller avec lui même, il ignorait tout des limites de tolérances d'Ambre. Son état ne laissait malgré tout, aucun temps à la négligence ou à pareille hésitation.

D'un geste franc et sec, il tira le trait en ayant pris au préalable d'aligner l'armature métalique avec la blessure pour en causer de plus grands dégats. Aussitôt, le filet de sang s'intensifia et il en profita pour vérifier que l'intrégralité de la flêche avait été extraite avant de la jeter non loin dédaigneusement. Sans même y réfléchir plus consciencieusement, Søren prit le linge qu'Ysilde avait tiré de ses fontes pour en déchirer une première moitié et l'aposer aussitôt sur la plaie. Rapidement, sa couleur passa au rouge. Il nettoya le pourtour de la plaie avant d'imbiber l'étoffe d'eau et de nettoyer plus rigoureusement encore la blessure. Ceci fait, il plaça la seconde partie du tissu du la plaie avant de demander promptement à Ysilde.

Dans mes fontes. Celle de droite, vous trouverez une petite boîte qui sent bon. Ouvrez-là et prenez les boutons de fleurs de Camomille. C'est normalement prévu pour les infusions mais cela devrait faire l'affaire. Vous les trouverez dans un petit compartiment. Amenez-les moi vite !

Son ton invectif faisait fi de tout désir habituel de s'exprimer avec politesse et en respectant l'usage. Mais il n'avait le temps et encore moins l'esprit qui était tout autrement tracassé.

Ysilde regarda Søren retirer le trait d'un geste sûr. Elle serra les dents, comme si la douleur infligée à la jeune femme se répercutait sur elle-même.

Citation :: Dans mes fontes. Celle de droite, vous trouverez une petite boîte qui sent bon. Ouvrez-là et prenez les boutons de fleurs de Camomille. C'est normalement prévu pour les infusions mais cela devrait faire l'affaire. Vous les trouverez dans un petit compartiment. Amenez-les moi vite !

A ces mots, Ysilde se dirigea prestement vers le cheval, fouilla les fontes et y trouva la dîte boîte. Elle y prit quelques boutons de fleurs, qu'elle rapporta vivement. Elle s'agenouilla auprès de la Sénéchale. Celle-ci geignait doucement, et semblait avoir perdu connaissance. Ysilde se saisit d'un morceau de linge propre, qu'elle imbiba d'eau, et humidifia les lèvres de la jeune femme.
Elle se désespérait de ne pas s'y connaître mieux en médecine. D'un coup d'oeil, elle vit le bandage se tacher de sang. Elle reporta son attention sur la blessée, puis sur Søren, qui s'affairait juste à côté.

Elle recommence à saigner beaucoup, Messire. Espérons que votre remède fera son oeuvre ... sinon ... je doute ... Ysilde ne termina pas son propos, ne voulant avouer tout haut qu'elle envisageait le pire.

Le Chevalier, quant à lui, surveillait les alentours, de façon que nul malfrat ne vint interrompre les soins prodigués par les deux jeunes gens. De temps à autre, il tournait la tête vers eux, et s'enquérait de l'avancée des opérations.

Ambre ?!? Damoiselle Ambre ?!?

Apparement des gens connus, puisqu'ils l'appelaient par son prénom. Ses prunelles d'or pétillèrent encore une fois de malice tandis qu'elle essayait de sourire alors qu'elle sentait qu'on la prenait pour la déposer à terre, ou bien chuta-t-elle seule...c'est fou ce que l'on pouvait devenir léger quand on perdait du sang!

C'est Søren. Le grand blond.

La même voix qui parlait. Finalement, elle l'avait trouvé le géant blond toulousain. Voilà qu'une voix féminine se mélangea aux sons qu'elle réussissait à percevoir. Elle savait bien qu'avec une femme dans le groupe elle ne risquait rien.
La jeune fille dût plonger dans un léger coma et n'en fût réveiller que lorsqu'une nouvelle douleur cuisante, lancinante lança à nouveau son épaule.
Un début de cri de douleur mais elle l'étouffa bien vite en se mordant férocement al lèvre, le poing opposé serré à s'en blanchir les articulations.

