Les gardes comtaux de Champagne s'installèrent sur la grande place de Troyes tôt dans la matinée...
Plus tard, vint un second détachement qui escortait des hommes enchaînés pour être juger en place publique. Certains étaient dans un état pitoyable, rossé par les coups de poings des gardes sûrement. L'un deux était l'artisan qui avait osé s'attaquer au Comte et coupable de ne point répondre aux obligations des artisans de Troyes. Il n'était connu de personne, un étranger pour la plupart.
Deux autres étaient coupable de vols sur le marché de Troyes. Leur figure et leur corpulence démontrait qu'ils avaient l'âge d'un adulte, et donc d'une justice pleine et entière.
Enfin, un troisième détachement arriva, il escortait le Comte de Champagne, en personne, venue rendre la justice lui-même, devant le peuple. La foule commençait à s'approcher avide de savoir, de voir et de mort pour certains...
Le Comte vint à monter dans un hôtel qui était connu à Troyes pour être celui, où de son balcon, le Comte rendait justice. Certains troyens l'appelaient "l'hostel de Justice" alors que c'était aussi une auberge pour certaines occasions.
Il demanda de l'aide à ses domestiques en montrant ses bras, afin d'enlever son armure légère pour pouvoir se montrer sans arme, en habit noble pour rendre la justice honorable.
Il se présenta enfin au balcon sous la clameur de la foule, sous les "Vive le Comte! Vive Troyes!" calmé par un geste de la main du Comte et du moment où il s'assit sur le siège comtal disposé. Henri II regardait à sa gauche, le bourgmestre, Sénéchal et Bailli n'était point présent. Sa fiancée ne semblait aussi pas vouloir s'asseoir à ses côtés pour rendre justice, par crainte de cet évènement publique lui semblait-il. En fait, dans sa précipitation, il ne lui avait demandé si elle voulait venir. Il avait donné ordre à certains soldats de regarder si l'étrange homme venu de Nord avec qui elle discutait l'autre fois était encore présent dans la cité, afin de le faire venir auprès de lui pour le connaître. Il voulait savoir qui étaient les personnes qui discutaient avec sa petite fiancée...
Henri II ordonna de faire monter sur une esplanade montée pour l'occasion, le premier prisonnier... celui qui avait tenté de le tuer avec une épée...