[RP]le fin mot de l'histoire

Messages : 186 Date d'inscription : 27/03/2008 Localisation : Paris

Quelques semaines plus tôt
Childerique avait reçue missive de sa mère. Cette dernière lui avait annoncé que son père était mourant, suite à un accident de chasse. Childerique avait donc informé le Roy qu'il lui fallait quitter Paris pour se rendre à Auch, ou à Lavardens. Ignorant encore le castel où se trouverait son père. Soit Auch, résidence de la famille, soit Lavardens, place forte de Bernard IV.
Le Roy lui avait permis de quitter la ville tout en gardant contact par missive et coursier.
Raoul avait donc fait préparer les effets de son maitre, ainsi que ses affaires personnelles. Il le suivrait dans ces terres qu'il ne connaissait guère.
Après de nombreuses journées de chevauché à travers de nombreuses provinces, bravant le temps froid qui arrivait. Il parvinrent finalement à Fézensac, terres de childerique. Sans la moindre anicroche durant le voyage.
La mère de childerique ne s'y trouvait point. On avisa ce dernier qu'elle s'était rendu à Lavardens. Et que son père avait rendu l'âme il y avait déjà de cela de nombreux jours.

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Lavardens ou Auch. Lavardens était la place forte des Armagnac. Auch était devenu la résidence des Armagnac. Son père devait donc reposer en Auch. Sans doute tout à côté des ancêtres de childerique. Il fallait donc rendre un dernier hommage à son père et aller à Auch. Car malgré toute sa rancœur, il demeurait son père. Celui la même qui l'avait élevé comme son fils jusqu'à sa jeune adolescence. Jusqu'à ce que son épouse lui donne fils légitime. Faisant ainsi de childerique le bastard d'Armanhac. Et childerique éprouvait une sensation de tristesse mélangée à cette rancœur. Sentiment du à l'amour et à l'estime qu'il portait encore à son père. Ce père qui l'avait tant choyé pour finalement l'ignorer.
Mais avant il irait saluer sa mère. Celle là même qui lui avait donné tant d'amour depuis sa naissance, et encore plus lorsque son père le rejeta. Cette femme qui fut longtemps la maîtresse officielle de Bernard IV, à qui épouse ne donnait point héritier légitime malgré les années qui passaient. Cette femme qui refusa de rejoindre un couvent à la mort si subite de son époux. Pas plus que lorsque le Comte eu héritier légitime. Souhaitant élever et assister son fils à elle. Restant par la même la maîtresse forcée de Bernard IV. Jusqu'au jour ou ce dernier du y renoncer suite à la demande insistante de son épouse.
Childerique décida de voir cette mère si dévouée à lui avant toute chose. Cette femme qui avait failli mourir il y avait quelque temps et que le Bondieu avait finalement refusé de rappeler à lui. Il se rendrait donc à Lavardens. Le castel était à peine à une journée de cheval de Fézensac. Il leur faudrait passer par la bourgade de Jégun. Il fit donc préparer les chevaux. Raoul le suivrait.

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le jour se levait à peine. Un épais brouillard entourait le castel de Fézensac. Childérique arriva au pied du donjon où se trouvaient déjà les hommes en armes sur leurs chevaux. Raoul se tenait au pied du cheval de Childerique. Attendant ce dernier. Il n'était pas homme de terrain. Sa spécialité à lui, c'était plutôt bruits de couloirs, et histoires de la cour de Paris. Mais il avait été attaché au service de Childerique et il le suivait à présent, à la demande de ce dernier, qui voyait en lui une aide précieuse de part sa connaissance des lettres et des langues. Les fesses de Raoul le faisaient atrocement souffrir, et il semblait que ce ne soit pas finit.

Childerique, qui savait que les matinées pouvaient être fraîches en cette saison avait récupéré un pelisson des plus chaud en fourrure de renard. Il avait recouvert ses épaules d'un manteau en fourrure d'ours. Une bête qu'il avait tué lui même lors d'une chasse passée.