Mais au moins, la douleur l'avait réveillée et même si cela lui troublait encore la vue, son esprit redevint plus claire, assez pour entendre les paroles pessimistes de la damoiselle Ysilde. Restant fidèle à elle-même jusqu'au bout un grand sourire illumina son visage pâle, pendant qu'elle raffermissait sa voix, faible certes, mais l'intonation était la même.

"Vous croyez vraiment...que vous...vous allez vous débarrasser de moi comme ça?"

Foy de Toulousaine que ce ne serait pas des brigands qui allait la faire trépasser! Sentant qu'elle allait encore soufrir à force que l'on triture sa pauvre plaie, elle chercha la main de la jeune femme de sa petite main poissée par tout ce que l'on peut mélanger sur les chemins en plus de son sang.
Douce chaleur, raccord à la vie. Oh que non elle ne voulait pas mourir! La Sénéchale Toulousaine lança un regard vers le géant blond, guettant une réaction la plus minime, les yeux plein d'espoir.
Paris...elle était partit de Sud natal pour voir cette ville...au final elle ne savait même pas où elle était. Cette curiosité la ranima quelque peu et une légère honte d'arriver dans un si triste état devant ses compagnons lui donnèrent une légère rougeur. De quoi faire moins peur à la damoiselle Ysilde du moins.

"On est à Paris?"

Citation :: "Vous croyez vraiment...que vous...vous allez vous débarrasser de moi comme ça?"

A ces mots, Ysilde poussa un soupir de soulagement. Enfin, la Sénéchale revenait à elle, et qui plus est, elle gardait son humour. Ysilde ne put s'empêcher de l'admirer : malgré la douleur qu'elle devait ressentir, la jeune femme trouvait encore le moyen de sourire.
Lorsque Ambre chercha sa main, Ysilde la lui prit et la serra, de façon à la rassurer quelque peu.

Damoiselle ... vous me voyez soulagée de vous entendre ! Nous ne sommes pas encore à Paris .... et je ne sais à quelle distance nous en sommes ! mais pour l'instant, ce n'est pas l'important. Restez tranquille, le temps que Søren vous administre le remède qu'il est en train de préparer, et ne vous en faîtes pas, le Chevalier veille à ce que nous ne soyons point dérangés ...
Il ne vaudrait mieux pas qu'un brigand vienne nous chercher noises d'ailleurs, car je crains fort que ce ne soit point du goût de Messire Hakarsson ... continua-t-elle, les yeux pétillants de malice.

Quand vous serez en meilleure forme, vous nous raconterez ce qu'il vous est arrivé, même si ce trait fiché dans votre épaule, nous a déjà bien renseigné ....

Ysilde cessa de parler alors que le géant s'approchait de la Sénéchale. Elle passa sa main libre dans les cheveux de la jeune femme, d'un geste qui se voulait rassurant.

Messages : 159 Date d'inscription : 27/05/2008

Merci, disait-il à Ysilde d'un ton légèrement plus rassuré.

En effet, moins le trait était fiché dans l'épaule de la demoiselle moins les risques d'infections étaient grands. Et pour s'en prévenir efficacement, il saisit dans sa grosse paluche les boutons floraux de camomille qu'il mâchonna avec ferveur. Une fois le tout en bouche, le Nordique s'appliqua à nettoyer la plaie. Cela causerait probablement une douleur incommensurable mais la plaie devait être purifiée. D'une main sûre et habile, Søren fit couler un fin filet d'eau sur la blessure et du bout des doigts en malaxa les bords afin d'en faire sortir les éventuelles impuretés et pour vérifier si ces mêmes bords se maintenait l'un contre l'autre ou si au contraire, la plaie restait béante.

Heureusement, si cette dernière mettait du temps, elle se refermait naturellement. Le trait avait donc pénétré la chair de la demoiselle d'une fort belle profondeur mais avec netteté. Sans doute avait-il été tiré avec force et puissance. Toujours est-il que le Varègue se passa rapidement de l'eau sur les mains avant d'y recracher une vilaine boulette gluante composée de salive et de morceaux de fleurs de camomille et de faire pénétrer le tout contre la plaie. Il espérait que cela suffirait au du moins, ralentirait une éventuelle infection.

