Le monde des affaires

Messages : 430 Date d'inscription : 29/02/2008 Localisation : Toulouse

Peu avant, Clotaire avait envoyé en ville un messager afin qu'il fasse venir le sénéchal Ambre avec laquelle il devait s'entretenir rapidement. Le messager avait reçu ordre de la mener directement à lui.

En attendant qu'on l'amène dans cette pièce, située presque tout en haut du donjon, le Comte continua de rédiger quelques actes administratifs pour gagner du temps. La paperasse n'était pas vraiment sa tasse de thé, mais il y était bien obligé.

Ambre avait été prise au vol par un soldat du château, qu'elle ramena elle-même. le pauvre tirant une langue de 3mètres de long, c'est qu'ils étaient pas habitué à courir ces soldats, il allait falloir y remédier! Rien de tel qu'une année passer à flaner dans les champs et à travailler pour avoir de l'endurance à la course.
Elle lui tira la dernière information...où se trouvait le comte, ce fût le plus dur car il fallut comprendre les râles d'un mourrant c'était la même chose. Un autre soldat lui traduit les dernières paroles du pauvre soldat avant que la Sénéchale, oubliant tout protocole monta quatre à quatre les escaliers du donjon et ainsi jusqu'à la pièce où se trouvait le comte normalement...

Toc toc

Elle toqua tout de même à la porte et prit deux secondes pour souffler un peu la dernière course l'ayant finalement légèrement essouflée.

"M'sieur le comte vous m'avez demandée? c'est Ambre...euh votre Sénéchale préférée? bref Le Sénéchal de la ville quoi!"

Elle ne savait plus comment s'y prendre, elle ouvrit légèrement la porte passa le bout de son nez pour regarder si elle dérangeait:

"J'ai fais aussi vite que possible, veuillez excuser mon retard...Ah et il va falloir apprendr eà vos soldats à courir!"

Sa cape d'été, seul vêtement à peu près chaud qu'elle avait, encore fermée, on ne voyait que ses yeux ambrés qui pétillaient encore et toujours de malice, quelques flocons de neige accrocher sur le tissus qui commençait à être humide.

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Le temps avait passé et le soldat n'avait finallement pas ramené le sénéchal aussi vite que prévu. Clotaire avait finit par se plonger dans un document important qu'il lui fallait rédiger ce qui ne lui était pas évident. Quelques brouillons vite déchirés se trouvaient par terre derrière lui.

Enfin, on le tira de son travail en toquant à la porte, et la voix féminine s'annonça comme étant le sénéchal. Elle n'était pas vraiment au point en ce qui concernait le langage à tenir face à un noble tel que le Comte de Toulouse, mais heureusement le Comte lui même n'était pas issu des plus hautes sphères de la noblesse et ne tenait compte du protocole uniquement lorsque cela l'arrangeait. Il se trouvait qu'il avait besoin du sénéchal sur le moment, il préfera donc ne pas s'embêter avec cela, surtout que venant d'elle cela l'amusait. Ce comportement faisait son charme.

Lorsqu'elle pénétra dans la pièce le Comte se leva et resta près de son siège.

Le soldat que je vous ai envoyé est habitué à transmettre des messages internes au château, les distances y sont plus courtes.

Mais prenez place ma chère.

En disant cela, il indiqua de la main le siège à sa droite juste à côté de lui. Une fois Ambre installé, le Comte fit quelques pas pour rejoindre un meuble bas sur lequel il avait prit soin de déposer quelques verres et une bouteille qu'il déposa devant Ambre. Clotaire remplit les verres, reposa la bouteille et s'installa à sa place.

Il y a toujours une bonne bouteille au château, buvez donc.

Lui même ne toucha pas à son verre, son regard profond capta celui de la sénéchal.

Alors sénéchal, êtes vous satisfaite du poste qui est le votre ? Toujours prête à servir votre Comte "préféré" ?

Un leger sourire s'afficha sur son visage. Sa question semblait plutot banale et ne méritait pas d'avoir faire venir la jeune femme rapidement, mais le Comte souhaitait tourner un peu autour du pot avant d'entrer dans le vif du sujet.

Apparement, le comte ne lui en voulait pas pour son manque d'éducation ni pour son arrivée tardive malgré le fait qu'elle est courrue, quitte à tuer le pauvre messager.
Le langage riche du comte la mit quelque peu mal à l'aise, mais elle le cacha superbement et s'assit humblement sur le siège qu'il lui présentait, souriant à sa réflexion.

"Si vous voulez je ferais mon possible pour y remédier. Et il a eu de la chance de ne pas devoir courir jusqu'à mon village natal que je viens à peine de quitter à cause de la neige un peu précoce."

Elle l'observa déposer les verres et les remplir. La couleur de l'alcool était belle et il semblait fameux, mais vu que la jeune femme attendait que le comte touche à son verre le premier, elle soutena son regard, un léger sourire à ses lèvres, après tout il ne faut pas changer les habitudes.

