[Rp] Dans les ruelles de Troyes

Messages : 1 Date d'inscription : 21/06/2008

Le matin était levé depuis plusieurs heure. Le soleil brillait. Un cheval clair faisait doucement route vers cette ville inconnue, selon un vilain, il s’agissait de Troyes.

Un coup de renne sec, claqua, le cheval s’arrêta net. La cavalière scruta l’horizon, les champs et cette ville. Elle tira un morceau de parchemin froissé du sac qu’elle transportait.

Par tous les saints cette route n’était pas la bonne… je n’arriverais donc jamais à trouver mon chemin.

Soupir de la donzelle, dissimulé sous une cape qui lui recouvrait le visage. Elle songea qu’elle pourrait passer quelque jour dans cette ville. Elle rangea la carte et, d’un mouvement de rein, relança son cheval. C’est au petit trot qu’elle franchit les portes et se trouva dans les ruelles de Troyes. Les sabots de son cheval martelaient le sol, la selle cliquetait à chaque pas. La donzelle observait les passants, méfiante. On lui avait toujours dit de se méfier des vilains… et des autres aussi.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Un garde avait aperçu une damoiselle en détresse dans cette cité bourrue. Il se présenta avec délicatesse pour ne pas lui faire peur et l'invita à prendre contact avec le bourgmestre ou le Comte si elle souhaitait trouver un travail, puisque seul eux était en mesure de le faire.

Messages : 5 Date d'inscription : 22/08/2008

Une silhouette fine et longiligne se faufile dans les rues entre les étals des marchands et les quelques rares badauds circulant dans les veines de la ville. Drapée d’une cape à capuche vert foncé dont les plis dansaient au rythme de la marche, la jeune femme semblait avancer aux hasards des chemins ne sachant pas exactement où aller. Elle était venue à Troyes afin d’échapper à une grand-mère tyrannique qui la voyait plus devenir fille des remparts que respectable citoyenne. Par chance, une brave femme qui portait secours aux plus démunis, Dame Berthille, avait eut vent des projets de l’aïeule de Méliandre et ne souffrait pas de la voir devenir une catin dans un de ces bouges de la périphérie d’une ville. Prise d’amitié pour la jeune personne, et dans un élan maternel, elle lui avait généreusement octroyé un lopin de terre. Occupée de toutes parts, sans descendance, elle ne pouvait s’en occuper. Berthille l’avait donc confié à Méliandre avec pour défi de le faire prospérer. Et c’est ce qui amène aujourd’hui la jeune fille, à arpenter les rues de Troyes.

Hum ?, je devrais peut-être me lancer à la recherche du tribun murmura-t-elle tout en scrutant le dédale de rues qui s’offrait à son regard.

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Cour de Champagne

Sa main relève légèrement le pan gauche de sa robe alors que son dos droit et sa tête haute reflète la prestance de la jeune femme.
Si Ermesinde souhaitait passer pour une femme du peuple elle était très loin du compte.
De longues années d'apprentissage ne se perdent pas en quelques minutes et ce n'est qu'à la suite d'un nouveau long travail qu'elle y parviendrait.
Pour l'heure cheminant au coeur des ruelles de Troyes elle prend le temps de pause improvisé pour regarder cette ville qu'elle connait si peu malgré les années.
Pour autant elle avait pris grand soin d'éviter tout les obstacles présents au sol, temps et si bien qu'elle ne savait même plus où elle allait.
Troyes ne devait pas être ville si grande, tôt ou tard elle finirait bien par retrouver la route menant à la cour. Dans le pire des cas elle demanderait à l'une de ses nombreuses personnes croisé depuis qu'elle avait exploré les lieux.

Au croisement de deux ruelles son attention fut portée sur un enfant qui mangeait avec appétit une miche de pain, bien qu'assis à même le sol il prenait grand plaisir à ingurgiter ce simple met.
Un peu plus loin une voix d'homme s'élève noyant le léger "bonjour" que Ermesinde avait finalement prononcé pour l'enfant. La voix se faisait alors plus claire.

rtrouver moi cte fichu gosse, lpain ça se mérite ça svole pa. Jtravaille longuement pour pvoir nourir mé enfant moi, jlé vu lé partit par là.