Parfait Raoul, les hommes sont prêts, nous pouvons y aller. Nous ferons halte à la bourgade de Jegun en chemin. Nous pourrons y prendre repas, le seigneur des lieux nous recevra, c'est un ami de ma mère. Et les chevaux pourront s'y nourrir et boire. J'espère que nous ne croiserons aucun fredain en chemin milla Dieu.
Allons y Raoul, et n'ai crainte, je veillerais sur toi si jamais nous devions en croiser.

Childerique laissa échapper un rire assez fort à ces mots. Sachant pertinemment que Raoul ignorait totalement le maniement de armes. Tout en riant il monta sur Ulysse et donna le signe du départ. Il chevauchait en tête, avec à ses côtés Raoûl, suivait de six cavaliers en arme.
Le trajet se passait pour le mieux, lorsqu'ils aperçurent le bastion sur l'éperon. Jegun enfin. La bastide était en travaux, sur ordres du Comte, qui avait demandé à ce que ce petit village devienne une bourgade et soit fortifié.

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les chevaux passèrent la porte d'entrée sans la moindre encombre. L'étendard des Fézensac flottait au vent et les gardes ne pouvaient ne point le reconnaître. Le garde en faction salua les cavaliers qui entraient dans l'enceinte. Les travaux étaient quasiment terminés, tout du moins pour les fortifications de la bastide. Il régnait une certaine animation, bien que la bourgade ne fusse pas très importante. Childerique et son escorte passèrent sous la halle du village qui servait de place centrale. Ils avancèrent jusqu'à une tour, demeure du seigneur des lieux. Un cousin éloigné de l'évêque de Lectoure.

Ce dernier n'avait pas connaissance de leur venue et fut fort surpris en conséquence. Childerique lui expliqua que l'accueil importait peu. Il n'était point là pour une visite de courtoisie. Mais pour permettre aux chevaux de se reposer avant Lavardens qui n'était plus très loin. Lui et ses hommes en profiteraient pour se désaltérer d'un peu de vin et se nourrir de quelques charcuteries. Le maître des lieux, en d'autres temps n'aurait fait que peu de cas de Childerique, qui malgré sa noblesse était raillé de tous et que l'on surnommait dans toutes les chaumières le bastard d'Armanhac. Mais il en était autrement à présent. Childerique arrivait de la cour du Roy et Philippe Auguste avait fait de lui son premier conseiller, le nommant Maître des Requêtes. Il était donc à présent craint. Sans doute les personnes avaient elles peur d'une réaction violente eu égard aux moqueries passées. Craint, mais point encore respecté.

Le Seigneur des lieux y allait de mille révérences et flatteries. Childerique n'en faisait point cas. Depuis une meurtrière il fixait l'horizon. Tenant une coupe de vin de la main gauche et une cuisse de volaille de l'autre. Puis il se tourna.

Sais tu si le Comte mon frère se trouve à Lavardens?

Puis sans lui laisser le temps de répondre

Et ma mère?

En effet, bien que ce dernier ne soit que son demi frère, et que lui même ait été répudié à la naissance d'icelui, il parlait toujours de lui en utilisant le terme de frère. Ce frère pour qui il éprouvait un réel mépris eu égard au comportement qu'il avait toujours eu à son encontre. En effet ce dernier se complaisait de tous temps à l'humilier tant en public qu'en privé, et ce depuis son plus jeune âge, depuis qu'il avait compris qu'il était l'héritier.

Le maître des lieux répondit par l'affirmative.
Childérique arracha un dernier morceau de viande à la cuisse puis la jeta en direction du molosse qui se trouvait allongé tout à côté de la table. Bu une dernière gorgée.

Bien, il est temps, allons y.

Raoûl compris que Childerique était d'humeur mauvaise. Il remercia le Seigneur et fit signe aux hommes de le suivre. Il fallait lever le camp.