Un rapide coup d'oeil pour s'assurer qu'elle supportait la manipulation et par dessus tout, pour lui communiquer qu'ils s'occupaient d'elle en y mettant tout leur coeur.

Voilà, ça ira mieux maintenant, lui disait-il avec une intonation nettement plus douce qu'auparavant, par dessus le bras d'ysilde. Søren Hakarsson voulait se montrer rassurant et dénigrant vis-à-vis d'éventuelles complications. Mais ainsi entouré autour d'un chevet improvisé, elle ne pouvait être en de meilleures mains en pareil instant.

Je vous fait confiance. Nous ne parviendrons pas à nous débarasser de vous. Alors tant qu'à faire, faisons le restant du voyage ensemble, ajoutait le Varègue avec un léger sourire. Nul désir de rire pourtant. Seulement celui de rassurer et de conforter.

Il se tourna alors vers Ysilde pour lui signifier:

Nous allons lui faire un bandage. Il nous faut à tout prix maintenir cette plaie à l'abri de tout et au calme.

Mais aussi l'amener au plus vite devant un homme de Science afin de s'assurer de la plaie. Je m'en voudrais qu'il lui arrive malheur vous savez. Pourriez-vous vous charger du bandage pendant que je prépare les chevaux pour repartir dans un instant ? lui chuchota-t-il pour ne pas qu'Ambre puisse saisir la moindre once de risque ou de complication: elle avait eu son compte pour la journée estimait-il.

Ysilde hocha la tête. Délicatement, elle lâcha la main de la Sénéchale, et retourna chercher dans ses fontes, un linge qui pourrait lui servir de bandage. Elle fouilla un instant, et se résolut à déchirer une de ses robes.
Revenant près de la blessée, elle s'assit en tailleur derrière elle, lui souleva la tête pour la poser sur ses genoux. A voix basse, elle entreprit de lui parler, afin de détourner son attention.

Damoiselle Ambre, ça va aller, ne vous inquiétez pas ... tout est en ordre maintenant .... je vais vous faire un bandage, puis vous pourrez vous reposer un instant ...

Joignant le geste à la parole, elle souleva l'épaule de la jeune femme, et commença le bandage. L'acte n'était guère aisé, et Ysilde tremblait quelque peu, de peur de causer une plus grande souffrance. Tout en serrant l'étoffe autour de son bras, Ysilde regardait, d'un oeil inquiet, son visage si pâle. Elle remarqua qu'Ambre serrait les dents.

Vous êtes bien courageuse, Damoiselle .... encore une minute et ce sera terminé ...

Ysilde termina le bandage, déchira en deux le morceau de tissu restant et en fit un noeud serré. Voilà ... c'est fini !

Avisant l'outre de Søren à terre, elle s'en saisit, et relevant légèrement la tête de la Sénéchale, lui proposa de boire.

Pendant ce temps, le Varègue terminait de préparer les chevaux, et discutait à voix basse avec le Chevalier, qui s'était rapproché. L'instant du départ était imminent.

Eh vas-y qu'on tripote cette pauvre plaie, mais la jeune fille était tellement bien tenue qu'elle ne pouvait se dégager pour échapper à ce calvaire. Surtout lorsque le Varègue mit la camomille sur la plaie...pire que tout, elle en vint à regretter le trait qui était fiché à la place. S'accrochant à la main d'Ysilde, elle s emordit une fois de plus la lèvre jusqu'à presqu'en saigner, les yeux fermés pour empêcher les larmes de douleurs de s'échapper. Que douleur? Non désespoir que cela ne s'arrête jamais.

Elle n'entendit aucune parole du Varègue et celles de la damoiselle ne lui parvinrent que de très loin.

Voilà ... c'est fini !

Elle sentit que l'on voulait la faire boire, fornçant les sourciles, elle repoussa doucement la gourde et se leva d'un coup pour échapper à tout ça...avant de tomber à genoux, la tête lui tournant.
Ah que ça l'escagaçait! Ses parents seraient morts de honte devant une telle faiblesse digne d'une noble. Non, ils n'y toucheraient plus ça c'était certains. Plus doucement, veillant à ne plus perdre l'équilibre, elle se redressa et regarda la damoiselle puis le géant blond avant de sourire une nouvelle fois.