Ermesinde eu le réflex de tourner la tête vers l'enfant pour le voir prendre ses jambes à son cou et alors qu'elle reprend sa route, l'homme qui courait après le gamin fondit sur elle bientôt suivit par cinq autres armées de bout de bois.
Elle n'eut que le temps de faire un pas sur le côté et de se plaquer contre un mur évitant de justesse le groupe qui n'avait point fait attention à sa présence.
Reprenant alors ses esprits elle sort au plus vite de la ruelle et s'arrête sur un bord afin de souffler.

La cour ce n'est certes aussi enivrant mais, par la grâce de Dieu, nous somme bien loin de tout cela.
Les déboires d'un garde et d'une cuisinière sont bien peu de chose au vue de ce qu'il se passe ici.

Rabaissant sa main de sa gorge vers le pan de sa robe elle reprit la contenance qui lui était propre ainsi que son chemin.
Ce dernier s'achève quelques minutes plus tard lorsque Ermesinde trouve ce qu'elle cherchait enfin. Immobilisé à quelques pas d'une échoppe elle sourit enfin....

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Cour de Champagne

Elle s'avance finalement jusqu'à l'étal et regarde une à une toute les armes disposées.
Son attention se porte alors sur une épée à la lame étincelante et à la poignée magnifiquement ornée.
Elle glisse alors lentement sa main dessus avant d'être interrompu.

On ne touche pas.

Elle lève alors les yeux sur l'homme qui venait de lui parler sans prendre de gant et sans la courtoisie qui lui revenait.
Ermesinde se saisit de l'arme mais la repose tout aussi vite.
La lourdeur de cette dernière eut raison de la force fragile de la jeune femme.

Bonjour messire. Dites moi, combien en voulez vous? Vostre prix sera le mien.

Désolée dame, mais ces armes....

Damoiselle, je vous prie.

Pardon, damoiselle. Ces armes ne sont là que afin de présenter au plus grand nombre les plus belles oeuvres de notre atelier elle ne sont donc pas à vendre.
Pour cela damoiselle il vous faut vous rendre sur la place du village ou se trouve notre atelier.

Vous dites?
Me rendre sur la place du village. Vous n'y songez point?
Je souhaite avoir cette épée à l'instant, faites ce qu'il faut pour cela.

Pardonnez, mais je ne le peux.

Je ne vous pardonne rien. Savez vous à qui vous vous adressez ainsi?
Je ne demande point; J'exige d'avoir cette arme sur le champs.

Mais.....

Ermesinde fixe alors l'homme sans détourner son regard. Jamais on ne lui avait refusé quoi que se soit, pour qui se prenait il pour ainsi ne point accéder à sa requête.

J'attends...

Messages : 12 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Troyes

Waléran pénétra la ruelle en précédent son cheval, pour ne pas occuper tout la largeur - l'étroitesse serait un terme plus adapté - du passage.
Malgré la petitesse de l'endroit, de nombreuses échoppes étalaient leurs produits aux yeux des passants, sous l'oeil attentif des artisans.

À peine avait-il fait quelques pas qu'il vit un gamin sortir d'une ruelle perpendiculaire puis accourir dans sa direction, visiblement affolé.
Ses réflexes prirent alors le dessus sur son attitude réfléchie et précautionneuse, et il attrapa le marmot d'un geste vif avant de le serrer contre lui en lui posant sa main droite sur la bouche et de le recouvrir de son large manteau rouge. Appuyé contre son cheval, il fit mine de vérifier les attaches de son balot lorsque qu'un premier homme bientôt suivi par cinq autres apparurent en vociférant, avant de disparaîre en direction de la place de l'hostel de ville.

Il relâcha alors son étreinte sur le gamin et le regarda tout en conservant le silence.
D'abord laisser parler les gens. De leur langage naissent nombre d'informations sur leur nature, et sur leur possible utilité.

Merci, m'sire. J'l'ai pas volé, savez, mais il était comme abandonné par terre, et j'avais faim, m'sire.
Alors j'l'ai mangé. Ca f'sait deux jours qu'j'avais pas mangé, m'sire.
Z'allez pas m'dénoncer à la sénéchaussée, hein, m'sire ?