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les huit cavaliers quittaient à présent la bourgade. Ils s'avançaient dans la vallée en contrebas. Childerique se trouvait devant, et tout à côté de lui se trouvait Raoul. Ce dernier, instinctivement, se tourna légèrement afin de jeter un dernier coup d'oeil à la bastide.

Feu le Comte votre père a fait faire une belle bastide icilieu. C'est là du fort bel ouvrage qui a été fait par les artisans du pays.

Seul un « certes » des plus secs vint en réponse. Childerique ne tourna même pas la tête pour répondre. Il regardait droit devant lui. Son regard ne quittait pas le chemin qui allait les conduire à Lavardens.
La région était des plus vallonnée. Ils passèrent un premier vallon, puis un second. Childerique stoppa net sur le mamelon suivant. Scrutant l'horizon.
Un large sourire s'affiche sur son visage. Là bas, sur une colline bien au dessus de toutes les autres autour, trônait fièrement un castel.

Aquí-lo. Lo castèl dieumercès. (1)

La forteresse de Lavardens se tenait droite sur une colline. Des murs de son enceinte, on pouvait voir à des lieux à la ronde, et ce malgré les vallons typiques de la région.
La place militaire des Armagnacs se trouvait en pleine campagne, et non dans la ville d'Auch, qui malgré sa situation et le fait qu'elle soit elle aussi sur une colline, au dessus d'un cours d'eau, n'occupait pas une situation dominante.
C'était là un fortin imprenable qui pouvait accueillir de nombreux hommes en armes. Toutefois peu de personnes y vivaient à l'année. C'était essentiellement une petite garnison fournissant quelques hommes qui patrouillaient pour l'essentiel sur la route entre Auch et Lavardens. Sécurisant cette dernière pour les besoins des Comtes d'Armagnac.

Nous y voilà enfin, par la grâce du Tout Puisant et de tous ses Saints.
Quoiqu'il advienne nous passerons la nuit là.
Allons y.

Immédiatement, Childerique commença à dévaler la colline, suivit par les six cavaliers de l'escorte et Raoul.

(1) Dieu soit loué. Le voilà. Le château.

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Il entra dans la pièce, vaste et austère. Peu de mobilier, en son centre trônait une table en chêne des plus massive. Childerique s'approcha de celle-ci et décrocha son manteau en fourrure qu'il jeta d'une geste ample sur cette même table. Il se saisit d'un verre en étain et y versa une large rasade de vin rouge. Le verre à la main droite, il s'approcha de la cheminée qui occupait un mur sur sa quasi totalité.
Il n'y avait plus qu'a patienter. Il resta là, immobile, dans ses pensées. Le Comte se trouvait dans sa chambre lui avait on dit. Il viendrait plus tard.
Sa mère avait été avisée également de son retour en terre armagnacaise. Se trouvait elle en sa chambre, ou alors avec la mère du Comte. Peut être childerique aurait il la joie de la voir en premier.
La chaleur du feu lui réchauffait le visage. Une agréable sensation se répandait dans tout son corps. Il leva sa jambe droite et vint déposer son pied sur le bord de la plaque en fonte, afin de le réchauffer quelque peu. Il ferait ensuite de même avec l'autre jambe.
Le feu crépitait et un pince oreille courait sur une des bûches, tentant d'échapper à une mort certaine. Il tomba et sa jute fut suivie d'un petit sifflement. Cette créature venait de mourir emportée par les flammes d'un feu qui la cernait de toute part. Cette mort d'insecte qui aurait du être si insignifiante fit sourire childerique. La vie était si fragile parfois.
L'était elle pour les hommes également. Cela ne faisait aucun doute, et il pouvait même parfois arriver qu'on lui donne un petit coup de pouce.
A cette nouvelle pensée, il bu une gorgée de vin.
C'est alors qu'arriva Raoul. Childerique se tourna alors vers lui.

Nous y voilà Raoul. Nous sommes chez m.