"J'en ai mis du temps à vous rattrapper, on dirait que vous avez le diable à vos trousses!"

Soulagée de les retrouver, elle les regardait avec méfiances...premier qui touche encore à cette satanée plaie, elle le mordrait! De manière automatique, elle alla à son cheval pour s'y appuyer première car elle n'était plus en état de marcher seule, elle en profita pour chercher une nouvelle chemise...l'autre étant malheureusement décédée sous les mains du Varègue...déjà que la flèche l'avait pas mal amocher.

"Une si belle chemise rouge quand même..."

Humour noir mais humour quand même. Aaaaah mon païs...elle regrettait de l'avoir quitté, les routes étaient plus sûre dans le comté Toulousain.
Elle secoua la tête pour essayer de retrouver un peu de vigueur mais rien à faire, elle n'y arrivait plus. Nouveau juron en sa belle langue occitane, juron étouffé bien sûr, ce n'est point séant pour une damoiselle de connaitre ceci.
Légère tape sur la selle pour se lancer avant de lancer un joyeux (ou du moins aussi joyeux qu'elle peut):

"Eh bien qu'attendez-vous? Paris ne va pas venir à nous toute seule!"

Messages : 159 Date d'inscription : 27/05/2008

De commun accord avec Michel de Lacaune, Søren réunit les montures de chacun et les amena auprès de chacun des propriétaires. Michel fut le premier à monter pour s'assurer que rien de mençant présageait sur l'horizon.

Je vous remercie pour votre assistance précieuse et particulièrement pour votre sens du réconfort. Maintenant, j'ai une preuve irréfutable que je ferais bien d'être votre témoin maintenant, trouva-t-il à dire pour se changer les esprits tout en regardant Ambre avec circonspection.

Et vous ne serez venir à Paris toute seule. Du moins, je ne permettrai pas de vous faire changer de chemise inutilement avec ces foutues taches de rouge.

Toutefois, il ne perdait pas de vue l'urgence et la gravité de la situation. Aussi, il se pencha pour ramasser les affaires, les ranger rapidement dans les fontes respectives, vérifier les sangles et harnais avant de retrouver Ambre.

Je crois qu'il serait plus avisé que vous montiez sur ma monture avec moi pour éviter toute mauvaise surprise. Vous avez fait preuve de courage et avez nourri notre fierté à tous ici. Mais trop en faire et cela pourrait bien être la dernière. Et à vous voir, c'est un risque que je ne voudrais pas vous laisser prendre.

Søren Hakarsson laissa la bride du cheval de la blessée sur son encolure pour sortir une fine couverture dont il se recouvrait parfois durant les froides brises et la déposa soigneusement sur la croupe du cheval et ceci fait, il leva à nouveau son visage vers Ambre.

Si vous le voulez bien, vous prendrez place sur la selle pendant que je prendrai place derrière, sur la couverture pour rejoindre la ville la plus proche, je doute que le village qui s'étant plus bas sur la vallon ait se qu'il faudrait pour nous assurer de cette plaie.

Søren Hakarsson l'invita du regard à se poster à côté de sa monture avant de rajouter.

Je vous aiderai à monter.

Ainsi formulée, il espérait ne pas blesser son orgeuil et qu'elle se montre plus consciencieuse au sujet de sa blessure. Il le savait bien lui qu'il en fallait pas trop fanfaronner avec un tel opercule dans l'épaule. L'être avait ses limites qu'il ne fallait pas outrepasser mais seule Ambre pouvait en présager au sujet des siennes. Søren Hakarsson lui avait proposé son aide, Ambre avait maintenant le choix même si ce dernier l'invitait fortement dans une issue possible plutôt que dans une autre.

Messages : 217 Date d'inscription : 20/09/2008

Michel pris la bride de la monture d4ambre et chargea le cheval libre de cavalier avec une part des bagages de Soren. Il était soucieux, ce voyage bien que triste sous des contrées peu acceuillantes avait été agréable grace à la présence d'Ysilde.