Le regard de l'enfant se faisait implorant, son flot de parole rapide et ses propos saccadés, ce qui ne facilitait pas la compréhension.
Mais Waléran en saisit l'essentiel. Il s'accroupit et fixa le gamin en souriant, puis lui chiffona les cheveux pour le rassurer.

Ne ! Toi dois pas inquiétude avoir lui dit-il sur un ton amical.
Sais-tu où auberge, jeune garçon ?

Il lui faudrait soigner ses tournures de phrase, bien qu'il lui serait difficile de cacher son accent.
Il se souvint que la langue romane parlée en ces terres avait une syntaxe sensiblement différente de la sienne, et était bien plus proche de celle parlée en Lombardie. Il lui faudrait un petit peu de temps pour s'y habituer, mais ça viendrait, il n'en doutait pas.
Il se releva alors que l'enfant le regardait d'abord intrigué, hésitant, puis lui attrapait la manche de son manteau et l'entraînait en avant.
Il se laissa donc guider dans les ruelles de Troyes par un jeune maraud qu'une naissance de mauvaise fâme poussait à prendre quelques libertés avec la loi.

Il progressait au rythme du sympathique vaurien quand le ton péremptoire d'une voix féminine attira attention.

J'attends...

Il tourna discrètement la tête en direction de la voix et croisa un regard cristallin, déstabilisant. Jeune, frèle, mais de toute évidence sûre d'elle, la damoiselle visiblement de très bonne famille semblait s'intéresser à une épée qui devait peser près du quart de son propre poids. La scène était totalement irréaliste.
Comment femme portant pareille toilette pouvait-elle discuter avec un vulgaire marchand d'armes dans une ruelle aussi sombre que nauséabonde ?
Dans le même mouvement de pensée, il réalisa qu'il était-lui même dans cette même ruelle en compagnie d'un jeune faquin ... mais sa tenue était cependant beaucoup plus discrète que celle de la jouvencelle.

Dag ! prononça-t-il en réflex à l'attention de la jeune femme, en inclinant imperceptiblement la tête.

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Cour de Champagne

Elle était toujours là, droite comme toujours, le visage tiré exprimant son mécontentement qui ne faisait que grandir plus le temps avancer.
Cet homme allait il enfin se décider à lui donner ce qu'elle désirait? Rien n'était moins sur. Toujours est il qu'elle ne lâcherait pas et resterait ici le temps qu'il faudrait.

Dag

Ce mot venait de lui arriver comme autant de souvenir ressurgit du fond de son inconscient. Le Luxembourg, sa terre, son sang, sa famille si loin et pourtant si proche. Elle n'était donc point seule ici?
D'autres personnes, venant visiblement des même contrées qu'elle, vivaient en cette ville.
Lentement, mais surement, elle tourne la tête regardant l'homme qui venait de la rattacher une fraction de seconde à ses racines.
Puis ses yeux plonges sur l'enfant qui se tenait à ses côtés. Elle le reconnaissait, le jeune gueux, mangeant sans demander son reste son morceau de pain.
Il n'était point seul, alors, son père était non loin, mais elle n'avait guère fait attention.
Elle relève alors sa tête et prenant posture habituelle, s'avance d'un pas en direction de l'homme dont les longs cheveux noir dansait au vent. Ces dernier rehaussés le teint diaphane de son visage.
Sa tenue était de belle allure comparé à celle du jeune garçon. Comment un père pouvait il ainsi accoutré son enfant alors que lui même portait habillement digne de grande lignée, bien que beaucoup plus sobre que ses propres toilettes.?

Bien le bonjour, messire.
Je reconnais là, le jeune enfant qui semblait avoir quelques soucis, il y a peu.
Votre fils à une mine affreuse, loin de moi l'idée de vous donnez quelconque conseil. Mais peut être devriez vous, faire pour lui, ce que vous faites pour vous.
Toujours est il, jeune enfant, que je suis fort heureuse de vous voir ici.

Veuillez pardonner, de prendre mes aises, messire, mais je fus troublée par votre langage.
Je n'ai point pour habitude de faire cela, je n'ai d'ailleurs point l'habitude de cheminée par pareil endroit.
Mais vous n'êtes point d'icelieu, si je ne m'abuse?

