Forum Les Cités Médiévales
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

 

 Passage du convoi

Aller en bas 
+2
Brigands de Toulouse
Soldats de Toulouse
6 participants
Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5  Suivant
AuteurMessage
Soldats de Toulouse

Soldats de Toulouse


Messages : 28
Date d'inscription : 07/03/2008
Localisation : Toulouse

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeJeu 27 Nov - 10:33

Le jour tant attendu par les soldats toulousains était enfin arrivé. Aujourd'hui débutait sérieusement le nettoyage des routes, pour cela les hommes devaient combattre, mais les campements brigands n'étaient pas évident à trouver. Aussi, le commandant de l'opération, Michel de Lacaune, avait décidé que ce seraient les brigands qui viendraient à eux en leur donnant un appât.

Le plan semblait avoir de grande chance de fonctionner. Un convoi de deux chariots venait de prendre la route, mené par quelques soldats en uniforme et en arme, et transportant une cargaison un peu particulière... puisque d'autres soldats étaient dissimulés dans les chariots, à l'intérieur de tonneau ou récipients divers capable de contenir un homme agenouillé.

La joyeuse troupe avait quitté Toulouse de bonne heure. Au vu de l'état des routes, le voyage pour les soldats dissimulés était un véritable calvaire et il ne serait pas surprenant que certains ne soient plus en état de combattre le moment venu à cause de l'engourdissement ou des contusions. Tous esperaient que la troupe de Michel serait au rendez vous.

Plus le convoi se rapprochait du village autours duquel devait avoir lieu le carnage, plus les soldats se faisaient silencieux, observant les alentours sachant que d'un instant à l'autre ils allaient être pris à parti par les brigands... si ceux ci mordaient à l'hameçon. Le convoi n'était pas bien rapide.
Revenir en haut Aller en bas
Brigands de Toulouse

Brigands de Toulouse


Messages : 27
Date d'inscription : 19/04/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeJeu 27 Nov - 10:47

D'après les informations qu'un vieil homme leur avait donné, le jour qui se levait correspondait au passage à proximité d'un convoi comtal chargé d'approvisionner les troupes d'Albi. C'était là la promesse pour le campement de faire une belle prise, d'affirmer encore un peu plus leur autorité sur la région, et surtout un moyen de gonfler considérablement leurs stocks.

Voilà pourquoi ils s'étaient rendu sur les lieux de l'embuscade sans une hésitation. Le chef ne voulait pas laisser passer cette chance, aussi il avait mis les moyens humains qu'il estimait nécessaire, à savoir une cinquaitaine d'homme en arme... une troupe conséquente et bien armée, surprenante de la part de simples brigands.

Les gens des villages alentours étaient naturellement au courant, ceux qui virent le convoi passer et se rapprocher baissèrent la tête, n'osant regarder les soldats du Comte qu'ils savaient condamnés. Les villageois avaient trop peur des represailles.

Les brigands n'étaient pas spécialement bien dissimulés, ils attendaient à un virage, légerement accroupis derrière les buissons au bord de la route. Le convoi arriva finallement, deux charettes menées chacune par deux hommes en armes, soit quatre soldats au total. Le chef se doutait que des soldats accompagneraient le convoi, il les avait imaginé plus nombreux. Quelques années auparavant, il aurait sentit le piège, un si gros convoi et si peu de gardes... mais aujourd'hui les brigands avaient une confiance démesurée en leur propre force.

Chaque plan à sa part d'imprévu... les brigands eux, ignoraient qu'ils étaient sur le point de foncer dans un piège. Mais le plan de Michel aussi avait une donnée aléatoire : le comportement des brigands. En effet, dès que le convoi fut en place et que les brigands se révélèrent ils ne dirent pas "arrêtez-vous !" ou encore "vous êtes cernés" ni rien de ce genre.

En réalité, leurs archers impatients avaient décochés leur flèche sans prévenir. Les brigands ne voulaient pas s'embarrasser de prisonnier, ni risquer l'affrontrement. Les cris des malheureux conducteurs s'elevèrent alors dans le sous bois, ce qui fit frémir leurs camarades qui ne l'avaient pas prévu.

Le premier des soldats touchés reçu une flèche en plein dans la poitrine, se redressa sous le coup avant de tomber au sol, mort presque sur le coup.
Le second soldat avait été touché à l'épaule gauche, ce qui lui avait fait tirer de toute ses forces sur les brides, arrêtant ainsi le premier chariot et bloquant le second.
Le troisième soldat, le plus malchanceux, se fit transpercer l'abdomen... le coup était douloureux et l'avait condamné à mort, mais une mort à petit feu.
Le quatrième enfin fut touché par deux flèches, l'une dans la cuisse droite, l'une qui se logea entre deux cotes sur son flanc droit aussi. La mort fut instantanée.

Une fois ces soldats éliminés, les brigands s'élancèrent vers le convoi, riant et criant leur victoire.
Revenir en haut Aller en bas
Michel de Lacaune

Michel de Lacaune


Messages : 217
Date d'inscription : 20/09/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeJeu 27 Nov - 13:42

Michel et ses soldats postés depuis la fin de la nuit juste avant que l'aube ne se lève avaient pris le soin de se bien camoufler en espérant que le charriot et l'attaque se ferait bien là. Il était le plus propice, dans un virage. A l'aube ils entendirent les brigands arriver sans se cacher comme s'ils avaient été à la promenade dans leur jardin.

Amalric et Michel se regardèrent, l'équipement était fort bien fait pour des brigands et cela les conforta dans le fait qu'ils étaient aidés voire qu'ils n'avaient de brigands que le nom et étaient des soldats de métier touchant la soudée de quelques nobles. Heureusement Michel et ses hommes étaient une quarantaine dont dix archers postés à distance. 5 hommes seulement resteraient avec les chevaux, Dame Ysilde et le père Marianus. tout deux avaient été pourvus de défenses efficaces et d'armes dont on leur avait enseigné en cours de route les rudiments. Ainsi à sept dont cinq très expérimentés ils sauraient tenir tête.

Les heures passèrent et au moment crucial ils furent surpris par l'action des brigands, pourquoi tuer à plus de trente contre quatre. La colère de Michel fut immense il leva le bras pour commander les archers, temporisa afin qu'une plus grande partie des herlots fussent en vue. Le bras se baissa et dix flèches partirent visant les tireurs adverses. trois s'abattirent mat, deux autres furent stoppés et mis hors de combats, les cinq autres flèches manquèrent ou furent arrêtées par des obstacles imprévus.