Large hésitation

mon frère le Comte. Dans ce château où j'ai passé une partie de mon enfance. Château où j'ai vécu tant de grands moments de joie.

Long soupir

et connu un si grand malheur.

Long silence

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Raoul ne disait mot. Il observa un temps Childerique puis s'approcha de ce dernier. Childerique saisit un nouveau verre, y versa du vin et le tendit à Raoul.

Tiens, cela fait du bien.

Raoul s'approcha alors afin de saisir le verre. Il se trouvait à présent à côté de la cheminée lorsqu'il s'inclina subitement pour saluer quelqu'un. Le Comte d'Armanhac Géraud IV venait d'entrer dans la pièce. Il était suivi par sa mère, toute récente veuve. Elle même accompagnée de trois femmes, parmi lesquelles sa future épouse et la mère de Childerique.

Le protocole aurait voulu que Childerique, de par son statut de Maistre des Requêtes se voit accordé une certaine déférence. Mais il n'en fut rien, bien au contraire. Géraud n'aimait pas son bâtard de frère, ne l'avait jamais aimé et le lui avait toujours fait savoir. Et il en serait encore de même à présent qu'il était Comte. Pour lui Childerique n'était qu'un bâtard issue d'un amusement entre son père feu le Comte et la Vicomtesse de Fezensac. N'avait il pas lui même, malgré son très jeune âge, également de nombreuses maitresses. Childerique ne s'était vu conféré un certain respect que par le fait de la noblesse de sa mère. La branche des Fezensac était la première à avoir porté le titre de Comte d'Armahac. Ce titre fut perdu au profit de la branche actuelle suite au fait que l'un des ancêtre de Childérique n'avait point eu d'héritier mâle.
Situation qui failli se reproduire pour la lignée actuelle si feu le Comte Bernard IVn'avait eu cet héritier mâle si tardivement, Géraud IV. En effet, Childerique serait devenu le Comte et sa famille aurait récupéré son dû. Comme le lui rappelait si souvent sa mère à Childerique.
Les retrouvailles entre les deux hommes restaient donc assez froides.

Tiens donc, ainsi donc c'est vrai, le Vicomte de Fezensac a fait le déplacement depuis Paris. Tu nous fais donc l'honneur de ta présence Childerique. Croyais tu que MON PERE.

Géraud avait prononcé « mon père » avec une certaine insistance. Montrant bien ainsi la prédominance qui lui était accordé. Tout en s'exprimant avec un large sourire dédaigneux.

allait faire un quelconque geste envers toi? Retournes donc chez les oî. Puiqu'il semblerait que tu y sois quelqu'un pour eux. Ici tu es en Armagnac, chez moi, sur mes terres. Et tu n'y es pas le bienvenu.

Puis se tournant vers la mère de Childerique
Récupérez donc votre bâtard de fils Madame. Quand à nous, nous rentrons à Auch. Mes obligations m'y attendent. Je ne te salue point Childerique.
Mère, vous nous accompagnez?

Ils quittèrent alors la pièce sans même attendre une réponse de Childerique ou de sa mère. Les laissant tous deux là.

Raoul avait assisté à la scène, stupéfait par le comportement du Comte d'Armagnac, qui tout comte qu'il était aurait du s'astreindre à un certains respect envers le Maistre des Requêtes. Il n'avait dit mot. Quelle allait être la réaction de Childerique? Son maitre se laisserait il ainsi traiter sans réagir?Quel homme était il? Un faible, un fort?

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Pèsta siaga de el. Que siaga malasit (1)

A peine son frère était il sortit que childerique avait envoyé voler son verre avec force. Ce dernier vint frapper l'intérieur de la cheminée et ricocha pour finir sous la table. Le liquide avait éclaboussé tout autour.
Sur la violence de la réaction de childerique, la mère de ce dernier sursauta.

Ca commence à bien faire. Vais lui apprendre qui je suis. Oc je vais lui apprendre. C'est fini maintenant de me traiter ainsi. Dieu m'en soit témoin.