"Je vois messire le comte, mais c'est ce qui fait la richesse d'un chateau. Les alcools en tavernes sont de moindres qualités ou alors le prix de la choppe s'en fait ressentir."

Le regard du comte déstabilisa quelques peu la Sénéchale qui n'avait pas l'habitude que l'on soutienne son regard ambré longtemps. Son sourire se fit amusé et rieur aux questions posées, c'était juste pour ça? ou alors était-ce un jeu de noble que d etourné autour du pot?

"Le poste de Sénéchal me satisfait plus que vous ne le croyez, je ne pensais pas que vous feriez confiance en une petite marchande de fleur. Et...pensez-vous que j'aurais accepter de vivre loin de mes proches, de faire un entrainement de soldat, d'arrêter quasiment de vendre mes fleurs et hausser la voix tous les jours si je ne voulais pas servir mon comté et mon comte préféré?"

Un de ses sourcils fins s'arqua, marquant la question, elle retira enfin sa capuche pour être plus visible et plus polie.

"Et...si je puis me permettre avec tout le respect que je vous dois mon seigneur...Je pense que vous m'avez appelé pour autre chose que vous assurez de ma fidélité non? Votre femme à besoin de fleur?"

Nouveau sourire, elle n'avait pas pu s'empêcher de le tournée en petite boutade...m'enfin, elle est jeune pis des fleurs ça plait toujours aux femmes!. Son regard n'avait pas quitté celui du comte, l'habitude de tenir tête et de regarder à qui elle parlait. Sa plus grande crainte était que le comte veuille la remercier, n'étant pas satisfait de son travail.

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La jeune femme avait son petit caractère, certes effronté lorsqu'elle était en présence de l'un des plus grand seigneur du Royaume et d'au delà. Mais la question anodine du Comte avait son importance, il lui fallait réellement s'assurer de le fidelité du sénéchal toulousain qu'il ne connaissait pas tant que cela. Le fait qu'elle ne lâche pas son regard avait eu son effet, les gens pouvaient mentir mais les yeux jamais. Clotaire était maintenant persuadé qu'elle lui serait fidèle.

Si Ambre manquait surement encore d'expérience et avait besoin de s'entrainer, son caractère semblait parfaitement en accord avec le poste qu'elle tenait. Issue du monde paysan elle était intelligente et perspicace, le seigneur du Chapitre avait fait un bon choix.

La dernière question etonna le Comte qui ne semblait pas aussi amusé que Ambre.

La Comtesse à déjà accès à un grand nombre de fleurs, nous ne sommes pas là pour palier à ses eventuels besoins.

Le Comte porta enfin son verre à ses lèvres pour prendre une petite gorgée, laissant s'installer un leger silence dans la pièce.

Je vais bientôt vous exposer la raison de votre présence ici... seulement le monde est ce qu'il est et je ne peux prendre de risque. Voir ces jolis yeux dont vous semblez fière ne me suffit pas à vous faire confiance aveuglément.

Vous avez pour mission d'assurer l'ordre en Toulouse et ses environs proches. Vous êtes cultivée, aussi vous n'ignorez pas que l'hérésie s'étend chaque jour en mon domaine. Mes vassaux l'embrassent à bras ouvert et les menaces d'anathème de sa Sainteté le Pape ne font trembler personne. Tout ceci cause certains troubles dans notre region...

Que pensez vous de cette hérésie et de ces principes ? Vous offense t-elle comme elle offense la Sainte Eglise ? Parlez franchement, les murs ici n'ont pas d'oreilles.

Le sujet de la conversation semblait se préciser, un sujet délicat surtout que le Comte lui même n'annonçait pas de quel côté il se situait dans l'hérésie. Son regard avait changé, la réponse n'était pas a donné à la légère.

Ben...apparement il n'avait plus envie de rire le comte, tant mieux d'un côté, ça la tracassait toute cette histoire. La pique sur ses yeux firent étinceller une lueur de colère et de rebellement dans les dict yeux mais elle se tût pour une fois, même si cet effort lui coûta une forte morsure à la langue.
Elle écouta le long discours du comte, la tête légèrement penchée sur le côté, signe qu'elle se concentrait pour tout intégrer et réfléchir aussi vite que ses deux petits neurones de paysannes le lui permettait. Elle? Cultivée? C'qui fallait pas entendre des fois...enfin il vint au sujet important...ce qu'il appelait "hérésie", ils devaient sûrement parler des Cathares.

Oui, ils avaient du succès auprès des petites gens et des cupides...sa famille était Cathare alors entendre parler d'hérésie, elle du se remordre la langue. Il fallait calculer vite...le comte ne lui avait pas donné son point de vue ce qui pouvait être à double tranchant car si les murs n'avaient pas d'oreilles, le comte, lui, si et il allait la juger pour ses pensées.
Mais l'idée de mentir la répugnait. En fait, la jeune femme n'était pas une fanatique Cathare, elle suivait simplement l'enseignement que ses parents lui avaient donné depuis son plus jeune âge. Etant curieuse, elle en était arrivée à aller à une messe de la Sainte Eglise comme il l'appelait. Les hommes d'Eglises pouvaient être trés intéressants à écouter parfois...quand ils ne se mettaient pas à baragouiner en cette langue ancienne qu'était le latin.