Michel est ses trente cinq hommes se levèrent en criant "Toulouse au Comte" comme prévu et comme signal pour ceux du convoie. deux archers eurent le temps d'ajuster encore leurs flèches et deux hommes supplémentaires s'abattirent.

On n'entendit plus que le fracas des armes, les clameurs des soldats des deux camps et les plaintes des blessés.
Revenir en haut Aller en bas
Søren Hakarsson

Søren Hakarsson


Messages : 159
Date d'inscription : 27/05/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeJeu 27 Nov - 14:01

Au cri de Michel, Søren, hache posée sur l'épaule dans la seconde caravane à l'abri d'une grande étoffe sauta au dehors tandisque les soldats du fond de la chariolle mettaient à bas ladite étoffe ...

Geysa* ! Mort à ces maudis faquins!

Un bruit sourd et il atterrit. Les tresses de sa barbe et de sa chevelure ondulèrent en une chute qui sifflait la mort sur ses épaules. Søren réajusta en vitesse son armure lamellaire pour encaisser au mieux les premiers coups et cherchait déjà du regard les premiers brigands et surtout, Michel et sa troupe. Ni d'un pas ni de deux, le Varègue ne bougeait pas: il préféra de loin camper ses positions devant la caravane, le temps que chacun des soldats du Comte puissent mettre pied à terre.

Serrant la hampe de sa hache à deux mains, il asséna son premier coup sur le premier coquin qui s'aventura vers lui. Un coup de tranche venant du haut avec toute l'impétuosité voulue pour que ni un blocage ni une armure ne puisse tempérer ses ardeurs martiales. Tout au plus, une esquive à laquelle le malheureux n'eût pas le temps de penser ... La lame pénétra le corps en un bruit de craquements devant les os de l'épaule droite qui cédèrent sous le choc. L'attaque était fatiguante mais Søren était rompu à l'usage de cette arme et savait ménager ses forces.

Il posa son pied sur le torse du pauvre malheureux pour en extraire la lame facilement et le poussa pour aller valdinguer sur la route.

Déjà un blessé important qu'il sonda des ses yeux furieux les combattants pour chercher la prochaine cible et surtout, protéger les siens.



* "A l'attaque" en langue vicking
Revenir en haut Aller en bas
Soldats de Toulouse

Soldats de Toulouse


Messages : 28
Date d'inscription : 07/03/2008
Localisation : Toulouse

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeJeu 27 Nov - 15:58

Le signal avait été donné, et en coeur avec le tribun de Toulouse, les soldats dissimulés sortirent de leur cachette. La stupeur des brigands leur permis de prendre place et de se mettre en position autours des chariots. Les hommes avaient une rage décuplée par les cris des leurs qu'ils avaient entendu quelques secondes plus tôt, d'autant plus maintenant qu'ils voyaient les soldats en uniforme gisant au sol dans leur sang.

Les troupes de Michel et du convoi étaient séparées par la troupe de brigands. Aussi, les archers ne pouvaient plus user de leur arme sans risquer de toucher les leurs. La lutte serait au corps à corps, épée, hache, lance... Les toulousains avaient le surnombre, mais la victoire n'était pas acquise.

Le groupe du convoir allait servir d'enclume, ils s'étaient positionnés de part et d'autre du tribun en position defensive. Le groupe de Michel serait le marteau qui écraserait les brigands entre eux et l'enclume.

Entraîné par leur chef, les soldats se jetèrent corps et âme dans le mêlée qui serait sans nulle doute courte mais sanglante.
Revenir en haut Aller en bas
Brigands de Toulouse

Brigands de Toulouse


Messages : 27
Date d'inscription : 19/04/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeJeu 27 Nov - 16:08

La joie fut de très courte durée. Sans avoir le temps d'y comprendre quelque chose, les hors la loi virent tomber certains des leurs, une flèche en travers le corps. Le groupe fit volte face pour faire front à l'ennemi qui les chargeait dans le dos. L'incompréhension, la stupeur, la peur... tous ces sentiments se melangeaient en chacun d'entre eux.

Des soldats du Comte... cette fois ce ne pouvait être un hasard. Les brigands avaient beau être bien armé, voir une troupe militaire charger en leur direction était une chose à laquelle il n'avait pas habitude d'assister. La plupart des brigands tournèrent les talons pour s'enfuir en sens inverse... mais ils ne firent que constater que d'autres soldats étaient en train de surgir des convois.

Ils étaient encerclés, pris au piège. C'en était fait d'eux, aucun n'en douta. Aussi, plutot que de se laisser chasser comme du petit gibier, les hors la loi resserèrent les rangs pour affronter l'ennemi avec l'energie du desespoir. Une partie d'entre eux receptionna la charge des troupes de Michel, tandis que les autres chargèrent les troupes du convoi. Le chef de la bande était de ces derniers.

Ce chef aurait bien voulu regler leur compte au tribun de toulouse ou encore à celui qui commandait l'opération, un combat héroïque de chefs... mais il n'en fut pas ainsi. Il fut l'un des tout premier à tomber, receptionné dans sa charge par une lance toulousaine manié par un soldat qui avait l'expérience de plusieurs campagnes victorieuses.

Cette perte fut à peine remarqué par les autres, qui étaient bien décidé à emporter le plus de soldat possible dans la tombe.
Revenir en haut Aller en bas
Michel de Lacaune

Michel de Lacaune


Messages : 217
Date d'inscription : 20/09/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeJeu 27 Nov - 23:28

Michel était toute rage dehors et très calme à l'intérieur. l'épée à la main il se rua devançant les autres dans la mélée. Un homme se dressa devant lui qui visiblement savait se battre.

Il frappa avec une force inatendue et Michel ne dut qu'à l'habitude du combat d'interposer au dernier moment son grand bouclier "Par la mort Dieu" A son tour il frappe mais de manière inatendue de bas en haut passant sous le bouclier rond de son adverssaire et le bléssant au coude.

l'Homme recule et crie mais fait visage avec courage, la blessure n'est pas lourde mais l'handicape. Michel en profite pour avancer bien solide derrière son bouclier dont il se sert pour heurter l'homme, c'est sur les mélées contre les Maures lui ont données de la technique et de l'endurance. La sueur coule de son casque dans son cou, mais il n'en a cure il frappe de taille, d'estoc. l'homme recule mais rends coup pour coup.