Diantre, que faisait elle, ne lui avait ton pas appris qu'une dame ne devait point parler à personne inconnu, surtout en un lieux aussi peu sur.
Son coeur avait raison des enseignements qu'elle avait reçu. Voila des années, qu'elle n'avait entendu ce simple mot, autrement que dans la bouche de ses propres père et mère. Cela, la ravissait et elle devait savoir

Messages : 2 Date d'inscription : 25/08/2008

Parcourant les ruelles de Troyes, Baptiste scrutait les divers édifices qu'il venait à croiser sur sa route, lui le voyageur intrépide venant d'Auvergne avait toujours en tête les paysages mélodieux de sa région d'origine faite de volcans, massifs et forêts à perte de vue, Troyes lui semblait bien étrangère...

Il venait à croiser quelques habitants, plutôt associable, il préférait s'engouffrer sous son épaisse peau de bête qu'il tenait toujours près de lui que de devoir faire la conversation, il n'était pas des nobles ni même un de ces travailleurs qui croyait en la richesse offerte à la sueur de son front, lui était de ceux qui vivait au jour le jour, ses parents avaient des origines espagnoles ce qui donnait à son teint une couleur bien mate, souvent il sentait que cette particularité physique était mal perçue par la population mais il n'en avait que faire, assez malin pour éviter tout de même les petits villages dans lesquels il avait bien plus de difficulté à se fondre dans la masse...

Un petit attroupement avait lieu, une histoire de vol de pain ou de bourse il n'avait pas tout compris, il scruta le petit bonhomme qui semblait l'objet de toutes les attentions. Visiblement on ne plaisante pas avec les marauds ici ! Baptiste cache bien en sa large veste les fruits qu'il avait sournoisement pris sur une étale, sait on jamais, pas envie e perdre une main juste parce qu'il a faim...

Messages : 1 Date d'inscription : 27/08/2008

Tia entra dans la ville....

Messages : 12 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Troyes

Quelle idée avait-il eu de saluer verbalement cette dame ! Waléran avait attiré l'attention sur lui, et déjà la damoiselle faisait un pas vers lui.
Il fit mine de ne pas s'en être aperçu, et continuait de suivre le gamin lorsqu'elle lui adressa la parole.
Dilemne.
Il avait le choix de l'ignorer - ce qui ne ferait probablement qu'insulter la jeune femme et ajouterait goujaterie à l'indiscretion - ou de s'arrêter.
S'il avait eu la moindre hésitation, celle-ci n'aurait cependant pas résisté longtemps au regard hypnotique de la jouvencelle. Il s'arrêta donc, retenant le garçon d'une main, puis s'inclina brièvement pour la saluer, mimant autant que possible ses paroles.

Bien le bonjour ma dam... - son regard se posa sur la main droite, fine et grascieuse, de la femme - oiselle conclut-il.

Il l'écouta attentivement puis esquissa un sourire lorsqu'elle évoqua le fripon. Amusé par la confusion, il tendit son doigt vers le petit débrouillard tout en lui réponant :

Il ? Oh ne, ma damoiselle, il est un enfant que je ne connais. Mais il avait beaucoup ... hum ... soucis ?

La femme parlait beaucoup, aussi l'écouta-t-il attentivement.

Oh, vous êtes toute pardonnée. Il est vrai que je viens de loin. Savez vous Limbourg, près Brabant ?
Je suis heureux que mon parler plaise à vous. Il attire souvent plus ... hum ... soucis, et ... moqueries que intérêt.

S'inclina à nouveau avant de poursuivre :

Et c'est plaisir que rencontrer si ravisseuse personne.
Il fit une moue hésitante, puis se corrigea. Hum ... si ravissante.

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Cour de Champagne

Il semblait hésiter, peut être que son audace ne plaisait guère, puis finalement il répond enfin.
Ses premiers mots concernent le jeune enfant. Malgré toute l'attention qu'elle portait aux dire du jeune homme, Ermesinde avait bien du mal à comprendre.
Pour sur cet homme ne venait vraiment pas du royaume de France et son accent lui rappelait de beaucoup celui de son père.

Limbourg, près de Brabant. Voilà deux duché qui ne lui était point inconnue. Certes point en Luxembourg mais tout de même de par chez elle.
Un large sourire se dessine sur le visage de Ermesinde, tout en attrapant à nouveau le pan de sa robe, elle rigolait quelque peu devant les difficultés du jeune homme à parler malgré tout sa bonne volonté.
Léger toussotement de Ermesinde sur la dernière phrase du messire qui eu pour effet de lui faire trouver le véritable mot français.