Cruel dilemne...mais son regard n'avait pas décroché du visage du comte. Ambre prit le verre et avala la moitié du verre cul sec, fallait se donner du courage...oui oui pas trés féminin, mais elle n'était pas noble et puis une paysanne se doit d'être forte en toute situation...alors un petit remontant hein...Fermant un moment les yeux, elle prit une inspiration et se jeta à l'eau.

"Je vais peut-être vous décevoir messire, mais si vous êtes pour la Sainte-Eglise alors vous allez être encore plus offensé...Ma famille est Cathare, j'ai donc reçu cet enseignement."

Elle marqua une pause avant d'expliciter son point de vue, apparement c'est ce qu'on lui demandait de faire.

"Les Cathares sont plus proches des pauvres gens comme nous, les serfs mon seigneur. Ils vivent dans le monde que nous, contrairement à certains hommes d'Eglises qui vivent près de vous. Ils nous parlent en bon patois, ce qui permet de mieux comprendre les messes et donc de ne plus s'y endormir."

A cette phrase elle se mordit la lèvre et baissa les yeux telle une enfant prise en faute, oui elle s'était endormie, plus jeune, durant un prêche d'un curé catholique. Mais elle secoua la tête et se reprit, relevant la tête fièrement.

"Après je pense vous avoir prouver qu'étant assez curieuse, je savais écouter tous les partis. je ne dis pas que tout le monde est comme ça mais beaucoup de gens sont comme ça. Les menaces d'anathèmes ne les atteignent guère oui...après tout, quand on est Cathare, on croit en cette doctrine non? Leur sort n'est plus du sort du Très Saint Pape..."

Elle avait choisit son vocabulaire avec soin pour une fois, parlant poliment. Ce qui montrait qu'elle ne prenait pas tout cela à légère mais bien gravement. Son visage s'était refermé, montrant une femme mûre sous ses sourires rieurs qu'elle avait toujours montré.

"Après, j'ai accepté le rôle de Sénéchal, je m'y tiendrais autant que je le pourrais et si je vois que mes services risquent de vous porter tort, je n'hésiterais pas à repartir dans mes champs avec ma famille. Je pense qu'il faut respecter la religion Cathare, tout comme il faut respecter la religion Catholique. Après tout, il n'y a qu'un seul Dieu, peu importe son nom, c'est bien lui qui nous acceuille en son sein après la mort."

Voilà tout était dit, elle était ouverte d'esprit mais si sa réponse ne plaisait pas au comte, elle n'aurait quasiment aucuns remords à quitter son poste. Oui elle était fidèle mais elle ne mettrait pas sa famille et ses proches en danger pour un poste, tout comme elle était prête à mettre sa vie en danger pour sauver son comte.
L'heure n'était plus au rigolades, mais ses traits s'adoucir voulant rassurer le comte sur sa fidélité et l'opinion qu'elle avait de lui.

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Finalement, le sénéchal n'était pas qu'une jeune fille joviale s'amusant de tout, elle savait prendre cet air sérieux. Le Comte n'aurait de toute manière pas apprécié qu'elle prenne cette discution à la légère, mais elle semblait avoir compris que quelque chose d'important était à prévoir. Tout en l'écoutant, Clotaire ne laissait paraître aucune de ses pensées, ne laissant présager sa réaction. Après tout, un officier civile partisan du catharisme était une raison suffisante pour un bûcher. Ambre tentait néanmoins d'avoir des propos tolerants, entre deux, comme pour se proteger de ce que pouvait penser le noble.

Le Comte faisait tourner son verre lentement entre ses doigts, prenant garde à ne pas le renverser.

Saviez vous que les Comtes de Toulouse sont de bons chrétiens, opposés au catharisme. Raymond VI avait d'ailleurs fait appel aux roys de France et d'Angleterre pour lui venir en aide... Ma très chère et tendre épouse, l'arrière petite nièce du Comte Raymond VI, tout comme son père feu le Comte Baudouin est la digne héritière de cette pieuse famille.

Clotaire pose alors un coude sur la table et se penche légerement vers Ambre comme s'il voulait lui dire un secret.

Mais voyez vous... je ne descend d'aucun de ces illustres Comte. Je suis le premier à être favorable à ces cathares, même si mon rôle m'empêche de les soutenir ouvertement.

La foi n'était pas l'un des grands principe de Clotaire. Embrasser le catharisme était pour lui une façon de rallier ses vassaux, se rapprocher de la famille Trencavel mais aussi de son suzerain le Comte de Barcelone.