Les deux boucliers se touchent, Michel pousse et l'autre réponds de toutes ses forces, et commet l'erreur, car c'était voulu, Michel s'écarte au moment ou la poussée se fait plus forte, l'homme par en avant et dépasse Michel qui le frappe derrière la tête. Un large entaille apparait qui se couvre de sang et l'hoome s'éffondre en avant mat.

Pas le temps de souffler, le combat est engagé partout et l'énergie du désespoir habite les brigands, ils sont au moins cinquante, et la la région va souffler et celà va se savoir, la peur va changer de camps. les hommes qui accompagnent Michel se battent comme des Lions pour venger leurs camarades morts ou blessés

Partout le bruit des armes, des hommes, des bléssés et des mourants et cet odeur métalique du sang qui se répends et le soufle qui se fait plus court et les cris plus forts et cette odeur écoeurante de tripaille à l'air de boyaux qui se déverssent. La prise sur le sol est difficile, on glisse et il faut éviter les morts pour na pas chuter et faire attention aux bléssés qui peuvent être armés, l'un deux tente de percer les reins d'un soldat de Toulouse, Michel lui fends la main de haut en bas jusqu'au coude et passe . Il y a du monde partout et la sueur coule sur les yeux qui piquent et la sueur qui collent les vêtements malgré le froid de l'hiver.

L'haleine des combattants qui fait un nuages comme celle des morts et des bléssés qui monte du sol comme le symbole de la vie qui les quitte. le combat deviens homérique et un moment envirronnés Michel se lance en roulant au sol sur les plus proches qu'il percute et passe, se relève, il n'est plus encerclé mais il est rouge de sang comme le fonds de ses armes, le sang des autres et le sien, il a une coupure à la pommette droite et une autre su l'avant bras droit lui aussi dont il ne sait qui les lui à faites.
Revenir en haut Aller en bas
Søren Hakarsson

Søren Hakarsson


Messages : 159
Date d'inscription : 27/05/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeVen 28 Nov - 1:38

Les brigands non encore exsangues puaient la peur: s'ils se battaient encore férocement, la perte de quelques de leurs compagnons et de leur chef, avait su influer sur les combattants. Leurs bras étaient pourtant rapides et forts, leur hargne n'était pas à remettre en question, ... mais les soldats se sentaient bien au dessus de tout ceci. Et ça, les brigands devaient bien le sentir. Un vent qui tournait et soufflait sur eux les premières effluves d'une mort certaine et inéluctable.

Alors que Michel et ses soldats se débattaient tels des lions en chasse, Søren s'attelait à maintenir un semblant de ligne de défense. Un amas de soldats qui enrageaient et qui tiendraient bons si Dieu le voulait. Compter uniquement sur Dieu n'étant pas dans les habitudes du Varègue, Søren hurla.


Attendez ! Maintenez les boucliers et vos distances !

Il s'agissait maintenant de conserver les hommes en vie tout en menaçant la vie de chacun de leurs opposants.

Ceci disant, Søren avançait déjà pour rejoindre ses camarades et leur prêter main forte.

Au delà de la mêlée, Michel avançait toujours. La poche de résistance se réduisait mais n'en démordait pas pour autant. Afin de contrôler ses flancs et le bon déroulement de la manoeuvre, Hakarsson jetta un rapide coup d'oeil à sa gauche. Les soldats se démenaient comme des fauves et ne prenaient pas trop d'avance. Une fente avant, une esquive par-ci, un toisage entre 2 adversaire par-là ...

Les Camps s'affronteraient jusqu'à l'annéantissement de l'un des deux camps s'ils laissaient ainsi aller les choses. Pourtant, il fallait faire des prisonniers. Du moins, ce serait une très bonne issue pour résoudre les questions qui plainaient autour des agissements de cette bande trop organisée pour n'être que de vulgaires voleurs de grands chemins.


Et voilà qu'une pulsion, un ordre sous-jacent à un instinct de survie. Un bruit au loin qui lui était parvenu et une montée d'adrénaline qui avaient fait en sorte qu'il se déporte en toute hâte sur sa droite. Un rapide pas de côté qui lui fit esquiver un peu malhabilement un coup d'estoc. Coup que Søren para rapidement d'un coup de hampe de sa hache dont il envoya l'instant d'après, l'extrémité filer sur le menton de son adversaire ainsi surpris.

Un filet de sang surgit de la bouche du malheureux en un affreux bruit sourd sans réussir à le faire tressaillir toutefois. La surprise du côté de Søren et une excellente consistance du côté du brigand. Ce fut Søren qui tira son épingle du jeu en dépit des qualités de son adversaire puisqu'il envoya un coup fort peu catholique: un coup de genou dans le ventre du malheureux qui suffit à le renverser. Et comme si cela n'était assez, le Varègue avança vers son ennemi tombé à terre et lui donna un coup de chausse à nouveau au niveau du visage, l'assomant ainsi pour un bon moment.

Il avait pour prime objectif d'épendre la mort mais également de faire des prisonniers afin d'endiguer en profonder le mal qui rongeait la région. Et cette lutte ne passerait pas à côté d'une quête de noms, de lieux, ... d'informations aussi diverses les unes que les autres pour mener à l'instigateur de toutes ces tueries et aggresions.

Ayant à présent un moment de répit, le Nordique, hache en l'air après son coup de genoux un peu sauvage, abbatit celle-ci négligemment et aussi fort qu'il pouvait sur le maraud le plus proche de lui en écorchant sa veste en cuir bouilli et par de là même, une partie de sa chair. En un éclair, le Nordique saisit la rondache dans son dos et son épée. Il était maintenant plus à même de parer les coups et à subir les contrecoups d'une mêlée. Cet avantage pris sur les passes à venir, il encaissa en s'y attendant quelque peu, un coup sur son bouclier. Le gredin qu'il avait entamé l'instant d'avant éprouvait encore assez de fureur pour poursuivre le combat avec lui. Mais pas assez d'adresse et de vitesse pour éviter le coup de taille de Søren.
Revenir en haut Aller en bas
Michel de Lacaune

Michel de Lacaune


Messages : 217
Date d'inscription : 20/09/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeVen 28 Nov - 11:41

Au milieu du combat, Michel lève la tête et vois la manœuvre du géant du nord qu'il ne connais pas mais dont il a entendu parler. Sa présence est un signe supplémentaire de la volonté du Comte d'assoir son autorité sur ses terres.