Retrouver Soren avait été, également, un vrai plaisir car le tropelet de Toulousain auraient besoin de chaque capacité de chaque esprit de chaque force pour s'établir dans cette ville étrange qu'était Paris.

Ils avaient maintenant une mission d'hospitalier avec la prise en charge d'Ambre, cela lles souderaient certainement encore plus. Cependant ce qui tracassait Michel c'était la nervosité grandissante d'Ysilde. Elle était différente, il ne savait pas pourquoi, car avec lui elle n'avait pas changé, mais elle paraissait comme engoissée, presque apeurée.

Il commencait à la connaitre un peu et il la savait forte et pleine de bachélerie et la c'était comme si elle était vergogenuse.

Il aida Soren à mettre Ambre en selle. Puis prenant son animal il se mit en selle après avoir aidé Ysilde à en faire de même. Il tendit un petit flacon à Soren :

"Mon ami, faites boire celà à DAme Ambre, elle dormira et cela aidera à la guérison"

Alors que la troupe reprennait le chemin et qu'ils avaient bien l'intention de traveler de conserve jusqu'à PAris Michel qui ouvrait la marche avec Ysilde se pencha vers elle :

"Ysilde, .. je ne sais comment exprimer cela ... mais je vous sent différente et comme doulousé par quelque chose que vous n'osait point dire... Vous ai-je manqué de respect, ai-je commis faute qui ne saurait trouver pardon. Je vous en prie, nos sentiments l'un pur l'autre devraient nous permettre de nous affranchir de la peur de parler.... Enfin..je ne veux point vous brusquer, mais si cela peu vous soulager..."

Stupéfaite par la vivacité de la Sénéchale, Ysilde n'eut pas le temps de l'empêcher de se lever. Celle-ci tomba, et se releva aussi prestement, même si elle n'était guère vaillante. Ysilde décida de ne pas intervenir, car elle commençait à entrevoir le caractère affirmé de la jeune femme. Elle n'était pas Sénéchale pour rien ....

Citation :: Eh bien qu'attendez-vous? Paris ne va pas venir à nous toute seule!

Ils finirent par reprendre la route. Ils mirent les chevaux au trot, de sorte que la Sénéchale ne fut pas trop secouée. Il était important que la plaie ne se rouvre pas.
Michel semblait perplexe.

Citation :: Ysilde, .. je ne sais comment exprimer cela ... mais je vous sent différente et comme doulousé par quelque chose que vous n'osait point dire... Vous ai-je manqué de respect, ai-je commis faute qui ne saurait trouver pardon. Je vous en prie, nos sentiments l'un pur l'autre devraient nous permettre de nous affranchir de la peur de parler.... Enfin..je ne veux point vous brusquer, mais si cela peu vous soulager...

Ysilde se dit qu'il était, décidément, temps de parler.

Je dois vous avouer quelque chose, Chevalier, ainsi qu'à nos compagnons, mais auparavant, promettez-moi de ne pas prendre mal ce que j'ai à vous dire ! Promettez-le ...

Elle le regarda, droit dans les yeux, attendant sa promesse avant de poursuivre ... ce qui serait une longue histoire.

Messages : 217 Date d'inscription : 20/09/2008

Michel fut surpris par le ton impérieux et ce regard fort qui disait toute la force d'äme d'Ysilde mais aussi qu'elle tenait à lui. Il eu froid dans le dos qu'elle lui annonce son départ et respira profondément.

" ... Ce regard Ysilde... Vous semblez tout a coup impérieuse, on jurerai une Comtesse tant vous avez de naturelle autorité dans ce regard. Mais je vais vous jurer de ne point vous en vouloir car pour que vous réagissiez ainsi à mon encontre, c'est que vous tenez autand à moi que je tiens à vous....