Je suis prêt à tolerer tout le monde sur mes terres... mais voyez vous la Sainte Eglise estime que mes terres sont chrétiennes et eux ne tolèrent en aucun cas les hérétiques, je devrais les pourchasser et les passer par les armes. Chose qui ne me convient pas bien sur, il nous faut donc agir, prudement mais surement.

J'ai besoin de vous en ce sens... même s'il m'est navrant de devoir mêler une femme comme vous à tout cela.

Clotaire entendait par "comme vous" une femme issu d'un milieu des plus modeste et encore vierge de toute malversations politiques.

Il est évident qu'en tant que Sénéchal, je vais vous demander de fermer les yeux sur la présence cathare, ils doivent pouvoir se réunir en toute tranquilité.

Le Comte avait encore un point, le plus important, à ajouté, mais il marqua une pause afin de laisser Ambre integrer ce qu'il attendait d'elle. Refuser volontairement la chasse aux hérétiques, s'exposer aux conséquences et aux sanctions de la Sainte Eglise.

Le comte ne semblait pas réagir à ses propos, la jeune fille serra un poing sous sa cape mine de rien. Légère angoisse, qui se confirma quand il commença à parler, elle le regarda les yeux légèrement agrandit par un début de peur. Car si elle s'était vendue toute seule, elle avait vendu aussi toute sa famille.

Il s'approcha un peu plus d'elle, le verdict allait tomber. Mais elle ne détourna pas le regard, autant faire face aux conséquences. Les traits n'étaient plus du tout rieurs mais bien sérieux et montrait qu'elle était prête à se battre s'il le fallait.
La voix du comte brisa la glace qui commençait à se former et Ambre ne put retenir un soupir de soulagement, toute la pression se relâchant, elle regarda le comte avec un air accusateur.

"C'est courant chez vous de faire peur aux gens comme ça? Si ce n'est pas le Pape, ça sera vos cachoteries qui me tueront!"

Voilà c'était dit, elle s'affaissa légèrement contre le dossier de la chaise, son coeur battant à la chamade, mine de rien, elle avait eu vraiment la frousse...Mais elle venait d'expliciter qu'elle n'avait pas peur de s'opposer à tout ce qui s'opposerait à la religion des pauvres...et à son comte.

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Un sourire en coin s'afficha sur le visage du Comte à la réaction du sénéchal. Clotaire n'avait pas pensé que son attitude avait pu être si effrayante.

En tant que Sénéchal, nombre de personnes vous feront des cachoteries, il va falloir vous y habituer. Je surveillerais mes propos par la suite avec vous, je ne voudrais être la cause de votre décès, ni m'infliger la perte de votre agréable présence.

Le Comte n'oubliait jamais sa nature première, et il avait toujours un ou deux compliments à placer aux dames, surtout s'il ne les avait pas encore conquises. Mais il n'avait pas encore le temps de s'attarder sur ce petit jeu, il devait continuer.

En plus de fermer les yeux sur les activités des hérétiques albigeois dans notre région, je vais avoir besoin de vous pour une affaire un peu plus... compliquée. Vous allez faire un grand saut dans mon monde, j'espère que vous y serez prête.

Sans le faire exprès, Clotaire laissa mijoter encore un peu la jeune Ambre en prenant son verre afin de prendre une nouvelle gorgée. A vrai dire s'il ne doutait plus de la fidélité du sénéchal ni de sa volonté, il ne savait si elle pouvait supporter ce qu'il allait lui demander.

Les différents membres du clergé essayent d'enrayer cette hérésie, chacun à leur manière. Mais il y en a un qui se trouve être particulierement virulent et menaçant. Un chanoine de l'abbaye cisterienne de Fontfroide, Nicolas, qui a entreprit de parcourir à pied les terres du sud afin de lutter contre cette hérésie.
Il se trouve qu'il y a peu, il a eu une altercation avec le Vicomte de Narbonne auquel il a promis de le faire frapper d'anathème et d'écrire au Pape afin qu'il prenne les mesures nécessaires. Mais avant cela, il a prévu de monter sur Toulouse pour me rencontrer et me presser de prendre les mesures adéquates - militaires - contre les hérétiques et plus particulièrement contre mes vassaux.
Ce chanoine n'est certes pas le seul à prêcher quotidiennement la vrai foi, mais il s'emporte facilement et je crains qu'après notre entretient il ne puisse que constater que l'hérésie s'est répandue jusqu'aux plus hautes sphères.

Cet homme est dangereux parcequ'il s'en prend aux seigneurs locaux directement, mes vassaux ou bien ceux de mon suzerain le Roy d'Aragon. Nous avons donc décidé d'en finir... cet homme ne doit pas arriver à Toulouse, encore moins en repartir.
Le Comte marqua un temps d'arrêt afin de lire dans les yeux du sénéchal si elle saisissait ce qui allait se produire.

Mes terres sont encore occupées par des groupes de brigands de ci de là. Les voyages ne sont pas surs... Je veux que vos hommes le fassent disparaitre lorsqu'ils sera à proximité de Toulouse. Nicolas va à pied vous n'aurez donc aucun mal à le faire.