"Toulouse à moi"

Michel rameute ses hommes afin d'organiser une ligne et de rejoindre les hommes de Toulouse qui ferment l'encerclement vers les charriots. Il faut des prisonniers.

"Archers à vos arcs"


Peu à peu dans la presse s'organise une ligne bouclier contre bouclier à trois pas des brigands qui ne comprennent pas pourquoi ont ne les assailles plus, ils sont une quinzaine encore debout entouré par une trentaine d'hommes. Michel commence à frapper son bouclier en cadence en scandant Toulouse :

"Tolosa BLAM BLAM Tolosa BLAM BLAM Tolosa BLAM BLAM"

L'effet est surprenant, angoissant et même effrayant pour celui qui ne s'y est jamais frotté et même dans ce cas un frisson parcours l'échine, cela renvoie au fonds des âges et les hommes ne s'y trompent pas qui, rapidement l'imitent

"Tolosa BLAM BLAM Tolosa BLAM BLAM Tolosa BLAM BLAM"

Les pertes sont importantes des deux côtés même si les hommes de Toulouse ont bénéficié de l'effet de surprise et qu'ils ont eu rapidement l'avantage du nombre. Les brigands se serrent les uns contre les autres ils sont comme des animaux aux aboies et la curée est proche, l'air semble trembler au travers de la vapeur émise par les transpirations et les haleines, on ne sent plus le froid, on ne sent plus la peur, la meute car c'est un meute maintenant avance sur les brigands. Quatre ou cinq archers ont récupéré leurs armes et les pointent sur les brigands.

"Tolosa BLAM BLAM Tolosa BLAM BLAM Tolosa BLAM BLAM"
Revenir en haut Aller en bas
Brigands de Toulouse

Brigands de Toulouse


Messages : 27
Date d'inscription : 19/04/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeVen 28 Nov - 14:26

Cette fois ci, les hors la loi était complétement encerclés par les soldats du Comte. C'était du deux contre un. Les brigands s'étaient tous réunis les uns contre les autres, dos à dos, faisant face de tout côté. La lutte semblait figée un instant, plus aucun coup n'était échangé, on s'observait au son des boucliers et des blessés agonisants.

Les arcs avaient été ressorti et les mettaient en joue. En un instant ils savaient qu'une poignée d'entre eux serait mis hors combats par ces armes, et qu'ils seraient encore moins nombreux à pouvoir resister. De plus, hormis un seul homme, tous les brigands réunis au centre étaient blessés plus ou moins légérement.

La mort allait bientot parler de nouveau si la situation restait figée... mais tout à coup un bruit métallique se fit entendre. L'un des brigands venait de jeter son arme au sol. Les autres le regardèrent, hésitèrent... puis une autre fut jetée, suivie d'une autre et ainsi de suite. Seuls trois irrésistibles semblaient encore vouloir combattre mais finirent par se résoudre et laissèrent tomber leurs armes.

La lutte était finie, les brigands n'avaient plus aucune chance et ils savaient que même s'ils luttaient à la mort il n'y avait que très peu de chance pour qu'un autre soldat ne tombe avec eux.
Revenir en haut Aller en bas
Søren Hakarsson

Søren Hakarsson


Messages : 159
Date d'inscription : 27/05/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeVen 28 Nov - 18:45

Ne bougeant pas d'un pouce et veillant à ce que chaque soldat fassent de même, Søren attendait une chose, un geste de travers pour trancher des chairs supplémentaires. La remise d'arme et la mise hors d'état de nuire des brigands était un moment des plus délicats, une quelconque velléité, une disctraction et cela pouvait fort mal tourner.

En attendant que Michel ne donne suite à l'abandon du combat, le géant Nordique souhaitait maintenir l'étau autour des brigands. Un étau qui pouvait se reserrer en une étreinte mortelle sur ces piètres gredins. Søren fit sauter sa rondache sur sa main pour la tenir plus fort dans l'attente d'un choc important et tenait tout aussi fermement son épée pour dispenser l'un ou l'autre coup rapidement.

Il espérait maintenant que Michel donnerait une suite prudente pour chacun d'entre eux à cette capture. Il n'était plus question de faire couler de sang mais s'ils devaient en passer par là, autant que le maximum soit exigé de la part des fripouilles. Le mieux était bien sûr que ces brigands soit rassemblés en un groupe loin de ses armes et bien encadré jusqu'à un endroit où ils pourraient être pris en charge afin d'en tirer le maximum de réponses. Les brigands entre deux chariolles, eux, entourés de soldats et elles, emplies de leurs frères d'armes par exemple. Toutefois, ce n'était pas lui qui coordonnait l'opération. Aussi, il ne dit mot et laissa le chevalier prendre en charge les voleurs et assassins selon son bon plaisir.
Revenir en haut Aller en bas
Michel de Lacaune

Michel de Lacaune


Messages : 217
Date d'inscription : 20/09/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeVen 28 Nov - 22:27

Michel regarde les hommes un à un laisser tomber leurs armes jusqu'au dernier dans un silence qui juste après la fureur du combat en était lui même assourdissant.

"Vous avez fait ce qu'il fallait pour sauver vos vies de lâches. Maintenant un par un vous allez avancez et sortir du cercle. Un par un et le prmier qui fait mine de s'enfuir est mort.

Messire Hakarsson si vous le voulez bien prenez quatre hommes et fouillez les environs nous avons des chevaux à quelques pas d'ici, vous pourrez dire aux hommes resté avec eux de nous rejoindre.

Amalric avec deux hommes veuillez lier pieds et poings de ceux là"


Plus loin les cinq hommes, dame Ysilde et le Père Marianus avaient entendu le combat, avaient frémi aux heurts des boucliers et maintenant attendait dans le silence. Ysilde avait tremblée pour Paul et son angoisse faisait qu'elle avait les jointures des mains blanchies autour des énarmes de son bouclier rond et de la gerde du l'épée courte à large lame qui lui avait été donnée.