Raoul n'avait jamais vu encore Childerique dans une telle colère. Il ne savait comment réagir et restait là, immobile, et muet, cherchant ses mots.
La mère de Childerique s'approcha alors de son fils. Elle éprouvait une certaine joie à le voir réagir ainsi. Elle qui depuis la naissance de cet héritier légitime, tentait de faire comprendre à Childerique que ce devrait être lui le régnant. Childerique leva alors les yeux vers elle.

Mère, il est temps à présent. Vous aviez raison. Aquel abaiant s'acanha (2)

Raoul! Dis aux hommes que nous y allons. Fais préparer nos chevaux, nous partons à Auch. Je veux me reposer sur la sépulture de mon père. Nous y passerons quelques jours avant de repartir au château familial.

Mère, je suis désolé. Si Dieu le veut nous nous retrouverons dans quelques jours à Fezensac.

Puis Childerique se mit à marmonner et à maugréer à voix basse. Tout en frappant d'un coup sec avec le poing le dessus de la cheminée, et martelant en Oc quelques mots inaudibles pour sa mère et Raoul.

Raoul suite aux directives de son maître, quitta immédiatement la pièce, après avoir pris le soin de saleur respectueusement la mère de Childerique auparavant.

Sa mère quand à elle, s'approcha et posa une main sur sa nuque.

Oc mon filh. Es temp entà te. Los Fezensac seran tornamai Comte d'Armanhac lèu(3)

(1) La peste soit de lui. Qu'il soit maudit.
(2) Cet arrogant s'acharne.
(3) Oui mon fils. Il est temps pour toi. Les Fezensac seront de nouveau Comtes d'Armagnac bientôt.

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Voilà déjà plusieurs jours qu'ils étaient rendus à Auch. La situation était des plus tendues, mais Childerique avait souhaité se rendre sur la sépulture de son père. Les relations entre lui et son demi frère, le Comte régnant étaient des plus tendues et ne cessaient de se détériorer de jour en jour. Le Comte éprouvait à son égard une haine certaine et le lui faisait gracieusement voir.
En ce matin d'automne, Childerique était allé prendre l'air frais et revigorant à l'extérieur du castel; il se trouvait à gauche de l'église, et regardait en contrebas de la colline, le Gers qui s'écoulait doucement aux pieds de la ville, ou plutôt de la colline. Il restait là, le visage fouetté par un léger vent froid venant des Pyrénnées. Plongé dans ses pensées ou plutôt ses souvenirs. Il se remémorait tous les bons moments qu'il avait vécu au château d'Auch en compagnie de cet homme qui était son père. Cet homme qui l'avait tant et tant choyé à une époque. Puis le déshonneur. Les souvenirs se bousculaient, et vint alors celui de la naissance de son demi frère. Et là, c'était comme un mur, la fin de la joie, du bonheur, et le début d'une nouvelle vie à Fezensac. Cette nouvelle vie jusqu'à ce qu'il décide de se rendre à Tolosa pour s'éloigner de tout ce tumulte. Et là bas les choses s'étaient enchaînées jusqu'au jour de sa convocation à Paris par le Roy via une missive.
C'était justement une missive qui allait le sortir de ses pensées, ou plutôt l'homme qui allait la lui remettre. Qui n'était autre que Raoul, son dévoué secrétaire.

Monseigneur, missive de Paris pour vous.

Oc Raoul? Paris dis tu? Sa majestée?

Que nennie.

Ouvres donc, vas y lis la moi.

Raoul décacheta le pli.

Messages : 186 Date d'inscription : 27/03/2008 Localisation : Paris

La Guerre Mon Seigneur. La Guerre

Disait Raoul d'un ton triste, le visage grimaçant.

La guerre? Où donc? Dis moi. Qu'en est il? Que dit la missive?

Childerique avait froncé les sourcils, son regard s'était assombri et n'avait qu'une hâte, en savoir plus. Il était à deux doigts de retirer le plis des mains de Raoul pour le lire lui même.