Ce que j'attend de vous ensuite, c'est de mener l'enquête. Pour vous faire gagner du temps je vous ai déjà préparé les résultats de cette enquête : Nicolas a été attaqué sur la route par des brigands qui l'ont détroussés. Vous avez trouvé les auteurs de ce crime odieux, les avez affrontés et avez fait peu de prisonniers. Vous avez mis la main sur les objets détroussés et les remettrez à l'eglise. Quant aux prisonniers ils seront remis au bailli pour jugement.

Je vous fournirais ces prisonniers... j'ai fait mettre de côté des mendiants imbibés d'alcool pour cela. Précisez bien à vos hommes de mettre de côté les objets précieux de Nicolas afin de pouvoir les remettre à l'eglise après votre enquête.

Est ce clair ou avez vous des questions ?

Un sourire...en plus ça le faisait sourire! Autant dire qu'au niveau des nerfs la paysanne avait des progrès à faire. Mais voilà que le comte commençait à lui conter fleurette, un sourcil s'arqua était-ce bien le moment? Certes, ça l'honorait venant d'une personne aussi bien éduquée mais tout de même...Mais il se reprit vite et continua ce qu'il avait à lui dire. Et là, Ambre regretta qu'il ne continua pas à conter fleurette...
Elle le regarda l'air indécise, il lui parlait d'un meurtre non?
Certes, elle était naPive mais ce qu'il lui demandait, elle l'avait comprit dès le sprmeières phrases. Ca heurtait sa conscience mais d'un autre côté, elle protègerait toute sa région ainsi. Ce qui la dérangeait plus...c'était les dict "meurtirers" du pater. Elle regarda le comte avant de lui demander avec une certaine sécheresse dans la voix, mais voix qui était nouée.

Oui, il l'avait fait plonger dans un monde bien horrible.

"De quoi sont coupables ces mendiants pour être ainsi jeter en pature? Si le comté regorge de brigands, autant condamner ceux-là non?"

Elle le regarda directement dans les yeux:

"Je veux bien accèder à votre ordre mais trouvez au moins de gens coupables à éxécuter. Les mendiants ne sont pas de la chaire à justice, ni responsable de leur pauvreté."

Elle regarda le comte, oui elle était Sénéchale et se devait être forte, mais condamner des innocents et tuer un homme étaient deux nouvelles trop grosses pour être intégrée d'un coup. Elle cherchait un point d'appuie.

"Mais tout est clair, monsieur le comte."

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Cette fois le Comte afficha une petite moue de mécontentement, s'il acceptait voir s'amusait du manque d'éducation de la sénéchal quant au bien parler en présence d'un noble, recevoir leçon de morale était une autre chose. Mais peut être que la jeune Ambre, qui manquait d'exprérience pour ce genre de chose et avait encore certains principes, cherchait par là a s'en sortir avec une conscience moins douloureuse.

Soit... si ma solution ne vous convient pas et que la vie de ces petites gens vous importe tant, alors vous déciderez vous même qui mener à la potence. Attrapez qui vous voulez, faites les accuser. Moi je me contenterais de les faire avouer le reste sera à la charge du bailli.

Finalement, la solution proposée par le Comte n'était pas forcement mieux. Le sénéchal devrait désigner elle même ceux qui allaient mourrir, elle se ferait ainsi bourreau et non simple complice. Surtout que toute innocente qu'elle était elle devait connaître les méthodes pour faire avouer les gens.

Si vous ne fournissez pas de coupables à temps, je désignerai les miens.
Et n'oubliez jamais l'importance de cette épreuve... votre famille est toute devouée à l'hérésie vous me l'avez dit... essayez de vous imager les méthodes que l'eglise mettra en oeuvre pour les faire se repentir. Pour éviter cela à mes sujets je suis tout disposé à sacrifier quelques innocents, comme vous les appelez.

Vous êtes sénéchal, la sécurité de mes sujets vous est en partie confiée. Je vous introduit peut être un peu tôt les méthodes à employer parfois pour assurer leur sécurité face à toute menace, mais il faut parfois mettre les idéaux de côté et être cruel en premier plutôt que de subir.

Le regard du Comte s'était fait plus dur alors qu'il parlait, de sa position elevée dans la société il pouvait voir comme d'autres que cette histoire ferait couler du sang. Il préférait que cela soit le sang des autres... il espérait qu'Ambre comprendrait que si elle même ne cautionnait pas ce sang versé, d'autres pourraient cautionner de faire verser le sang de ses parents.

Voyant que la jeune femme avait en partie avalé son verre, Clotaire le remplit à nouveau en signe d'appaisement dans la discution, et parcequ'une bonne gorgée de ce liquide pouvait aider à digérer les événements.

La réponse fut cinglante et finit d'achever la jeune fille. Droite dans son siège, là, le comte pouvait chercher, aucune lueur amusée, amicale ou quoique ce soit. Il avait à faire à un bloc de pierre. Puisqu'il en voulait un, le voici servit.