Le Père Marianus avait passé son temps à prier le Seigneur et n'attendait qu'une chose qu'on le nomme pour aller au chevet des mourants et des blésés apportyer quelque soir le camp un peu de réconfort.
Revenir en haut Aller en bas
Ysilde

Ysilde


Messages : 126
Date d'inscription : 10/09/2008
Localisation : Toulouse - En route pour Paris

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeVen 28 Nov - 22:47

L'ouragan de violence, de haine et de sang était enfin passé ... Le combat était terminé. Ysilde, en compagnie du Père Marianus, avait assisté à cet assaut, qu'elle pensait ne jamais se terminer. Elle avait vu des hommes ensanglantés tomber un à un, des blessures affreuses marbrant leurs corps. Elle avait essayé, autant qu'elle le pouvait, de ne pas quitter le Chevalier des yeux, même si l'énorme mélée le cachait parfois à ses yeux épouvantés. Elle avait tant serré le bouclier et l'épée, qui lui avaient été remis, qu'elle ne pouvait plus les lâcher, maintenant que tout était terminé. Elle avait eu parfois la tentation de s'approcher un peu plus de l'endroit, d'où les cris et les râles s'élevaient, d'où la peur suintait, mais Amalric et les soldats sous sa garde faisaient barrage.
Lorsque le silence enfin s'installa, c'est avec un énorme soulagement, qu'elle entendit à nouveau la voix de Michel. Elle tomba à genoux, près du prêtre en prières.
Revenir en haut Aller en bas
Soldats de Toulouse

Soldats de Toulouse


Messages : 28
Date d'inscription : 07/03/2008
Localisation : Toulouse

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeSam 29 Nov - 0:14

Le combat avait été de courte durée mais plein de rage. Le sang avait coulé en quantité, surtout celui des brigands dont plus d'une trentaine de corps gisait au sol, mort pour la plupart.

Sur les ordres de Michel, deux soldats s'avancèrent au côté d'Amalric pour neutraliser les brigands qui un par un venait se rendre. Ils le faisaient maintenant sans haine, prenant quand même soin de serrer fortement les noeuds. Les autres soldats se repartirent, quatre avec le tribun de Toulouse, les autres relevant leurs blessés et comptant les morts.

Paul, une toute nouvelle recrue qui se trouvait parmis les soldats s'était agenouillé auprès de l'un des conducteurs du convoi, celui qui avait été transpercé à l'abdomen. Le blessé saignait abondament, il tremblait beaucoup car toujours vivant. Il souffrait le martyr et énonçait ses dernières volonté au jeune soldat qui s'en trouvait tout retourné. C'était la première fois qu'il perdait un compagnon, plus expérimenté que lui.

Les morts étaient tous rassemblé en un seul endroit, les blessés, dont certains avaient moins de chance que les morts, étaient assisté par les valides qui tentaient de les reconforter le temps que le medecin passe faire son office.

Un sergent d'arme alla trouver Michel pour lui faire un premier rapport.


Sire ! Nos pertes s'élèvent à huit morts, nous avons également seize blessés plus ou moins graves. Soit vingt-quatre soldats touchés. Notre victoire est totale, les pertes sont limités vu le nombre de brigands que nous avons affronté. Eux ont trente trois morts, quatre blessés grave, les autres sont prisonniers.
Revenir en haut Aller en bas
Michel de Lacaune

Michel de Lacaune


Messages : 217
Date d'inscription : 20/09/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeSam 29 Nov - 1:26

Michel revenait peu à peu à la réalité, dans ce genre de combat il savait, on le lui avait dit qu'il était un autre, lui même avait parfois la sensation que mis à part les hommes toutes choses devenaient grises et qu'il était l'âme du combat, cela le laissait toujours extrêmement fatigué mais l'habitude lui permettait de faire face le temps qu'il fallait.

Un des hommes de son groupe vint lui faire son rapport huit morts pour trente trois et surement deux ou trois autres, cela se saurait et avoir réduit ainsi un si important parti de brigand serait certainement un début de paix, mais il fallait en savoir plus et pour cela le Père Marianus serait tout aussi important que les soins qui seraient apportés par lui, les soldats et Dame Ysilde.

Sur les seize blessés certains dévieraient avant le levé du jour et d'autres demain mais une bonne part survivraient.

"faites chauffer de l'eau en quantité, nous avons dans nos sacoches de quoi faire des tisanes pour diminuer la douleur. Pour ceux qui sont blessés au ventre pas d'eau sous aucun prétexte, humidifier les lèvres et nettoyer les plaies nous aviseront demain. Venait me voir ainsi que père Marianus nous vous feront savoir ce qu'il faut faire

Installez un campement, les plus gravement atteint dans les chariots faites plusieurs feu, il ne faut que personne n'ai froid et tendez des bâches pour faire de abris ainsi que des branches sur le sol"


Il s'approcha d'un jeune soldat à genoux auprès d'un camarade blessé au ventre. Ce dernier avait le teint gris et cireux, il ne passerait pas la nuit mais il allait souffrir beaucoup sauf ...

"Soldat donne du vin à cet homme du meilleur si tu en trouves"


l'homme se lève et regarde Michel. celui-ci l'attire à l'écart

"ton camarade va mourir, au plus tard au petit matin, mais d'ici là il va énormément souffrir. Blessé au ventre le liquide le tuera mais cela le soulagera et il ne sentira pas la mort arrivé dans quelques instant s'il boit il sera mat. Si tu as de l'amitié pour lui et si tu es miséricordieux, fait cela mais je peux le faire pour toi. Crois bien que s'il y avait une chance de le sauver je la tenterai."
Revenir en haut Aller en bas
Søren Hakarsson

Søren Hakarsson


Messages : 159
Date d'inscription : 27/05/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeSam 29 Nov - 2:26

Michel de Lacaune a écrit:
Messire Hakarsson si vous le voulez bien prenez quatre hommes et fouillez les environs nous avons des chevaux à quelques pas d'ici, vous pourrez dire aux hommes resté avec eux de nous rejoindre.

Le Varègue accusa l'ordre d'un hochement nonchalant et emprunt légèrement de dédain.Détestant l'idée d'être soumis ainsi à quelqu'un, Søren faisait contre mauvaise fortune bon coeur se disant que sa collaboration permettrait une grande aide aux habitants de Toulouse avant tout et règlerait la menace une bonne fois pour toute.

Il s'enfonça donc dans les bois environnants du côté où les traces de passages étaient les plus importantes. Les soldats y étaient certainement les instants précédents l'affrontement et les cheveux ne devaient pas être loins. Délaissant le gros des soldats encore sur le chemin, Søren jetta un rapide coup d'oeil sur les 4 hommes qui le suivaient et surtout, sur leurs confrères qui étaient toujours sur le chemin. Mesure de prudence.