A Chalon. Oui Chalon. Le Comte de Champagne Henri II serait entré en guerre contre l'evêché de Chalon. Il aurait offert une belle prime à tout mercenaire acceptant de se joindre à ses troupes. Il semblerait qu'il puisse lever une certaine armée.

Pourquoi donc cette guerre? Qu'en est il? Il nous faut rentrer à Paris, au plus vite. Raoul, fais préparer nos affaires et préviens nos hommes. Nous quittons Auch. Au plus vite. Il me faut me trouver aux côtés du Roy le plus rapidement possible, et pas dans un mois.
Dis à ma mère que je passerais l'embrasser dans ses appartements.
Quand à mon frère le Comte, il se contentera de savoir que nous quittons Auch et l'Armahac.

Tout en disant cela childerique balayait du regard tout autour de la colline. Un instant il arrêta son regard en direction des Pyrénées, puis il revint en direction du bas des fortifications, sur les berges du Gers.
Il aimait ce pays. Son coeur y était et y demeurerait. Mais il lui fallait à présent rentrer, son devoir l'appelait sa place était à Paris.

Messages : 186 Date d'inscription : 27/03/2008 Localisation : Paris

La route allait être des plus longue jusqu'à Paris. Le groupe menait bon train. Il fallait arriver à Paris le plus rapidement possible. Et malgré la bonne volonté du groupe le voyage allait être plus long que prévu et ce dès le départ.
A peine avaient ils quitté la bourgade de Montauban qu'ils tombèrent dans une embuscade. Le groupe d'assaillants comptaient onze hommes tous en armes et assez bien équipés et protégés. Ce n'était point des brigands, non. Leur équipements fit dessuite penser Childerique qu'il s'agissait de soldats, voire de mercenaires.
L'effet de surprise avait été total et les onze hommes avaient éparpillé Childerique, Raoul et les six hommes de leur escorte, tous des soldats fournis par le Roy. Des soldats de métier maniant correctement armes, boucliers, et combattant aussi bien à pied qu'à cheval. Néanmoins, sous l'effet de surprise l'un d'entre eux n'eut même pas le temps de dégainé son épée, frappé de plein fouet au visage par une épée venant de l'arrière. Il juta immédiatement de son cheval.
Puis vint un corps à corps avec les assaillants. Raoul maniait à la perfection l'art de l'écriture et la prose. Mais il n'en était rien de celui du combat. Rapidement son assaillant pris le dessus et le fit chuter de son cheval. Le responsable de l'escorte s'en aperçut et vint à son secours se jetant sur l'assaillant. Tous deux chutèrent au sol et dans cette dans macabre qui allait débuter u seul allait survivre. L'homme se releva et Raoul le remercia. Il lui fit comprendre de rester à ses côtés. Lorsque un nouvel homme fut frappé par la mort. Et là ce n'était point un de ces mercenaires. Il fallait rapidement inverser la tendance et tenter de reprendre le dessus.
Childerique quand à lui parvint à blesser un des hommes d'un coup d'épée sur le flanc.
Un de moins cria Childerique. Mais le nombre des assaillants leur était toujours supérieur. Lorsque ces derniers prirent la fuite. Childerique ne comprenait point cette réaction jusqu'au moment ou il vit que l'un d'entre eux gisait au sol. Celui là même qui semblait être le chef. Et une fois le chef hors de combat, le reste des assaillants se trouva perdu.
Le Maître des Requêtes regarda tout autour de lui. Deux hommes de son escorte étaient morts. Combien étaient blessés. Un seul semblait il. Mais il fallait à présent rebrousser chemin vers Montauban. Le blessé y serait soigné et Childerique demanderait au Seigneur des lieux de lui fournir quelques hommes pour poursuivre le voyage. Le tout surement moyennant monnaies sonnantes et trébuchantes. Un seigneur ne se séparait pas ainsi d'hommes d'armes.