Après une longue marche, d'un pas pressé et un oeil toujours derrière, le seul survivant de l'attaque par les hommes de Lacaune était enfin de retour dans son campement. Aussitot rentré il s'empressa de rejoindre celui qui dirigeait le campement afin de lui faire son rapport. Celui ci était dans une cabane de fortune, construite avec le bois alentours.
- J'ai entendu dire que tu étais rentré seul... expliques toi !
- Nous... nous avons été attaqué par les hommes du Comte sur la route alors que nous venions de mettre la main sur une grosse prise. Les autres sont entre leurs mains, mort ou vif je ne sais je suis parti avant.
- Les hommes du Comte ? Ahahahah ! Depuis quand ces pleutres osent nous affronter ?! Peu importe, cela ne changera rien à nos affaires.
Le chef du campement doutait que l'attaque ait été préparé. La seule chose qu'il craignait c'était que les prisonniers puissent trahir la position du campement, il n'y avait rien de plus vil qu'un brigand et ils ne se faisaient pas confiance entre eux quand les choses allaient mal. Mais il décida de na pas changer le campement de place, tout au plus quelques guetteurs de plus.
Sans s'inquieter particulierement, sûr d'eux même et de leur impunité, les brigands continuaient les exactions dans le Comté de Toulouse, toujours plus près de la capitale du Comté, toujours plus défiant. A vrai dire, l'attaque n'avait rien changé à la situation. Quelques hommes furent envoyé retrouver la troupe, non pas pour l'attaquer mais juste pour les observer. Les rapports faisaient état de mouvement vers l'albigeois, ce qui confortait le chef dans sa théorie : on ne les attaquait pas directement...