Alors que ses pas se faisaient hésitants et un peu perdus sur le couvert végétal, des hénissements se firent entendre auxquels un des 4 soldats répondit en brandissant son bras tendu dans une direction :


Les chevaux sont par là. On peut même croiser un reflet d'un de leur harnais ou de leur équipement.

En effet, au vu de l'origine présumée des bruits et de la direction ainsi indiquée, les 5 hommes retrouvèrent rapidement les équidés. Un mot échangé avec les quelques soldats qui gardaient les cheveaux et toute la troupe fut bientôt sur le chemin, brides en mains. Son pied, le premier de cette troupe, faucha le chemin et il indiqua d'une geste de la main ce qu'il amenait.

Les voilà Messire Michel. Quelle est la suite du plan maintenant chevalier ?

Søren préfèra parler ainsi évitant les mots "ordres", "chef", ... car si Michel dirigeait bel et bien l'armée, lui, le Tribun, n'en faisait nullement partie même si ses désirs de maintien d'ordre, de situations claires et de discipline étaient similaires. Puis, voyant que pas mal de leurs soldats étaient blessés, il délaissa une poignée de brides à l'un des soldats et alla chercher une fine pochette entre son armure lamellaire et son gambison avant de la tendre à Michel de Lacaune.

Vous trouverez dans cette pochette un minimum de soins dont une patée informe finement maintenue entre 2 feuilles de cuir. Elle permet une meilleure cicatrisation ce qui ne fera peu de mal ici Messire, dit-il en désignant distraitement les soldats présentaient de légères contusions ou coupures.

Je me ferai un plaisir de faire une place "confortable" sur les chariolles pour les soldats que vous jugerez en trop mauvais état pour marcher et de les abriter au mieux sous une toile.

Pourriez-vous me donner 2 ou 3 hommes pour s'acquitter de cette tâche ?
Revenir en haut Aller en bas
Michel de Lacaune

Michel de Lacaune


Messages : 217
Date d'inscription : 20/09/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeSam 29 Nov - 12:44

Michel vit Le Varègue revenir et proposer de quoi soigner les soldats. il le prit à part

"Messire, je ne souhaite point vous donner d'ordres, car je n'ai rien à vous ordonné d'autant que je connais la fierté de votre race, aussi si vous le souhaitez nous déciderons ensemble de la conduite à tenir. Que penser vous de fouiller les environs afin de trouver des traces afin de savoir où est le camp principal, il va nous falloir faire vite et l'investir, car il doivent les attendre sous peu. Quand nous aurons fait cela et ce devrait être facile il doit y rester peu de monde nous rammasseront tout ce que la fouilles des morts et des prisonniers nous indiquera afin de savoir dans quel sens diriger l'interrogatoire que nous mènerons dans la petite citée proche où nous irons avant la nuit. Cela vous convient-il, je suis preneur de l'avis d'un guerrier comme vous dont j'ai admirer la manière de combattre"
Revenir en haut Aller en bas
Pater Marianus

Pater Marianus


Messages : 61
Date d'inscription : 17/04/2008
Age : 61
Localisation : Toulouse

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeDim 30 Nov - 3:56

Le Père Marianus n'avait point participé au combat, restant en réserve auprès d'Ysilde et des cinq soldats du Chevalier Michel ; oui, il avait prié ; cependant il avait porté sa broigne treslie, comme au voyage de l'aller, et casque et gourdin étaient posés devant lui, prêts à être saisis en cas de nécessité ; mais il n'eût pas à venir en renfort ; l'affaire fut rondement menée par Michel et le tribun.

Dès la fin de l'échauffourée il s'avança, entrainant avec lui quelques soldats valides ; la première tâche qui lui incombait, était envers les mourants, d'un bord comme de l'autre : recevoir leurs confessions, leur donner l'absolution et l'extrême-onction ; ensuite on s'occuperait des morts...

Mais il eût peu d'ouvrage avec les brigands ; seul un des rustauds, qui avait été donné pour mort, tressauta quelque peu, et accepta de remettre son âme entre les mains de son créateur ; puis, comme il recevait l'absolution, un flot de sang s'échappa de ses lèvres et son visage prit la blancheur du linceul.
Un autre, à l'approche du prêtre, se redressa pour tenter de lui cracher au visage ; il ne parvint qu'à se baver dessus, et s'effondra dans un râle.
Un troisième manifestait à peine un souffle de vie, trop faible pour la moindre parole, et qui s'éteint dès qu'on s'approcha de lui.

Il y eut davantage à faire avec les soldats de Toulouse ; Marianus s'approcha du conducteur meurtri à l'abdomen, qui avait été pris en mains par le jeune Paul ; il voyait que le malheureux souffrait bien trop pour prononcer le moindre mot ; aussi se contenta-t-il des hochements de tête du blessé comme réponse ; puis, ayant achevé de donner l'ultime sacrement, il le laissa à la charge du jeune soldat, sans oser juger de ce qui allait être perpétré ; force majeure faisait loi, Dieu pardonnerait ; sans doute avait-il déjà pardonné, avant même que l'infusion fatale ne soit donnée au mourant.

Deux autres soldats encore, assez gravement blessés, émirent le souhait de se confesser et recevoir l'extrême onction ; sans doute, les soins de Michel et de leurs confrères leur permettraient-ils de survivre à leurs blessures ; mais leur demande fut toutefois écoutée du Père, ne serait-ce que pour leur rendre la sérénité, qui ne pourrait qu'accélérer leur guérison.

Tous les autres, soldats ou brigands, avaient déjà franchi le portail de la mort. Marianus les fit aligner, en prêtant lui-même main forte, près de l'un des chariots, qu'il transforma en autel ; des lampes à huile y furent disposées en guise de cierges, et sa voix grave s'éleva, récitant la prière des morts :


Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.
Te decet hymnus Deus in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem, exaudi orationem meam, ad te omnis caro veniet.
Requiem aeternam dona defunctis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

Kyrie eleison.
Christe eleison,
Kyrie eleison.
Revenir en haut Aller en bas
Michel de Lacaune

Michel de Lacaune


Messages : 217
Date d'inscription : 20/09/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeDim 30 Nov - 15:02

Michel Retourne auprès de ses soldats afin que ceux-ci fouillent et collecte tout ce qu'ils pourront trouver ainsi que l'argent qui sera mis en commun. Il passe auprès de chaque blessés de Toulouse et a un mot pour chacun. Parallèlement aux cataplasmes et autres potions certains préparent de quoi réchauffer tout le monde et manger chaud.