Si la jeune femme avait toujours montré un côté joviale, elle cachait profondément un côté anpathique et fermé, elle pouvait devenir glaciale à certaines répliques, et là, c'était le jackpot, toucher à sa famille, menacer de mort et là autant parler à une pierre elle vous répondra plus.

"Faites comme bon vous semble, après tout c'est vous le seigneur. Désigner qui vous voudrez après tout."

Ambre soutint le regard dur du comte, la mine plus que renfrognée, elle s'éxécuterait pour les petites gens, mais éxécuter des innocents lui déplaisait fortement, et ça le comte le saurait! Elle le regarda verser l'alcool dans le verre, il avait l'air moins dur mais elle ne se fia pas aux apparences, gardant la mine renfrognée même si elle se décontractait légèrement elle reprit la discution, verre dans ses petites mains.

"Autre chose monsieur le comte? Ah et dernière question, devrais-je tuer le pater ou les condamnés moi-même?"

Parce que là ça n'était pas gagné par contre, elle rit intérieurement, c'était nerveux mais s'imaginer en train de louper tout ça... extérieurement à part une petite lumière au fond des yeux, rien ne laissait deviner ses pensées.

"Et quand devrais-je m'atteler à cette mission?"

Autant se préparer psychologiquement après tout, elle finit son verre, essayant de faire redescendre la pression, mais là c'était dur.
Pas un sourire ne s'afficba et son air sérieux, montrait qu'elle le faisait par fidélité et pour protéger sa famille, son village, ses connaissances et non pour une quelconque autre raison qu'un noble pouvait inventer.

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La jeune femme semblait avoir perdu de son enthousiasme. Quelque part, le Comte était embêté de cela mais il savait que l'exécution devait avoir lieu, il s'en était persuadé. Il estima simplement que le sénéchal ne devait pas encore être prêt a assumer ce côté là de sa fonction, mais il était trop tard pour revenir en arrière il l'avait assigné à la mission. Et surtout il fallait qu'elle commence un jour.

Désigner qui je veux ? Voilà que je vous donne l'occasion de sauver la vie de quelques mendiants comme vous le vouliez... libre à vous d'attraper des brigands, des voleurs, ou qui que ce soit. Les gêoles sont toujours remplis de petits délinquants, si je n'ai personne d'autre à faire condamner je devrais le faire.

Après pour la mission elle même vous savez ce que vous avez à faire, vous avez des hommes à disposition... peu m'importe qui tue le chanoine, je demande à ce que ce soit fait. A vous de voir si vous vous sentez prête à oter la vie pour le Comté ou non. Vos subordonnés sont là pour ça. Je réclame seulement de votre personne que vous meniez une enquête dans le sens où je vous l'ai dit.
En ce qui concerne les désignés coupables, hormis en arrêter, vous n'aurez pas à y toucher. La... justice s'en occupera. Ils seront condamnés en public ainsi nous ferons un exemple, l'eglise se dira que justice à été faite et nous eviterons de monter en tension. Je ne veux pas devoir lever les armées.

Nicolas fait le tour des différentes bourgades sur son chemin, il sera dans les alentors de Toulouse après demain, il arrivera par le sud est. Vous agirez à ce moment là.

Le Comte aurait préferé assigner à cette mission des soldats, mais ceux ci étaient déjà mobilisés pour traquer les brigands, aussi il s'était tourné vers la sénéchaussée.

Aucune réaction de la part de la jeune fille jusqu'à ce que le comte ose dire qu'elle pouvait remettre la tâche à un subordonné. La Sénéchale se leva, son regard montrait clairement qu'il venait de l'insulter au plus haut point.

"J'ai toujours fais ce que je devais faire par moi-même, j'ai toujours eu assez de courage pour assumer mes actes."

Elle respira et continua, elle avait entendu parler de quelques gros voleurs que ses hommes avaient arrêté il y a peu. Ils devaient être condamnés de toute manière.

"J'ai trouvés les hommes, isl sont dans les geôles pour vol...mais du gros vol...autant dire que ce sont des brigands des villes."

Elle fit un salut militaire parfait au comte et se mordait férocement les joues pour ne pas craquer devant lui, oui, elle assumerait la mission jusqu'au bout quitte à ne plus dormir pour quelques temps. Mais quand elle parla, sa voix était toujours aussi ferme, même si elle essayait de la faire paraitre plus joviale.

"Encore autre chose Seigneur?"

Ambre était en train d'essayer de se persuader que c'était son rôle, qu'elle devait le faire, ne rien regretter et ne pas en vouloir au comte et surtout qu'elle ne devait pas pleurer en public, que sinon le comte allait être déçu de son sénéchale. La jeune fille voulait faire ses preuves mais restait malgré tout femme, jeune et surtout n'avait jamais vu l'horreur des combats ou de la mise à mort d'un homme de ses propres mains.
Soupir et un nouveau salut militaire.