Elle ose, alors, encore quelques pas en direction de l'étranger oubliant quelque peu le pourquoi de sa présence ici, puis en parlant lentement afin qu'il comprenne au mieux.

Alors ainsi, vous venez du Limbourg.
Vous êtes, ici, bien loin de vos terres, messire.
Et, en juger par la qualité de vostre Français, vous devez être en notre beau royaume que depuis peu.

Vostre parler ne me dérange point, bien au contraire, il me ramène en mes terres quittées depuis bien trop longtemps.
Merci par ailleurs d'avoir aider ce jeune garçon.

Ma curiosité semble bien plus grande que la vostre, que faites vous messires si loin de vos contrées?

Enfin peu être qu'il n'en est de même chez vous. Mais en royaume de France la courtoisie veut que présentation soit faite, avant que de parler à une dame.

Messages : 12 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Troyes

La jeune femme s'approcha et Waléran prit conscience qu'il avait toujours une main de l'épaule du garçon.
Il le libéra donc, espérant que son guide d'un jour ne le laisserait pas pour autant.

La femme semblait très affable et curieuse, mais cela ne dérangea pas Waléran outre mesure. Il avait l'habitude que les gens lui posent des questions, du moins dès qu'il se mettaient à parler une langue différente de la sienne.
Il acquiesça les premières remarques de la dame, se contentant d'un bref et timide Oui à la fin de chacune de ses phrase.

Ma curiosité semble bien plus grande que la vostre, que faites vous messires si loin de vos contrées?

Oh, et bien, je visite, ma Dame, je visite.

Enfin peu être qu'il n'en est de même chez vous. Mais en royaume de France la courtoisie veut que présentation soit faite, avant que de parler à une dame.

Waléran se sentit rougir à cette remarque et se confondit en excuses.

Oh, hum ... Naturement ... hum Naturellement, ma Dame.

Il s'inclina donc de manière plus prononcée que la première fois. Elle ne semblait pas mariée, et ils étaient dans la rue ; il s'économisa donc l'effort du baisemain, ne sachant si la coutume de cette contrée était ou non différente de la sienne.

Je suis Waléran de ...

Il marqua une brève hésitation, espérant qu'elle passerait inaperçue.

Je suis Waléran, et je viens de duché de Limbourg, comme je dis. Là ma famille réside.

Il l'observa quelques instants, ne sachant que dire de plus, puis se permit la familiarité de lui poser une question.

Vous avez ... hum ... il réfléchit, et prononça fièrement évoqué ... puis poursuivit d'un ton plus naturel, les terres que vous avez quittées.
Sont elles prochaines de Limbourg ? Non ... proches ?

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Cour de Champagne

Elle écoutait attentive le jeune homme qui semblait faire des efforts démesurés pour parvenir à un Français très moyen.
Ainsi donc il se nomme Waléran. Elle avait remarqué la brève hésitation mais fit mine de ne pas relever.

Vous avez ... hum ... évoqué..., les terres que vous avez quittées.
Sont elles prochaines de Limbourg ? Non ... proches ?

Elle ne pu s'empêcher de sourire espérant pourtant ne point écorché la fierté du fameux Waléran.

Elle s'approche légèrement pliant légèrement les jambes lorsqu'elle se présente.

Je suis Ermesinde de Luxembourg, ainsi donc vous comprendrez aisément où se trouve mes terres.
Assez proche tout de même du Limbourg vous en conviendrez.
Je suis malheureusement en royaume de France depuis ma plus tendre enfance, envoyé par père et mère, afin de poursuivre mon éducation à la cour de Champagne.

Elle sourit à nouveau, si vous restez en Champagne encore quelque temps peut être aurais je l'honneur de vous faire visiter ce duché.

Damoiselle Ermesinde vous êtes ici.
Voyons, je vous cherche depuis plusieurs heures, un des gardes et venu nous informer que vous étiez bien partie chercher messire le Comte de Luxembourg et son épouse.
Depuis quand vos parents sont ici?

Elle toussote légèrement en rougissant quelque peu et se tourne vers Hildegarde. Décidément elle était toujours là où, il fallait pas. Elle n'était point seule accompagnée de deux gardes.

Hildegarde, combien de fois vous ais je dis que je n'étais plus une enfant? Cessez donc de me suivre ainsi partout.
Je connais parfaitement le chemin menant à la cour.

Mais votre promis damoiselle....

Je n'ai cure des exigences de mon promis, j'ai besoin de prendre l'air, est ce un crime?

Hildegarde dévisageait le jeune Waléran de la tête au pied.

Qui plus est, vous me faites perdre ma courtoisie.
Ce jeune homme est messire Waléran il nous vient du Limbourg et semble avoir quelque difficulté avec notre beau français.
Venant de par chez moi, je lui proposais gentiment mon aide.

Permettez.

Elle attrape alors le bras de Waléran et l'entraîne un peu plus loin.

J'espère que vous resterez ici quelque peu et que nos routes se recroiseront.
Vous ne savez à quel point il est bon que de parler avec une personne aussi agréable que vous et qui me ramène par chez moi.

Le comté de Champagne sait se montrer accueillant.

Au plaisir messire Waléran.

Elle relâche alors son bras et se tourne vers Hildegarde.

Bien, puisqu'il en est ainsi rentrons au château, je m'en voudrais que vous ayez soucis par ma faute.

Elle marche alors et se retourne vers Waléran pour déposer un sourire.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Une troupe fortement armée arriva dans cette ruelle. Le Comte de Champagne, Henri deuxième du nom s'avançait vers sa jeune fiancée escortée par des chevaliers en armures, ainsi que des gardes à pieds munis de lourdes épées et de boucliers aux armoiries du Comté...

D'un geste de la main, le Comte fit arrêté le cortège à hauteur de sa fiancée, Ermesinde de Luxembourg. Les gardes de la jeune dame s'approchèrent du Comte afin de lui expliquer ce qu'il s'était passé. Henri, deuxième du nom, fut pensif à l'idée qu'un étranger vienne à avoir les bonnes grâces, de sa fiancée.

Il se rappelle de ce moment, où le Comte de Luxembourg vint lui proposé la main de son unique fille, héritière du Comté, un beau parti pour l'époque.
Lorsque toute l'histoire lui fut entendue, il s'approcha avec sa monture vers l'étalage du forgeron qui avait eu l'imprudence de ne pas vendre une arme à sa donzelle...

1 denier pour cette arme ... dit-il d'une voie forte... ou un mois de cachot... ajouta-t-il d'un ton fort menaçant.

Le Comte de Champagne, Henri, deuxième du nom, cherchait à asseoir son autorité. Cet artisan ne devait pas être du coin pour ne pas savoir qu'une aussi élégante dame ne pouvait être que la femme du Comte. L'homme s'insurgea, s'énerva contre la proposition du Comte. En d'autres comtés, le choix ne lui aurait pas été proposé...

Soudain, ce malotru tenta une action insensée. Il prit une des armes de son étalage pour sauter sur le Comte solidement harnaché. La distance entre l'étalage et la monture fit que le coup d'épée saigna le cheval qui se cabra. Le Comte était à terre... Lorsqu'il se releva, il vit l'homme submergé par les gardes qui l'avaient rapidement maîtrisé.

Emmenez-moi cet idiot sur la place du village! Qu'on l'attache dans une des cages de fer! Qu'on fasse enquête sur cet individu, sur son étalage et s'il s'est présenté comme artisan de Troyes!

Le Comte se remit de ses émotions puis demanda où se trouvait sa monture. Des gardes lui couraient après pour la calmer. En effet, la lame blessa son cheval blanc, magnifique, le plus beau de la région. Un chevalier proposa spontanément sa monture au Comte, tandis que ce dernier invitait Ermesinde à revenir à la cour...

Messages : 9 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Cour de Champagne

Sa servante se tenait non loin, réajustant de ci de là, la tenu de la jeune femme.

Hildegarde cesse donc de me tourner au tour ainsi marche calmement.
J'ai bien assez des gardes pour assurer ma sécurité.

Tout à ses pensées elle ne fit pas attention à l'arrivée de son promis. Ce n'est que lorsqu'un de ses gardes fit quelques pas devant elle qu'elle pris conscience de la présence de son fiancé.
Large sourire s'affichant sur son visage, ainsi donc il avait préféré venir de lui même, voilà qui la ravissait.
Elle n'eut cependant guère le temps de dire quoi que se soit, que son Comte se mis en tête de récupérer l'épée que Ermesinde voulait temps.
Tout se passa très vite.
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire le marchand véreux bondit sur son Comte le menaçant d'une épée.

Il ne fallut que quelques secondes aux gardes pour agir, alors que quelqu'un un avait contrôler le marchand, d'autres avaient entouré Ermesinde l'a faisant reculer quelque peu.

Mon Comte.

Elle pousse un des gardes afin de s'avancer et vérifier que Henri n'avait rien, long soupir se soulagement seul son cheval préféré venait d'être blessé.
Le Comte l'invite alors à retourner d'où elle venait.
Elle attrape alors la main d'un des gardes qui l'aide à grimper sur sa monture et se tourne vers son Comte.

Mon Comte vous avez fort raison, il est grand temps de retourner à la cour.
Merci, par ailleurs, d'avoir fait comprendre à ce malotru de marchand à qui il avait à faire.
Pour sur qu'à l'avenir il fera bien plus attention.

Garde faite ramener l'étalon de mon promis au château, et faite ce qu'il se doit pour le soigner.
Hildegarde prenez mon épée je vous pris, que mon Comte n'ai point risquer à sa vie pour bagatelle.

Comte après vous.

Les gardes ouvrirent la marche devant le Comte suivit de la jeune Ermesinde, le cortège avançait à vive allure en direction du château.

Messages : 884 Date d'inscription : 05/03/2008 Localisation : A Troyes!

Le Comte aurait voulu retourner à la place de la cité, mais la volonté de mettre en sécurité sa fiancée était plus forte. Une bonne chevauchée séparait le château de Provins et la cité de Troyes. Il questionna Ermesinde sur sa visite et les rencontres qu'elle avait réalisé à Troyes, après lui avoir platement fait comprendre l'idiotie de traîner dans les rues pour une héritière d'un trône comtal... Henri II pensait à ce que dirait son père s'il savait cette péripétie...

Messages : 12 Date d'inscription : 24/08/2008 Localisation : Troyes

Waléran regarda Ermesinde s'éloigner puis se tourna vers l'enfant.
Il s'apprêtait à secouer l'épaule du gamin qui était resté bien silencieux pour l'inviter à reprendre son chemin lorsqu'il sentit - plus qu'il ne vit - la jeune noble se retourner. Il releva discrètement la tête dans sa direction pour apercevoir furtivement un sourire sur ce visage ferme et autoritaire.
Il hésita sur la conduite à tenir, ne sachant ni la signification de ce sourire ni s'il lui était réellement destiné, mais l'arrivée d'une troupe armée lui suggéra de s'éclipser. Il s'éloigna donc discrètement en compagnie du gamin et observa la scène à distance.
Lorsqu'il estima en avoir appris suffisamment, il s'adressa au jeune maraud.

Allons, petit... il hésita. Il faudra que tu me diras ton nom, si tu ne veux pas que je t'appelerai "petit".

Il n'était pas peu fier de sa phrase : il avait réussi à la prononcer presque sans accent, et il lui semblait que la forme était correcte.
L'enfant le regarda amusé puis disparut dans la plus proche ruelle, en lâchant un seul mot.

Éluard.

Waléran se dépêcha de lui emboiter le pas et disparut à son tour.

Messages : 45 Date d'inscription : 27/09/2008

Deux ombres, deux montures, une nouvelle ville en approche...

La plus jeune des deux soeurs dont une mèche brune échappe à la garde de la lourde capuche d'une cape sombre, sonde les abord de Troyes de son regard impénétrable. Du haut d'une monture aussi grise que les yeux de sa cavalière, la jeune fille sent le vent frais de la soirée venir gonfler sa cape de voyage.

Au pas tranquille de sa monture, elle découvre la ville sans mot dire, levant où baissant le nez selon ce qui lui attire l'oeil. Une nouvelle ville, le frisson de nouvelles rencontres, de nouvelles odeurs, les cris des commerçants...