Ysilde est au petit soins pour les blessés, allant de l'un à l'autre afin d'aider à soulager les uns et panser les autres.

Le père Marianus également fait preuve d'une belle compassion sans aucun jugement sur les actions des uns et des autres. Quel dommage pense Michel qu'il n'y ait pas plus de prêtre comme lui en cette terre du sud.

Après un moment Michel revient à tribun de Toulouse."Messire Hakarsson que diriez vous de m'aider à interroger les prisonniers valides afin que nous en tirions quelques enseignements et que nous allions omniement sus à leur campement ?"
Revenir en haut Aller en bas
Pater Marianus

Pater Marianus


Messages : 61
Date d'inscription : 17/04/2008
Age : 61
Localisation : Toulouse

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeDim 30 Nov - 17:45

Le Pater avait achevé les prières des morts ; il avait convoqué quelques jeunes soldats, leur demandant de creuser une fosse, d'une toise de profondeur, pour y enterrer les brigands décédés ; une simple croix de bois signalerait leur dernière demeure.
Les soldats toulousains ayant rejoint leur Créateur, quant à eux, seraient ramenés à leurs familles afin de recevoir chrestienne sépulture.

Il songeait à lancer une donation, afin d'ériger un calvaire en ce lieu, en expiation de la violence qui s'y était exprimée, quand il vit le chevalier Michel en discussion avec le tribun ; il s'approcha d'eux.


Si vous me le permettez... j'apprécierai de participer à cet interrogatoire ; je pense avoir quelque moyen d'obtenir de ces pécheurs, quelque élément de Vérité.

Cela dit... si jamais ma méthode échouait, je ne verrai aucun souci à remettre leur triste sort à la charge de vostre bras séculier.


Une expression de dureté et de détermination pouvait à présent se lire sur son visage ; nul doute qu'après l'ecclesiastique, l'humain avait aussi son mot à dire...
Revenir en haut Aller en bas
Søren Hakarsson

Søren Hakarsson


Messages : 159
Date d'inscription : 27/05/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeDim 30 Nov - 23:53

Et voilà que Michel de Lacaune lui parlait d'ordres et des injonctions en général. Drôle de coïncidence en pareille occasion. On aurait pu presque qu'imaginer qu'il était raisonnable de penser qu'il eût lu dans ses pensées tant il répondait à sa voix intérieur qui chuchotait pourtant. Lorsque ce ne fut pas cela, c'était la qualification de son peuple comme une race. Drôle de terme que celui-là. Sans doute une francisation un peu rude et rustique à partir de laquelle il ne porta aucun jugement de valeur. Sur ce terme comme sur l'estime de son interlocuteur quant à sa manière de combattre.

Réfléchissant alors à la proposition du chevalier quant aux actions à mener pour mettre à genoux l'ensemble des brigands et leurs collaborateurs, une voix déjà entendue à Toulouse se fit entendre. C'était le religieux qui s'était tenu à distance des affrontements pour ne pas partager sans doute leur violence et leur brutalité puisqu'il devait certainement être loin d'apprécier ces moyens.

Un sourire pour le Père Marianus tant il avait une estime mêlée de respect scinda son visage en deux moitié de gaieté. Sa proposition méritait d'être entendue: les voix du Seigneur sont impénétrables et les plus à même d'en comprendre une maigre partie étaient les ecclésiastes eux-mêmes. Pleins de ressources et de confiance en leurs principes, ils ne manquaient pas de moyens de pression. Pressions qui contrairement à lui du moins, faisaient montre de nettement plus de délicatesse et de subtilité. Une épingle qui méritait d'être tirée qui plus est que les brigands ne devaient pas être des plus habitués à ce genre de méthodes.

Søren continua de suivre distraitement l'échange en allant chercher sa hâche abandonnée plus tôt pour essaimer la mort sur l'un des brigands. Il retira consciencieusement celle-ci de la dépouille en tirant sur le manche d'un coup sec et agile. Une moue à la vue de la propreté de cell-ci et le Nordique essuya rapidement la lame et une partie du manche sur les vêtements ... moins sales sque son arme pour rejoindre ses compagnons et la discussion des moments à venir.

La tête penchée légèrement sur un côté, l'extrémité meutrière de sa hache et les deux mains posées sur sa hampe et le Varègue réfléchit à la meilleure issue ...


Je suis d'avis de laisser le Père Marianus donner suite nos questions. Pour plus de sécurité toutefois, j'aimerais n'être pas trop loin, ne sait-on jamais que le Divin n'inspire que trop de bienêtre et de confiance chez ces fripouilles. Ensuite, si nous en tirons quelques informations, aussi menues soit-elles, nous organiser au plus vite pour retrouver leur campement où le bâtiment à partir duquel ils prévoient leurs larçins.

Dans tous les cas, je crois qu'il serait préférable de savoir s'ils avaient prévu de rentrer à ce quartier général aujourd'hui ou non afin de savoir si nous avons le temps de rejoindre un patelin ou si nous devons les questionner ici même.

Cela vous siérait Messire Michel ?
dit-il en le regardant fixemment.
Revenir en haut Aller en bas
Pater Marianus

Pater Marianus


Messages : 61
Date d'inscription : 17/04/2008
Age : 61
Localisation : Toulouse

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeLun 1 Déc - 3:31

Le Pater se tenait entre le chevalier et le varègue ; il avait déjà en tête, l'idée exacte de la façon dont il allait procéder.

Adonc Messire Michel, si n'y voyez d'objection : amenez ici de prime abord, tous nos prisonniers, pieds et poings liés ; ceux-là du moins qui peuvent articuler quelque parole ; prenons peine de laisser quelques-uns de nos soldats derrière eux, non point que je redoute leur fuite, mais cela contribuera à les impressionner. Et laissez moi leur faire ma proposition, je vous prie ; j'en assume toutes les conséquences.

Et bien sûr... que vos hommes trouvent quelques robustes branches pour les y pendre ensuite ; car je suppose que vous n'avez pas intention, une fois qu'ils auront parlé, de les épargner ?
S'il pouvait en être ainsi... cela m'éviterait de leur mentir.