Vous n'avez pu faillir de quelque manière que ce soit, j'en suis acerténé.... PArlez je vous en congure.... même si c'est pour vous annoncer que vous nous ... me quittez... Ysilde dire que je vous aime est très en dessous de la vérité et... parce que je vous aime.... je vous laisserai partir, un champ de bataille sera bien me faire un suaire convenable"

Rassurée, Ysilde sourit au Chevalier. Ne vous inquiétez pas, Michel, ce que j'ai à vous annoncer, n'est pas si terrible ... Mais attendons de trouver une auberge ! Nous y parlerons plus tranquillement ... ainsi, Søren et Ambre seront de la confidence ...

Ils continuèrent à ouvrir le chemin, le géant et la Sénéchale derrière eux ... Michel, malgré sa perplexité, était aux aguets, la main sur le pommeau de son épée. Ysilde, quant à elle, même si elle restait vigilante, n'en continuait pas moins à chercher les mots, qui annonceraient en douceur sa qualité. Il était important pour elle, de garder les meilleures relations avec les personnes qui l'accompagnaient, et qu'elle appréciait énormément. Elle ne voulait, en aucun cas, que change leur comportement à son égard. Elle révait, au contraire, à un clan soudé ... leur vie à Paris, n'allait pas être aussi simple que cela, et elle soupçonnait qu'ils auraient besoin de toutes leurs forces unies ....

On ne lui avait guère donner le choix...et puis son corps ne lui donna pas non plus. Une fois mise en selle avec le géant blond derrière et une fois que le chevalier eût la meeeeeeeeeeerveilleuse idée de lui faire boire un truc qu'elle n'aurait jamais bu si elle avait pu bouger...la petite paysanne s'endormie comme une masse contre le Varrègue. Oublier la pudeur, en fait elle était tellement fatiguée qu'elle ne pût lutter plus longtemps.

Balloter, elle n'entendit rien...et ne vit que ses cauchemards...qui lui faisaient souvent froncer les sourcils d'ailleurs et se crisper. Si certains cauchemards étaient anciens, le plus récent était un remake de cette attaque de brigands. Cela la hanterait sûrement quelques temps, à certains moments, un pas trop long qui lui faisait bouger le bras parvenait à la faire grimacer et imperceptiblement gémir...
Le repos meilleur remède pour se rétablir vite il parait!

Messages : 217 Date d'inscription : 20/09/2008

Michel sourit à Ysilde mais il était perplexe quel était donc cette chose à la fois si importante, si simple et qui ne devait rien changer tout de même ? Il y pensat un moment puis finit par chasser cette idée, Ysilde leur en ferait part e temps voulu.

Il reporta, comme remède, toute son attention à la fois à la beauté d'Ysilde qui semblait s'épanouir de jour en jour comme si un voile qui l'aurait couverte avait disparu et la route et les environs. Il jeta un oeil en arrière et vit que Ambre dormait et que Soren la tenait contre lui et, ayant "chaussé" sa rondache maintenait Ambre tout en la protégeant. C'était bien la tendresse cachée de ce géant un geste de guerrier pour protéger en même temps un coeur de géant. Qui sait si ce voyage ne ferrais pas naitre quelque chose dans le coeur de ces deux la, qui au delà des apparences, avaient bien des points communs.

Michel avait également passés la courroie de son bouclier autour de ses épaules et avait posé sa main sur la garde de son épée. Il n'aimait pas beaucoup cette contrée mais il fallait s'y accomoder. Vivement ce soir et une bonne auberge pour y passer quelques jours et permettre à Ambre de reprendre des forces en vue de terminer leur rendon. Traveller de la sorte ne le génait pas mais voir deux femmes de qualités risquait d'attirer des convoitises.

Mal prendraient aux brigands qui se mettraient en travers de leur route car même Ysilde qui était la moins adurées aux armes offrirait une résistance qui serait fatale à plus d'un.

Au loin, alors que l'après midi était bien avancé ils virent une cité :

"Agard!! cette bourgade me semble arriver à point nommé pour nous offrir gîte et couvert et surtout repos pour Ambre. Nous ne devons être à plus de vingt lieues de Paris, autand que nous y arrivions tous en forme. Quen pensez-vous ?"

[HRP: Mon PC part en réparation demain, aussi pendant ce temps, je ne pourrai plus me connecter des vendredi midi au dimanche soir, le reste de la semaine je dispose d'une autre machine mais hélas ce n'est pas un portable]