"A vos ordres monsieur comte."

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L'émotion de la jeune femme était visible, elle voulait prouver qu'elle était forte, courageuse, alors qu'elle ne l'était pas... du moins pas encore. Un jour malheureusement elle serait habituée. Tuer ou être tué, retrouver un corps, obtenir des informations par tous les moyens... toute ces choses étaient du quotidient - ou presque - de la sénéchaussée.

Le Comte aimait bien cette femme, même s'il se doutait que l'envoyer tuer un homme n'était pas la meilleure chose à faire pour que ce soit réciproque. Quand elle eut finit de le saluer, Clotaire se releva.

Oui il y a une dernière chose... en présence des grands de ce monde, tachez de ne jamais vous conduire supérieurement. J'étais assis, vous n'aviez pas à vous lever sans ma permission pour me dominer de votre hauteur. De même ne tournez jamais le dos volontairement lorsque vous êtes dans la même pièce.

Disant cela le Comte se rapprochait d'elle. Il posa sa main droite sur l'épaule d'Ambre et de l'autre indiqua la porte de sortie.

Mais vous avez encore le temps d'apprendre tout cela, vous n'êtes pas familière à cotoyer mon monde. J'espère pouvoir vous en apprendre d'avantage un jour.
Permettez que je vous raccompagne.

Clotaire la raccompagna jusqu'à la porte, qui n'était pas très loin, et l'ouvrit.

Je vous remercie Sénéchal, venez me dire lorsque cela sera fait.

"Oui il y a une dernière chose... en présence des grands de ce monde, tachez de ne jamais vous conduire supérieurement. J'étais assis, vous n'aviez pas à vous lever sans ma permission pour me dominer de votre hauteur. De même ne tournez jamais le dos volontairement lorsque vous êtes dans la même pièce."

Supérieurement? Le sourcil fin de la Sénéchale s'arqua, quand on se levait c'est que généralement, nous n'avions plus rien à dire...m'enfin, elle le nota dans sa petite tête en observant le comte.

Il gardait une bonne tête et demi voir deux de plus qu'elle, autant dire qu'elle ne voudrait pas l'avoir comme ennemi en bataille. A cette pensée sa gorge se serra, comment serait le pater? Et les prisonniers?
Pour les avoir apperçus ils étaient encore plus musclés que le comte. Ambre ne s'apperçue qu'il s'était approché et qu'elle ne l'avait pas quitté des yeux que lorsqu'il posa sa main sur son épaule droite.
Léger sursaut qui la fit revenir à la réalité et qui se suivit d'un sourire, le premier depuis un petit moment.

La Sénéchale hocha de la tête en assentiment pour l'apprentissage des "grands" et le laissa l'amener docilement à la portement, pendant que petit à petit, son visage retrouve son expression joviale, une fois à la porte et avant de remettre sa capuche pour retourner à la ville malgré le froid et la nuit, elle dit d'une vois assez gaie pour les évènements qui venaient de se passer:

"Bien, je viendrais la minute suivante que cela sera fait. Bonne nuit m'sieur le comte préféré!"

Capuche mise en place qui lui cachait tout le visage, elle repartit rapidement dans la ville pour préparer sa mission.

[Le lendemain dans la nuit, dans la campagne.]

Grâce à l'aide des villageois et des potins, Ambre avait pu suivre à la trace le chanoine et même prévoir où il s'arrêterait pour la nuit. Les villageois soutenait la petite troupe armée, tous Cathares et n'ayant pas aimé les discours du prêtre catholique.

Le temps avait été avec la petite escouade de la Sénéchaussée. La jeune Sénéchale avait décidée d'agir de nuit sous une pleine lune qui éclairait leur pas grâce à la neige.

La cible avait fait une halte un peu en retrait du chemin et se réchauffait auprès d'un feu de camps de fortune. Les soldats encerclèrent le petit camps et se mirent à hurler, tapant de leur épée sur leur petit bouclier.
La cible se leva d'horreur et couru vers l'endroit où il y avait le moins de bruit, le coin plus sombre, le coin où il mourrait...Au moment il passa à côté d'Ambre elle l'égorgea purement et simplement d'un coup de dague, seule arme qu'elle maitrisa assez bien pour tuer d'un seul coup, les yeux fermés au moment du geste. Elle se rendit compte qu'elle avait accomplit sa mission quand la masse inerte et sanglante lui tomba dessus, lui aspergeant le visage au début.

Repoussant le cadavre, elle s'avança dans le campement et récupéra les affaires comme prévu et rentra au chastel, ils en avaient pour une bonne partie de la nuit...

[Le surlendemain, chastel du comte]

Capuche rabattue sur la visage, la Sénéchale et son escouade entra dans le chastel, aidée d'un homme, elle se fit annoncer au comte et entra dans le petit salon où il l'avait fait mandé la première fois. D'un geste de la main, elle ordonna à son homme de poser les affaires et de disposer. Depuis qu'elle était entrée en fonction, une complicité s'était tissée entre elle et ses hommes. Et elle s'était renforcée durant cette nuit. Elle salua militairement le comte avant de dire d'une voix assez froide en désigant les affaires.

"Voilà ce que vous m'aviez demandé Monseigneur."

Malgré qu'elle est essayé de se débarbouiller, quelques traces sanguinolentes étaient restées sur ses doigts et sur ses joues. Le visage pâle par une nuit blanche et par l'acte qu'elle avait commit, Ambre essayait néanmoins de faire bonne figure devant le comte.

"Les brigands l'ayant tué ont été arrêté, bien entendu..."

Messages : 430 Date d'inscription : 29/02/2008 Localisation : Toulouse

L'arrivée du sénéchal lui avait été annoncé, et il l'avait fait convoquer dans la même salle que lors de la dernière rencontre. Le Comte était persuadé que la mission serait menée à bien, mais il attendait la confirmation qui arriva finalement de la bouche d'Ambre lorsqu'elle fut devant lui.

Clotaire fut satisfait et soulagé, bien que la suite restait incertaine. Il hocha la tête en avant.

Bien... ils seront punis comme il se doit. Vous avez fait du bon travail, je vous en suis reconnaissant.

Bien sur, le Comte n'allait pas demander de détail, le visage du sénéchal était encore marqué de l'épreuve et il ne voulait pas en rajouter, la seule chose qui importait était que ce soit fait. Le noble se leva de son fauteuil sans un mot de plus pour se rapprocher d'un meuble sur lequel était posé un pot rempli d'eau claire. Il sortit un linge blanc qu'il humidifia en partie avant de revenir vers Ambre. Clotaire passa le linge sur la joue droite de la jeune femme et montra la légère trace de sang qui s'était déposée dessus.

Ambre semblait être de ces femmes qui prennent soin de leur apparence, coquettes. La Comte afficha un sourire.

Ce qui s'est passé ne doit pas vous rendre négligente, restez présentable.

Puis il essuya une seconde tâche de sang sur le menton, avant de tendre le linge humide à Ambre, après tout il n'allait pas faire lui même sa toilette.

Bien... ils seront punis comme il se doit. Vous avez fait du bon travail, je vous en suis reconnaissant.

La jeune femme baissa la tête pour acceuillir les compliments de son comte, même si sur le moment, ce n'était qu'une maigre compensation par rapport à la souillure qu'elle ressentait. A vrai dire, l'innocente marchande de fleur ne dormirait pas pendant un moment sûrement comme toute personne venant de tuer son premier homme, surtout que son éducation ne l'y avait pas préparé du tout.
Un regard de reconnaissance parla à la place de la voix enjouée sur le fait qu'il ne lui demande pas les détails de la mission, son estomac avait assez souffert sur le chemin du retour.

Quelques bribes de la nuit lui revinrent en mémoire et se fut le linge humide qui la ramena à la réalité dans un léger sursaut, cette fois ses yeux exprimant clairement sa surprise devant un tel geste venant du comte.

Ce qui s'est passé ne doit pas vous rendre négligente, restez présentable.

Elle prit le linge qu'il lui tendait avant de se regarder légèrement confuse avant de le regarder l'air faussement boudeur.

"On ne peut pas baigner dans le sang pour aller vite et prendre des bains dans la rivière mon seigneur, il y avait des choix à faire, j'ai fais ceux qu'il me semblait les plus perspicaces."

Une légère rougueur passa tout de même sur ses joues, pas tous les jours qu'un aussi beau seigneur vous essuye le visage! reprenant un air aussi digne qu'elle le pouvait sans mettre en embarras sa position sociale, elle finit de se débarbouiller, même si elle se demandait si le rouge ne mettait pas un peu de vie sur son pâle visage.

Ambre se retrouva ensuite embarasser avec le linge, que devait-elle faire? Repartir et le ramener une fois qu'elle l'aurait laver? Il risquait d'être moins doux ( ) Le redonner au maitre de slieux? Le poser? Un appel à l'aide fut envoyé au Comte sans un mot avant de sourire, elle pouvait bien lancer une taquinerie non? Et puis tout démontrait que ce n'était pas méchant.

"Mais je tâcherais à l'avenir d'être présentable en toute circonstance, messire, cela vous évitera d'avoir honte de votre Sénéchale et de devoir jouer les tendres."

Baissant les yeux humblement au cas où son langage aurait offensé son maître, elle regarda les affaires de la "victime".

"Ils l'ont égorgé sous nos yeux, nous n'avons rien pu faire même si nous avons tenté de nous interposer. Je suis désolée du manque d'efficacité de la maréchaussée mon seigneur, nous avons juste pu attrapper les coupables. La victime avait déjà rejoint le Trés-Haut."

Air innocent, on pourrait presque croire qu'elle a oublié qui avait fait quoi, mais bon, c'est bien ce que l'on lui demandait non?

Citation :: HRP: je lance un help...toujours pas de budget pour la milice! /HRP