Il attendit donc que les malfrats soient amenés devant lui ; les fit placer en une ligne, à genoux, mains liées dans le dos ; puis se plantant devant eux, leur dit simplement :

Voilà : le temps est venu pour vous, de nous avouer qui vous paye, et dans quel but.
Je me dois de vous le dire d'avance : un seul parmi vous tous, aura la vie sauve ; tous les autres s'en iront pendouler au bord du chemin ; que celui que le sort épargnera, n'aille pas s'imaginer pour autant qu'il retrouvera sa liberté ; en fait, cet homme sera voué à Saint Sernin, et devra faire oeuvre de défendre le Collège jusqu'à son dernier souffle ; sa vie deviendra comparable à celle d'un Templier, l'épée au service de la Foi, prêt au Devoir à chaque heure que Dieu fait.
Peut-être ainsi, aura-t-il quelque chance de s'attirer la miséricorde divine ; il aura, pour ainsi dire, tout le restant de sa pauvre vie pour se racheter de ses méfaits passés.


Il marqua un temps de silence ; regarda chaque prisonnier dans les yeux, pour bien faire passer son message ; puis reprit fermement :

Allons ! Qui le premier parmi vous, nous révélera la vérité ?
Revenir en haut Aller en bas
Brigands de Toulouse

Brigands de Toulouse


Messages : 27
Date d'inscription : 19/04/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeLun 1 Déc - 14:49

Les survivants avaient été amenés et mis à genoux devant un homme d'église, à en juger par sa tenue, et qui leur demandait de parler. Après l'injonction du pater, le silence plana. On voyait les hors la loi s'échanger des regards, certains menaçant, d'autres determinés, d'autres terrorisés mais assurant fidélité.

Les prisonniers avaient vu leurs camarades décédés se faire enterrer dans une fosse, mais certains des hommes encore en vie avaient un frère dans cette fosse, un père ou des amis d'enfance. Tous étaient issus de la région, des villages environnants. Ils ne voulaient pas mourrir, mais sauver leur vie en condamnant les autres...

Pourtant dans le groupe, tout derrière, un très jeune homme avait un comportement different. On voyait très clairement que ce brigand avait à peine quinze printemps, il était blessé à l'arcade, après avoir croisé le manche d'arme de Soren, ce qui le faisait saigner beaucoup. Mais au sang qui coulait sur ses joues étaient mêlées ses larmes de peur. Il tremblait énormément, et pris de panique avait uriné sur lui, laissant une flaque autours de lui.

Ce jeune adolescent ne résista pas bien longtemps et au milieu de ses sanglots on l'entendait dire qu'il ne voulait pas mourrir, qu'il ne s'était pas enrôlé pour ça.
Revenir en haut Aller en bas
Ysilde

Ysilde


Messages : 126
Date d'inscription : 10/09/2008
Localisation : Toulouse - En route pour Paris

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeLun 1 Déc - 22:05

Un peu à l'écart, Ysilde assistait à la scène. Elle remarqua l'adolescent en pleurs, complètement terrorisé. Une certaine empathie envers ce jeune garçon, à peine plus jeune qu'elle, la poussait à intervenir.

Mon père, s'écria-t-elle, ayez pitié de ce garçon ! Vous voyez bien, qu'il est jeune, inexpérimenté et qu'il s'est vraisemblablement laissé entraîner ... Vous ne pouvez le punir pour une action qu'il n'a peut-être même pas comprise ...

Une fois encore, Amalric se plaça devant elle, et la repoussa, tout en lui murmurant : Damoiselle, taisez-vous, de grâce ! Cette affaire ne vous regarde pas ... Laissez le Chevalier, le tribun et le prêtre s'occuper de cela : ce sont affaires d'hommes ... et puis, vous risquez de vous attirer quelques ennuis ...

Ysilde tenta de répondre, mais le regard courroucé du soldat la fit renoncer. Elle vit le jeune garçon la fixer avec des yeux implorants. A ce moment, elle se rendit compte que son intervention lui avait sûrement fait plus de mal que de bien : elle était totalement impuissante, et certainement personne d'autre n'intercèderait en sa faveur ...
Revenir en haut Aller en bas
Michel de Lacaune

Michel de Lacaune


Messages : 217
Date d'inscription : 20/09/2008

Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitimeMar 2 Déc - 1:12

Michel n'avait eu le temps que de se tremper le visage et les mains dans l'eau froide, d'une part pour se ramener à la réalité mais aussi pour se laver du sang de ses adverssaires comme du siens. Il reprends ainsi visage humain même si sa côte est rouge et non point le rouge de ses armes.

Il s'approche d'Yside et la prends par le bras l'emenant à l'écart.

"Dame Ysilde, je comprends votre émoi et vostre chagrin, cependant songez à cette jeune femme que vous avez recueillis et qu'ils ont violenté ? oubliez vous les gens qu'ils ont occis et torturé ? que croyez vous hélas que nous vivons la vérités des hommes aui n'hésitent point à faire trépasser moult femmes enfants et hommes pour leurs pouvoirs propres. Il vous faut Ma Mie nous faire fiance, si je peux je sauverai ce damoiseau emporté par mauvaises fréquentations. Je suis votre tendre ami, vous le savez et si vous le voulez, je serai plus, mais la vie ici bas est d'une dureté qui nous dépasse. Je vous en prie ayez fiance"


Il la regarde avec un réel amour dans les yeux et s'approche du Père Marianus et lui dit tout en se tournant afin que personne ne le voit lui parler.

"Mon père donnez moi ce Damoiseaux et laissez moi faire, vous aurez votre homme et nous en aurons suvé deux"

il s'avance vers les hommes à genoux "Alors vous êtes ici non point devant la justice des hommes mais devant celle de Dieu car comme vous l'a dit Nostre abbê un seul aura la vie sauve et si vous n'avez point le courage de faire face à Messer Saint Michel, vous comparaitrez devant le boureau de Messer le Comte et vous n'aurez point chance de passer une corde de chanvre à vostre col comme dignité mais aurez toutes jointures disjointes par pinces et écrasement. Vous être mestre de votre choix"
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Passage du convoi Empty
MessageSujet: Re: Passage du convoi   Passage du convoi Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Passage du convoi
Revenir en haut 
Page 1 sur 5Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum Les Cités Médiévales :: Le Comté de Toulouse :: Le Comté et ses environs-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser