[RP] Un amour caché...

Messages : 41 Date d'inscription : 08/05/2008 Localisation : Troyes

[Salle des Gardes, fin de matinée.]

La pluie tombait ce jour là, et un vent très froid faisait glacer les os.
Jean pensait à tout et a rien, mais une personne lui tourmentait l'esprit.
Il ne savait que faire: aller la voir, rester sans rien faire et jouer le jeu?
Autant de question qu'il se posait le faisait réfléchir, et ce dilemme lui tordait le cœur.
Puis il prit un parchemin, une plume, en encrier, et griffonna ces quelques mots sur ce dernier.
Il avait trouvé ce poème dans un vieux manuscrit, dont au début il n'avait point prêté attention.

Citation :: J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m'est chère?

J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
Au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante
Et me gouverne depuis des jours et des années,
Je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.

J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps
Sans doute que je m'éveille.
Je dors debout, le corps exposé
A toutes les apparences de la vie
Et de l'amour et toi, la seule
qui compte aujourd'hui pour moi,
Je pourrais moins toucher ton front
Et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.

J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu'il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu'a être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l'ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.

Il ne savait que faire.
L'envoyer, ne pas l'envoyer, le garder, le bruler...
Puis il décida, par un acte de courage, de prendre de la cire, de le fermer et de l'envoyer.
Il écrivit donc l'entête.

Citation :: Pour Elisa,
Intendante du Comte Henri II de Champagne.

Il appela donc un pigeon, puis lui accrocha ce message, et l'envoya...

Messages : 71 Date d'inscription : 16/04/2008 Localisation : Troyes

[Chateau du comte, vers midi.]

Elisa, perdu au milieu des papiers, entendit un étrange bruit. Elle se rendit vers la porte, mais ne vit rien. Elle se dirigea donc vers la fenêtre qui donnait sur la cour et vit un petit pigeon, grelottant de froid. Elle ouvra le rideau et prit le mot. Elle commença par dire.

Encore un fichu papier...

Elle l'ouvrit et vit son nom. Son cœur battait, plus elle avançait dans le texte, de plus en plus fort. A la fin, elle lâcha une larme et laissa tomber le parchemin. Elle prit une cape, puis, laissant le bureau dans l'état où il se trouvait, elle ouvrit la porte et se dirigea vers les écuries. Elle prit un cheval et galopa jusqu'au village.

[Village, salle des gardes.]

Elisa ne savait où elle allait, mais elle savait ce qu'elle cherchait. Elle le cherchait, lui. Ce bâtiment était vaste et silencieux. Mais au bout d'un moment, elle vit une lumière, et entendit quelqu'un se racler la george. Elle s'approcha doucement, puis, elle le vit, là, devant ses yeux. Elle ne savait comment l'aborder. Elle décida quand même d'entrer. Sans dire un mot, elle s'approcha, approchant son visage du sien. Elle s'approcha plus encore, et, quand il se retourna, le baisa [ben quoi... ].

Je t'aime...