Sourire léger, comme à chaque découverte. Curiosité éveillée, sens en alerte. Voici ce que leur permanent voyage leur procure ; l'éternelle jouissance de la nouveauté.

Sourire complice à sa soeur...

Nous y voilà.

Mais pour combien de temps?

Messages : 3 Date d'inscription : 27/09/2008

Silhouettes entrant dans la ville, nouvelle villes, nouvelles odeurs, nouveaux visages..

La jeune femme, un regard tourné vers sa soeur lui répondit d'un sourire en coin, et scruta les lieux. Les montures avancaient a pas leger, le bruit des sabots foulant le sol résonnant a ses oreilles. Enroulée dans sa cape, capuche enfoncée sur la tete ne laissant apparaitre de son visage que ce regard d'un vert percant, Ascyla, plus agée des deux soeur, protectrice a souhait, saluait les passant d'un geste courtois de la tête.

L'air détaché, la jeune femme arreta sa monture, et mit pied a terre. Elle caressa la pauvre bete épuisée par cette longue route,

Le regard a nouveau posé sur sa soeur

Oui nous y voila .. il nous faut des vivres..

Elle mit la main en visière et le regard posé sur l'horison comme pour appuyer sa recherche

Messages : 45 Date d'inscription : 27/09/2008

Des vivres? Il est vrai que le pain du voyage commence à se faire un peu dur sous la dent. En mettant souplement pied à terre, enveloppée par le mouvement gracieux de sa cape, Mélisande songe que pour la première fois depuis plusieurs jours, elles vont pouvoir faire un vrai repas et profiter d'un véritable lit.

Avec un sourire elle se sent déjà glisser lentement entre des draps frais, savourant l'instant avant de se laisser emporter par Morphée pour de longues heures.

Ne devrions-nous pas trouver une bonne auberge avant de "visiter" la ville?

Avide de découvertes, la jeune fille passe souvent de longues heures à explorer discrètement les moindres recoins des villes, profitant des couleurs, des senteurs et scènes quotidiennes offertes par les passants et habitants...

Messages : 1 Date d'inscription : 04/01/2010

Alors ce serait ici... Ses yeux observent sous le léger balancement de sa tête. Soit...
Le nom du village déjà? Troyes...Troyes...
Souvenir de ce percepteur qui s'échignait à vouloir lui enseigner la géographie et elle qui le regardait l'air de dire, "mais vas y perds ton temps..En même temps au prix où mes parents te paient, il est pas vraiment perdu". Soupirs et baillements, combien de temps avait-il tenu celui là, trois mois, oui, un des plus résistant.
Sous sa capuche, invisible aux gens alentours, ses lèvrent dessinent un fin sourire, oui il avait été coriace celui là, d'habitude ils tenaient deux semaines.
Sauvage, mal éduquée qu'ils disaient. En même temps ce n'était pas eux qui devaient l'éduquer? Mal éduquée non en plus, juste qu'elle déteste perdre son temps, et le noms des villages du royaume, ça c'était une perte de temps.

Doucement elle avance dans les ruelles, sans bien savoir où elle va. L'avantage c'est qu'elle est pas chargée, elle n'a rien pris sauf ce qu'il y a dans sa besace. Pas eu le temps, ni l'envie à vrai dire.
Elle voulait juste partir.
C'était quand maintenant?
Six mois? Huit?
Sa main doucement se rapproche de son visage, le bout de ses doigts disparaissant sous l'opacité créée autour de son visage par la capuche. Elle effleure sa peau. Oui au moins huit mois.
Une autre année, un autre temps, une autre vie. Oui, une autre vie surtout.

Elle continue d'avancer, il va lui falloir trouver une auberge. Ca elle a prit en partant, de l'argent, des bourses pleines, il lui devait au moins ça. Une auberge où elle aurait un peu de confort après ces mois passés.
La garrigue...c'est peut être la seule chose qui lui manquera. Tant pis, faut oublier, elle y retournera jamais, plutot mourir, de toutes manières c'est ce qui arriverait surement si elle y retournait, ou pire, ce mariage, quoiqu'avec....
De nouveau sa main effleure son visage.
Avec ça peut être qu'il en voudrait plus..

Elle hausse les épaules, continue de marcher. Ah une auberge, le temps venu de se reposer.

» [RP] Les guildes de Troyes
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